vendredi 29 juin 2012

↓ Palimpseste de Charles Stross

Le pitch :
Drame écologique, guerre nucléaire, catastrophe naturelle. A plus ou moins long terme, toute civilisation est vouée à disparaître. Cela s'est d'ailleurs produit des millions de fois depuis la formation de notre planète. Pour préserver l'humanité de ces inévitables apocalypses, des agents venus d'un lointain futur voyagent tout au long de l'histoire de la Terre : à chaque fin du monde, ils sauvent ce qui peut l'être, et permettent ainsi à notre espèce de renaître de ses cendres. Mais toute intervention sur l'histoire a des conséquences, parfois tragiques... Pierce est l'un de ces agents, un patrouilleur du temps promis à une brillante carrière. Pourtant, sa vie bascule le jour où sa famille et l'époque qui l'abritait sont "effacées" par une nouvelle version de l'histoire, tel un palimpseste. Son seul espoir réside à la fin des temps, où sont archivés tous les pans disparus de l'histoire. Dans l'infini des possibles, retrouvera-t-il celle qu'il aime ?

Mon avis :
Palimpseste est un très court roman, quasiment une novella, de Charles Stross, publié en 2011 chez Nouveaux Millénaires, et qui a reçu le Prix Hugo en 2010. Un peu la classe. Mais.

Me voici face à de la Hard-SF légèrement édulcorée certes, mais quand même, autant dire que c'est loin d'être ma tasse de thé. Surtout que je n'aime pas le thé. Je voulais retenter un Stross, après le Bureau des Atrocités que je n'avais pas trop apprécié...

- Que se passe-t-il ? demanda Hark à Pierce.
- Je crois qu'on a affaire à un palimpseste, parvint-il à lui répondre. 
À l'origine, le mot désignait un parchemin déjà utilisé, mais gratté et nettoyé pour resservir encore. 
À présent, le terme s'appliquait aux moments d'histoire réécrits à plusieurs reprises.

Pierce est un agent de la Stase, sorte d'organisation secrète, de patrouille du temps, chargée de maintenir l'humanité en vie et ce malgré les catastrophes qui ne manquent pas d'arriver : éruptions géantes, guerres, fléaux divers... Pour ce faire, ils réensemencent la Terre et réécrivent l'Histoire régulièrement.

L'humanité finit toujours par disparaitre, ne l'oublie pas. Toujours, Pierce. ça peut prendre mille ans, cent mille ans, deux cent cinquante mille ans... peu importe. Tôt ou tard, c'est l'extinction.

Déjà, chose pas nette, pour entrer dans la Stase, Pierce doit tuer son grand-père avant même qu'il n'engendre des enfants. S'ensuivent pas mal d'épreuves éprouvantes.

Tu serreras le poing en fixant le dos du jeune homme que tu vas tuer,
celui qui ne deviendra jamais ton grand-père.

Et bien, voici un livre vite lu et qui sera vite oublié pour ma part. On y retrouve, comme j'aime, énormément de paradoxes temporels, mais qui loin d'être expliqués sont carrément elliptiques. J'ai eu l'impression de faire des bonds au hasard dans l'histoire, et d'ailleurs le héros n'y comprend pas grand chose non plus. Sans compter que dès le début, je n'ai pas bien vu l'intérêt de sauver l'humanité en boucle, mais ceci aura une explication, ouf !

Ajoutez à cela de la cosmologie certes compréhensible mais assez lourde, entre ce qui est arrivé, ce qui devait arriver mais n'est pas arrivé finalement, et ce qui est provoqué mais n'aurait pas dû arriver... Trop ésotérique pour moi !

Heureusement l'explication finale reste satisfaisante.

En résumé, un bouquin court, au quatrième de couverture attirant, mais trop Hard-SF pour moi en dépit du fait que l'auteur ait vulgarisé son propos. Je ne suis toujours pas réconciliée avec Charles Stross.

