dimanche 23 novembre 2014

Le Jour où les zombies ont dévoré le Père Noël de S.G. Browne

Le Jour où les zombies ont dévoré le Père Noël de S.G. Browne est une histoire d'Andy Warner, notre cher ami mort-vivant de Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour, un de mes coups de cœur de 2013. Les éditions Mirobole nous font le plaisir de publier la suite des aventures d'Andy, le zombie rebelle, pour un bon (mais très court) moment de bonheur.

Pauvre Andy Warner. L’ex-star contestataire des morts-vivants a passé une année entière soumis à des tests expérimentaux dans un laboratoire de recherches sur les zombies dans l’Oregon. Heureusement, un miracle se produit : à quelques jours de Noël, il parvient à s’échapper et fausse compagnie à ses poursuivants en enfilant un costume de Santa Claus. Le déguisement parfait… À deux réserves près : des collègues de décomposition le reconnaissent et exigent de lui qu’il soit leur chef ; et une adorable fillette solitaire le suit partout, convaincue qu’il est vraiment le père Noël…

Encore une fois, notre Andy est dans de beaux draps : il se réveille dans une ferme de cadavres, à l'extérieur du laboratoire où des expériences sont menées sur lui et ses semblables morts-vivants, expériences s’apparentant à de la torture, tout simplement (d'ailleurs le parallèle avec les animaux de laboratoire est évident). Deux zombies déguisés en elfes sont en train de dévorer un homme et Andy a un joli trou dans la tête...

"Si vous n'avez jamais repris connaissance dans une ferme de cadavres,
vêtu d'un costume de Père Noël,
la cervelle explosée à l'arrière de votre crâne,
alors vous ne pouvez pas comprendre."

Andy is back ! J'ai retrouvé avec plaisir la verve du narrateur, ses réflexions caustiques qui font le sel de ses aventures. Une aventure cette fois-ci un peu courte, mais sous-titrée A Breathers Christmas Carol en VO, ceci explique cela. Elle réussit cependant à absorber le lecteur pour un moment de délire zombiesque de Noël.

Bourré de références non voilées à Max Brooks (un zombie lit son Guide de survie, pensant y trouver des conseils pour sa propre survie !), Romero et son supermarché ou encore Kubrick avec Orange Mécanique, cette comédie est agréable, ironique et totalement barrée.

L'auteur nous offre encore une fois un texte "subversif" en mettant son lecteur dans la peau du zombie humanisé MAIS qui continue de manger du "respirant" sans trop de complexe. Tout juste les nouveaux morts-vivants sont-ils embêtés de ne pas savoir comment s'y prendre. Mais après tout c'est une question de chaine alimentaire !

"L'idée de manger le caissier me donne un peu la nausée,
mais il faut bien dire qu'il a une tête de lasagne."

Évidemment, on peut aussi voir dans ce court roman une métaphore des exclusions existant dans notre société. Cela dit, il dénonce beaucoup moins que le premier opus. On peut surtout retenir que c'est un excellent moment d'humour zombiesque !

Pour résumer, Le Jour où les zombies ont dévoré le Père Noël de S.G. Browne édité chez Mirobole est court et fun. Entre le cynisme d'Andy et les références distillées par l'auteur, c'est un plaisir de retrouver cet univers tragi-comique déjanté, faisant suite à mon coup de cœur de 2013 : Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour. A dévorer sans modération !

Elles l'ont lu : Choupinette, Acr0, MarieJuliet


Participation n°3
dans le cadre du Zombies challenge
de La Prophétie des Ânes
Le Jour où les zombies ont dévoré le Père Noël 
de S.G. Browne
Editions Mirobole collection Horizons Pourpres - septembre 2014
224 pages
Traduit de l'américain par Laura Derajinski
Disponible uniquement en papier : 19€
Titre original : I saw zombies eating Santa Claus - 2012

1 commentaire:

  1. Pas facile à lire ni de l'admettre :D mais j'aime bien :) Un zombie bah non je crois pas :D

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