Voyez les avis de Lorhkan et Anudar, qui eux ont aimé ;-)

CITRIQ

jeudi 28 juin 2012

Mémoria de Laurent Genefort

Le pitch :
Le prix de l’immortalité…
Il travaille pour le compte des grandes Compagnies qui se partagent l’univers. Il erre de planète en planète au gré de ses contrats. Il est le tueur à gages le plus redouté des mondes humains. Le plus cher, aussi. Nul ne sait qui il est véritablement. Pas même lui. Tel est le prix de son immortalité. Immortalité qu’il doit à un artefact extraterrestre unique et qui ne le quitte jamais. Tout comme les « crises de souvenirs » qui le terrassent de plus en plus souvent. Au point d’en menacer ses missions. Des souvenirs dont il ne sait même pas s’ils sont les siens. Des crises qui masquent une terreur secrète, tapie au fond de lui sous la forme d’un cauchemar qui, inexorablement, se rapproche et menace de l’engloutir. Le compte à rebours est engagé…

Mon avis :
Mémoria est un roman de Laurent Genefort paru en 2008 au Bélial et réédité en septembre 2011 chez Folio SF dans une version augmentée. Je le définirais comme un thriller space-op' !

Le narrateur est un tueur à gages. Il voyage de système en système au gré de ses contrats. Il est en effet payé par des multimondiales (Entreprises qui possèdent carrément des planètes, voire des systèmes entiers) pour éliminer des personnes gênantes.

Je n'assassinais que des assassins. Mais même si c'étaient tous des criminels qui avaient du sang sur les mains, je supprimais des individus. Des êtres pensants, capables de sentiments. Je rayais de l'univers ce qu'ils étaient, leur mémoire, leur devenir. Leur éventuelle rédemption. [...]
Mais je le faisais. Parce que c'était une obligation pour moi. Ma survie passait avant celle des autres.

Pour approcher ces personnes, notre ami utilise une technologie unique au monde, qui se trouve dans sa mallette. D'origine inconnue, elle lui permet de transférer son esprit dans le corps d'un hôte, en s'appropriant ses souvenirs grâce à des capsules nommées "mémorias".

Cinq grammes. Le poids d'un souvenir.

Vieux de plusieurs siècles, il a oublié jusqu'à son nom. Il est sujet à des crises qu'il appelle le cauchemar noir. Elles sont violentes et de plus en plus rapprochées. Elles sont l'occasion de la remontée de nombreux souvenirs : certains lui appartiennent-ils ?

Le cauchemar nous offre un aperçu des personnes que le narrateur a habité. La plupart du temps ce sont des hommes violents. Il a même emprunté le corps et les souvenirs d'un péd*phile... Assez dérangeant. (je précise que j'ai mis un * dans le mot ci-dessus pour éviter que des personnes aux recherches moisies et révoltantes arrivent sur ce blog. Oui c'est arrivé.)

Ce roman, divisé en 3 parties, 3 "missions", nous raconte l'évolution du héros, de ses réflexions et de ses motivations. Laurent Genefort explore les vices des hommes, souvent au travers de l'obsession du pouvoir, ou encore de la lâcheté. Le lecteur est toujours entre action et réflexion, ce qui nous donne un récit accrocheur. Entre les missions, j'ai eu le plaisir d'accompagner le tueur dans ses voyages spatiaux et de découvrir les Portes de Vangk.

L'édition Folio SF est augmentée d'une courte nouvelle intitulée La nuit des pétales. C'est une aventure du tueur. Elle est assez particulière car il est poussé à une extrémité spéciale pour essayer de survivre.

De plus, on retrouve un lexique de la Panstructure. Quoi qu'est-ce ? Si j'ai bien compris, les humains ont découvert dans l'espace des Portes de Vangk, artefacts construits par une espèce inconnue, qui ont lancé l'expansion de l'humanité dans l'espace, en leur permettant de voyager beaucoup plus rapidement. La Panstructure est l'ensemble des systèmes reliés par ces passages. Les Portes de Vangk et les multimondiales sont des éléments récurrents dans la bibliographie de Laurent Genefort. On les retrouve notamment dans la Mécanique du Talion chez l'Atalante, que j'ai bien envie de lire maintenant !

Pour résumer, j'ai lu ce roman très rapidement, j'ai bien accroché au personnage tourmenté du tueur à gages, je n'ai pas vu venir la fin et j'ai encore passé un agréable moment de lecture avec Laurent Genefort.

 

Lecture n°3 
dans le cadre du challenge 
Summer Star Wars Episode VI





CITRIQ

mercredi 27 juin 2012

☺ Replay de Ken Grimwood

Le pitch :
Quand Jeff décède d’une crise cardiaque à 43 ans, il se réveille 25 ans plut tôt dans sa chambre d’université, alors qu’il a 18 ans… Tout ce qui appartenait à son présent a disparu… dans le futur. Seuls les souvenirs subsistent. Un peu déstabilisant ? Toutefois, quand on a un quart de siècle d’avance sur l’humanité, on dispose de quelques atouts pour refaire sa vie. Ainsi, Jeff construira une fortune, un couple différent, essaiera en vain de changer le cours de l’Histoire, et ce jusqu’à ses 43 ans où il mourra d’une crise cardiaque… pour se réveiller à 18 ans, cette fois-ci dans un cinéma. Replay !

Mon avis :
Voici un livre qui m'a été conseillé par Mr Malevil, lui-même soutenu dans cet effort par Xavier Dollo. Que pouvais-je faire ?

Replay est le seul roman traduit en français de Ken Grimwood, écrit en 1986 et récompensé par le World Fantasy Award deux ans plus tard. Il est actuellement édité en poche chez Points.

Mais de quoi cela parle-t-il donc ? 
Jeff, quadra qui a le sentiment d'avoir raté sa vie, meurt d'une crise cardiaque à 43 ans, en 1988. Seulement, ô stupeur, il se réveille dans sa chambre d'étudiant à 18 ans. En 1963 donc, si vous comptez bien. 
 1963. Tout avait recommencé.

Alors dans la situation du narrateur que ferions-nous ?
Celui-ci passe par diverses phases. Le temps d'accepter ce qui lui arrive, il se met à penser confort matériel, puis amoureux... Et enfin, il essaie de rendre le monde meilleur, d'empêcher certains événements, ce qui n'est pas vraiment couronné de succès. Bien au contraire.

Ce bouquin m'a fait penser au Jour de la Marmotte (Un jour sans fin en français !), mais à l'échelle d'une vie. Il s'avère qu'il existe certaines subtilités qui font que le concept de Grimwood va encore plus loin que ça.

Ce roman nous parle de la quête du bonheur à l'échelle de plusieurs vies, des conséquences de nos choix et du sens que l'on donne à notre vie. Il nous parle de la reproduction des erreurs. Il nous parle aussi d'amour.

Notre dilemme, si extraordinaire qu'il soit, n'est pas différent, en fin de compte, de celui qu'ont affronté tous les humains : nous sommes ici, et nous ne savons pas pourquoi.
Nous pouvons philosopher à perte de vue et chercher la clé de ce secret dans mille directions,
nous n'y parviendrons jamais. 

Comment ne pas devenir fou, coincé dans ces replays ?
Comment supporter la solitude et la perte sans cesse renouvelées ?

L'auteur saura apporter des réponses pertinentes en nous gardant en haleine tout au long de l'histoire.

Une très bonne lecture que je vous conseille à mon tour ! 

L'avis de Fantasio.

CITRIQ

mardi 26 juin 2012

Top Ten Tuesday #15 : les 10 livres qui vous remontent le moral rien que d'y penser


Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 26 juin 2012, le but est de lister :
Les 10 5 livres/séries de livres
qui vous remontent le moral rien que d'y penser 

Et je rajoute mon grain de sel :

Les 5 livres qui vous dépriment rien que d'y penser !

Alors, commençons par les bonnes nouvelles (oui je sais, il y en a qui préfèrent finir par les bonnes, mais je vais quand même essayer de respecter le thème un minimum pour débuter)

Les 5 livres/séries de livres qui vous remontent le moral rien que d'y penser :

1. Le guide galactique de Douglas Adams
(Un grand classique de la SF nonsense britannique !)

5 bouquins indispensables !
2. Les annales du Disque-Monde de Terry Pratchett
(Y a rien à en dire, sauf qui si vous n'avez jamais essayé, il serait temps !)

Le père Porcher, un de mes favoris,
mon perso préféré étant La Mort
Ils ont même fait un téléfilm :D
3. La Tour Sombre de Stephen King 
(Mes livres préférés de la vie, en pleine lecture commune sur le Cercle d'Atuan, viendez !)

4. Le passage de Justin Cronin 
(ou comment il m'a été prouvé il y a peu qu'il s'écrivait toujours des livres géniaux)
5. Le cosmoschtroumpf de Peyo 
(Souvenirs d'enfance, j'en parle un peu )


Les 5 livres qui vous dépriment rien que d'y penser :

1. Plop de Rafael Pinedo
(Très bon mais noir de chez noir, ne donne pas confiance en l'humanité)


2. 188 contes à régler de Jacques Sternberg
(Des contes excellents mais d'un cynisme insoutenable)


3. Marche ou crève de Stephen King
(Un de mes préférés du King, on nage en pleine folie)

Tu arrêtes de marcher ? Tu crèves.
4. La route de Cormac McCarthy
(Un texte puissant mais sans espoir)


(Une grosse bouse, le seul de la liste à ne pas lire !)

Berk

Pour mes autres Top ten tuesday, c'est par ici !

dimanche 24 juin 2012

Frère Elthor de Pierre Bordage : la Fraternité du Panca tome 5

Le pitch :
Tandis que sur NeoTierra, où siège le Parlement universel, la menace d’une nuée destructrice est enfin prise au sérieux, Bent, devenu frère Elthor, doit gagner le Nuage de Majdan, une galaxie proche de la Voie lactée. Mais sur TarzHel, la planète principale du système d’Alpha du Tarz, les pilotes prêts à se risquer dans l’inconnu ne sont pas légion… Fort des âmnas de ses quatre frères et soeurs, Elthor permettra-t-il au Panca de l’emporter contre le néant prophétisé par le livre sacré de Sât ? Voici l’ultime combat du premier maillon d’une chaîne quinte. 

Mon avis :

C'est un rêve qui nous a entrainés dans ce voyage,
et aucune science n'est capable de mesurer les rêves.

Enfin ! On l'attendait, Pierre Bordage l'a fait ! Voici la conclusion de sa pentalogie space-opéra, débutée en 2007 avec Frère Ewen. L'Atalante, encore une fois pour cette géniale série, nous gratifie malheureusement d'une couverture pas très belle. Et je suis gentille. Les bestioles 3D là... M'enfin, chacun ses goûts.

Quoiqu'il en soit, Frère Elthor est la digne suite et fin de cette aventure à travers l'espace et le temps que j'ai adorée.

Elthor, devenu 1er maillon de la chaîne pancatvique à la suite de Sœur Onden, est chargé d'empêcher la destruction de la Voie Lactée par la mystérieuse nuée, qui m'a fait penser aux Langoliers de Stephen King. Il embarque sur le Phosphélius, direction le Petit Nuage de Majdan, où il sait qu'il doit se rendre sans savoir précisément ce qu'il devra y faire. Des ennemis et divers obstacles se dresseront bien sûr sur sa route, mais il sera heureusement aidé par les mémoires de ses Frères et Sœurs et par le feu du Cakra.

Parallèlement, sur Néo-Tierra, la menace commence à être prise au sérieux par les politiques, puis par la population bientôt prise de panique, ce qui donnera lieu à des scènes assez apocalyptiques.

Le monde est agonisant, et ce qui me semblait essentiel avant m'apparait bien dérisoire aujourd'hui.

On reconnaît bien la patte de Pierre Bordage dans la narration alternée qui fait de ses romans de véritables page-turners. 

D'un côté, l'aventure spatiale de Frère Elthor nous emmène en voyage hors de notre galaxie, lors d'un périple toujours dangereux, parfois émouvant. De l'autre, une narration à la 1ère personne nous permet de découvrir la réaction de divers personnages à leur fin annoncée. Les narrateurs changent au fil des rencontres et nous racontent la folie d'un monde qui se sait condamné. J'ai d'abord été étonnée de ce changement de narrateur qui avait lieu sans que le "Je" ne soit abandonné, puis cela a pris tout son sens quand j'ai compris que cette partie du texte faisait écho à l'idée de la chaîne. Ils sont tous des maillons de l'histoire.

Les exergues sont comme toujours très travaillés chez Pierre Bordage. Ils nous donnent des indications sur un prochain événement du chapitre sans pour autant trop en dévoiler. J'ai notamment beaucoup apprécié ce poème sur les femmes :

Femmes, belles, gracieuses, farouches, tendres, blessantes, accueillantes,
Rêves de courbes, douceur et courage, fragilité et force,
Fleurs, amantes, mères, saintes,
Chaleur, moiteur, antres, refuges, magiciennes,
Poussées de fièvre, larmes de pardon, éclats de rire brisés,
Femmes, altières, humbles, fuyantes, combattantes, résistantes, vaincues,
Spectres qui hantent mes nuits sans étoiles,
Et mes jours lumineux.

L'Ode aux femmes, Svelt Montler.

L'auteur nous propose aussi de belles critiques. Celle sur la/les politique(s) est flagrante, et je dois l'avouer, partagée : intérêt personnel, fainéantise, commissions inutiles, groupes de pressions... Quelques pics :

Je me rendais soudain compte que, par habitude, par paresse sans doute, je me contentais des avis des commissions sans chercher à me forger une opinion par moi-même.

Je suppose qu'il faut être fermé aux émotions et aux sentiments
pour embrasser la carrière d'homme politique.

De même, les chasseurs présents sur le Phosphélius avec Elthor en prennent pour leur grade aussi. Ils sont présentés comme des gens sanguinaires, prêts à tuer n'importe quelle forme de vie, même inconnue, pour compléter leur tableau. Des claques se perdent, et on les tirerait bien avec leurs fusils ultra-sophistiqués !

Pour conclure, ce récit se révèle humaniste, accrocheur, parfois violent, parfois émouvant. Pierre Bordage nous offre de belles révélations, matière à réflexion et une fin digne de ce nom. J'ai hâte de voir ce qu'il nous réserve pour l'avenir !



Lecture n°2
dans le cadre du challenge
Summer Star Wars Episode VI


CITRIQ

samedi 23 juin 2012

Le Pistolero de Stephen King : Lecture commune indépendante sur le Cercle d'Atuan


Je dis depuis un bout de temps que je vais relire toute la Tour Sombre de Stephen King... Mes livres préférés de la vie. (Coup de cœur d'avance pour certains tomes !)

Et bien ça y est, c'est pour maintenant ! J'ai même réussi à convaincre quelques blogueurs de m'accompagner pour cette lecture commune dont les commentaires auront lieu sur le forum du Cercle d'Atuan

A ceux qui veulent nous rejoindre, n'hésitez pas à vous inscrire, ça prend 2 minutes ! Plus on est de fous, plus l'asile est rempli.

Nous commençons (avec au moins Vert et Lorhkan) la lecture à partir du 25 juin (lundi quoi !) mais les topics restent en ligne et rien ne vous empêche de vous raccrocher plus tard à la lecture !

Nous attaquons donc logiquement par Le Pistolero, et aviserons plus tard pour les tomes suivants. Voici mon incipit préféré de tous les temps :

L'homme en noir fuyait à travers le désert, et le Pistolero le suivait...


Ce Pistolero, c'est Roland de Gilead, dernier justicier et aventurier d'un monde qui a changé et dont il cherche à inverser la destruction programmée. Pour ce faire, il doit arracher au sorcier vêtu de noir les secrets qui le mèneront vers la Tour Sombre, à la croisée de tous les temps et de tous les lieux. Roland surmontera-t-il les pièges diaboliques de cette créature? A-t-il conscience que son destin est inscrit dans trois cartes d'un jeu de tarot bien particulier ? Le Pistolero devra faire le pari de le découvrir, et d'affronter la folie et la mort. Car il sait depuis le commencement que les voies de la Tour Sombre sont impénétrables...



vendredi 22 juin 2012

↓ Le temps du twist de Joël Houssin

Le pitch :
L'alcoolisme comme rempart contre le virus qui menace de faire de vous un zombi, ce n'est qui qu'un temps. Aussi, pour le jour de ses seize ans, Antonin Hofa a prévu deux choses : goûter - enfin ! - aux joies du sexe et se suicider. Les amis du club des taudis humains y vont de leurs cadeaux, mais c'est d'un loup-garou fan de Led Zeppelin qu'Antonin reçoit le plus inattendu : une Buick Electra à voyager dans le temps qui entraîne toute la bande dans le Londres des années 70. Du moins en apparence. Car dans ce Londres les hippies sont des fous sanguinaires, une Nouvelle Eglise répand son poison et, horreur ! le Led Zeppelin ne semble pas promis à son formidable destin. Les plans de survie, le club ne connaît que ça. Mais comment twister le temps pour rendre les "seventies" à leurs grands mythes ? That is the question...

Mon avis :
Voici la lecture commune de juin avec les membres du Cercle d'Atuan : Le temps du twist, de Joël Houssin, auteur et scénariste. Il a notamment écrit le scénar' de Dobermann, qui est bien déjanté et énorme (du moins dans mon souvenir !). Ce roman a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 1992.

Le résumé est prometteur entre les zombies et le voyage dans le temps. Mais pourtant, ça ne suffit pas.

En effet, ce livre est bourré de bonnes idées, mais je n'y ai que très peu accroché. J'ai même très bien supporté de le lire en plusieurs fois, tout en ayant d'autres romans en cours à côté. Ce qui ne m'arrive quasiment jamais.

Tout d'abord, ce côté glauque et ados trash d'un monde désespéré, je l'ai trouvé un peu trop appuyé. Certes il est logique, dans un monde où la seule prévention au virus ZZ (qui vous transforme en zombie) est l'alcool, de se laisser gagner par le désespoir. On imagine sans mal cette société où chacun est enivré du matin au soir (et même la nuit, toutes les 2h), et chaque situation en devient super glauque, à l'image de cette réunion de famille avec Antonin, un des personnages principaux, en début de récit. Il essaie même de sauter sa cousine, c'est pour dire, avant de décider de se suicider après sa soirée d'anniversaire.

Et continuer à vivre, ce n'est pas le meilleur moyen de ne pas se rater ?

Ensuite, parlons des personnages. Nous avons Antonin, l'inintéressant puceau, Orlando le mystérieux lycanthrope à la sexualité ambigüe, 42 le bien nommé, pirate informatique, ou encore Anita, la fille facile et vénale, et One For Four, dit OFF, un robot de la Nouvelle Église chargé de les surveiller que 42 a un peu trafiqué. Pas la peine d'essayer de vous identifier à l'un d'entre eux, le plus humain est quasiment le loup-garou. Vous saurez d'ailleurs que les loups-garous sont le fruit de l'union d'un zombie et d'une humaine. Ou l'inverse. Berk.


Pour le plaisir,
voici une Buick Electra 225
Suite à une soirée plus qu'arrosée (elles le sont toutes de toute façon) pour l'anniversaire d'Antonin, la bande de copains se retrouve chez Orlando, le richissime loup-garou. Celui-ci décide d'offrir à Antonin la voiture de son choix dans son garage. Le jeune homme va choisir la Buick Electra 225, trafiquée par 42. Ils vont faire un tour au parc d'attraction "Le temps du twist", et en enclenchant l'autoradio sur un concert mythique de Led Zeppelin ils se retrouvent à l'époque et à l'endroit exacts du concert. Sauf qu'il y a un problème, aucun groupe de ce nom ne doit jouer, personne ne connait Jimmy Page...

Enfin, pour apprécier réellement ce récit, je pense qu'il m'aurait fallu de solides références musicales, voire historiques sur les 70's, même si finalement cela m'a permis de découvrir de la bonne musique, ou de comprendre que certaines chansons que je connais sont de Led Zeppelin. Ce bel article de Tigger Lilly est d'ailleurs très drôle. Parce qu'il y a un rapport entre Godzilla et Led Zeppelin. Sérieux.


Malgré tout, ce livre est plein de bonnes idées. Il y a celles qui sont inexploitées : les zombies, le côté post-apocalyptique du récit. Celles aussi qui partent un peu dans tous les sens : le voyage dans le temps avec ses paradoxes temporels que j'ai vraiment aimés, un peu à la Retour vers le Futur 2.

Un soupçon de panique perçait dans le vibrato du pirate. L'idée d'être responsable d'un bordel temporel le rendait complètement parano.

Enfin voilà, je n'ai vraiment pas été emballée par ce roman, en dépit de ses qualités. Il m'a manqué des références musicales et historiques. La fin s'avère décevante et un peu fouillis. Tant pis !


A noter qu'en septembre 2012 sortira Loco aux Editions Ring, une réécriture de son roman Locomotive Rictus, un post-apo (bien noté dans ma tête ça !)

Les chroniques des membres du Cercle :


CITRIQ

jeudi 21 juin 2012

Révolutions de Franck Ferric

Le pitch :
Ici Farley, et je prends ce jour mes quartiers à bord du M2P2-03  « Pan » . Nous avons décollé de la base de Paxos, Grèce, il y a quelques minutes et nous voilà partis pour un voyage qui nous amènera jusqu’à la station Olympia, dans la proche banlieue de Vénus [...] Bryukhonenko est venue me trouver dans l’atelier. C’est une gentille petite brune, Bryukhonenko. Et un bon toubib. J’aurais bien aimé qu’elle soit venue chez moi pour discuter un peu, mais en réalité...

Mon avis :
Révolutions est une nouvelle de Franck Ferric parue aux défuntes Editions Souffle du Rêve. Elle fait partie de la collection Exoterre, totalement dédiée aux short stories, dans laquelle on retrouve notamment Ursula Le Guin, Corinne Guitteaud, Sylvie Denis ou encore Lorris Murail. Malgré la disparition de la maison d'édition, certains ouvrages sont toujours disponibles. Attention, il ne faudra pas être surpris par l'aspect "fait maison" des livres. Cela n'enlève rien à la qualité des textes.

Dans le futur, la Terre est sur le déclin, Mars est devenue un repaire d'activistes. Pete Farley embarque en tant qu'électromécanicien sur le Pan, premier cargo à voiles jamais conçu, en direction de la station Olympia, proche de Vénus. Ce texte est son journal de bord personnel. Le vaisseau étant poussé par les vents solaires et alimenté par les champs magnétiques, Farley s'attend à une traversée "relax". Le vaisseau transporte des hibernants vers un trou de ver (qui ne s'ouvre que tous les 33 ans) débouchant sur une planète paradisiaque à l'autre bout de la galaxie.

Comme d'habitude, Franck Ferric nous offre un style fluide et agréable à lire

J'ai trouvé les personnages très bien campés pour un texte aussi court. Heureusement, puisque pas mal de tensions vont s'installer dans l'équipage, à cause du contexte et des forts caractères...

L'auteur mêle joyeusement mythologie et voyage spatial. Son vaisseau s'appelle Pan, ce dieu ressemblant à un bouc qui avait "la capacité de faire perdre leur humanité aux personnes paniquées". D'ailleurs le vaisseau lui-même est décrit comme ceci :

Quand elles sont totalement déployées, les voiles enroulées sur elles-mêmes font comme les deux grandes cornes d'un titanesque bouc fantôme.

Ces références m'ont rappelé la lecture de ses Tangences divines.

La narration à la première personne, que j'affectionne toujours autant, permet à l'auteur de faire preuve d'humour, et j'ai particulièrement aimé le passage du jogging dans la centrifugeuse :

J'étais donc là, à courir le long des deux cents trente mètres de piste [...] en m'imaginant être autre chose qu'un hamster sur deux pattes trottant dans sa roue...

Allez, j'ose aussi vous parler de la jolie métaphore scatologique qui court tout au long du récit. Cela commence par la panne des toilettes... A vous de découvrir le reste !

En bref, voici une nouvelle courte, agréable à lire, avec une vraie intrigue et des personnages construits (en peu de temps). Une balade dans l'espace que je vous recommande. (enfin, en lecture !)




Lecture n°1 
dans le cadre du challenge 
Summer Star Wars Épisode VI


CITRIQ

mercredi 20 juin 2012

Seconde édition du Prix Planète SF des blogueurs


Pour la seconde année consécutive, Planète SF organise le Prix Planète SF des blogueurs. Il avait récompensé, l'année dernière aux Utopiales, Cleer de L.L. Kloetzer.

Le fonctionnement, malgré ce qu'on peut en dire, est plutôt simple.

1er tour : Jusqu'au 10 juillet, les membres du Planète SF et de son forum proposent un livre chacun, sur ce topic. Ce livre doit être en français, inédit, du domaine de la SFFF et paru entre le 1er avril 2011 et le 30 juin 2012. De plus, ce ne peut être une anthologie regroupant plusieurs auteurs, c'est-à-dire un livre = un auteur.

Le 11 juillet seront publiés les résultats de ces propositions.

2nd tour : (Date à préciser) Les membres du Planète SF et de son forum votent pour un à quatre livres de la sélection. 

Au 31 juillet seront annoncés les ouvrages qui ont reçu le plus de points. Ils seront ensuite départagés par le jury et le lauréat sera connu en fin d'année 2012.

Retrouvez le règlement complet sur le blog consacré au Prix.


mardi 19 juin 2012

Top Ten Tuesday #14 : Les 10 livres que vous aimeriez lire cet été

Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 19 juin 2012, le but est de lister :
Les 10 19 livres que vous aimeriez lire cet été

Parce que je l'ai prévu de longue date :

L'intégrale de la Tour sombre de Stephen King, en incluant La Clé des vents chez J'ai lu Grand format

  
Pour le plaisir + le challenge Summer Star Wars (ça tombe bien !) :

Le tome 2 de l'intégrale du cycle de Lanmeur : Les enfants de Léthé de Christian Léourier aux Editions Ad Astra

Pas encore vu la couv' définitive
Vestiges, tome 1 de QuanTika de Laurence Suhner chez l'Atalante


  Destination univers, l'anthologie de Zone Franche 2012 chez Griffe d'Encre


Frère Elthor, 5ème et dernier tome de la Fraternité du Panca de Pierre Bordage, chez l'Atalante 


 Les Chroniques martiennes de Ray Bradbury chez Folio SF


Parce qu'on me les a recommandés, ou que j'ai juste envie de les lire :


Sous des cieux étrangers de Lucius Shepard chez J'ai Lu SF (j'ai envie !)


Cornes de Joe Hill chez Lattès (recommandé par Simon Pinel de la Librairie Critic)


Replay de Ken Grimwood chez Points (recommandé par Mr Malevil)


Les enchantements d'Ambremer de Pierre Pevel chez Le Livre de Poche Fantasy (recommandé par Olya)

Par suite d'un coup de cœur :

Sur les ailes du cauchemar de Lisa Tuttle chez Présence du Fantastique (coup de cœur sur Ainsi naissent les fantômes)


Les pommes d'or du soleil de Ray Bradbury chez Folio SF (coup de cœur sur Celui qui attend et autres nouvelles)



Mes autres Top Ten Tuesday, à retrouver ici !
 

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