lundi 28 mai 2012

Le cycle de Lanmeur : Mille fois mille fleuves de Christian Léourier

Le pitch :
« Mille fois mille fleuves ont balayé la Terre, avant de se perdre en un seul océan... »

Choisie entre toutes par les Gardiens des Eaux pour être la nouvelle épouse du fleuve, Ynis doit quitter son village, s'initier aux mystères de la Cité Secrète, et apporter son tribut à la Réincarnation du Vieux Saumon. Fascinée par les hommes oiseaux, dont on dit qu'ils sont un jour tombés du ciel, elle succombe au charme de Stern, qui prétend, lui, venir d'une planète lointaine. Mais la faute est si grave que les amants doivent fuir, tandis que le fleuve se venge de son épouse infidèle.
Commence alors pour Ynis et l'homme oiseau une aventure qui les emmènera dans le monde inconnu des montagnes, une aventure et un amour qui dureront toute leur vie...

Mon avis :
Voici mon avis sur le 3ème et dernier roman de ce tome 1 du cycle de Lanmeur de Christian Léourier, paru aux Editions Ad Astra

Je dois vous avouer que de prime abord ce court roman, présenté comme une histoire d'amour, ne m'a pas trop inspirée. Je n'aime pas tellement les livres basés sur les histoires d'amour. Je dis ça souvent, et finalement je me rends compte que ça ne m'empêche en rien d'apprécier un récit. J'ai du mal hein !

Encore une fois, l'auteur nous offre un texte poétique et nous fait réfléchir sur la différence.

Mille fois mille fleuves... est un voyage initiatique, celui d'Ynis, fille et ambassadrice du peuple du Fleuve, à travers sa planète et ses différents peuples. On garde donc les ingrédients qui m'ont plu dans les romans précédents : découverte et mystère. C'est un superbe hommage à la nature (notamment le passage de la colère du Fleuve, très impressionnant) et j'ai beaucoup apprécié de découvrir, pour la 3ème fois, une nouvelle planète et une nouvelle civilisation, avec leurs us et coutumes particuliers, dans cet incomparable cycle de Lanmeur.

Ce roman, tout en étant par moment contemplatif et posé, nous réserve son lot de rebondissements, un peu comme le rythme de la nature, qui prend son temps mais parfois s'emballe. Je regrette cependant que la fin soit si rapide. Pas rapide dans le temps du récit, mais rapide en terme de pages : ça se lit bien, ça se lit vite, même trop vite. Il est aussi dommage que l'on n'en apprenne pas plus sur les Lanmeuriens, qui finalement demeurent très mystérieux, même au bout de 3 romans.

Des annexes intéressantes complètent cette intégrale. On y retrouve des textes et chansons liés aux différents récits, et une interview de l'auteur.


Malgré un sentiment un peu mitigé sur Mille fois mille fleuves..., j'ai passé un super moment de lecture avec cette intégrale de grande qualité, et je vous avoue attendre avec impatience la sortie du tome 2 qui aura lieu en juin, et dont je vous livre avec plaisir la superbe couverture, trouvée sur le profil facebook des Editions Ad Astra, signée Eric Scala, qui comme d'habitude a fourni un travail incroyable !


Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer les couvertures originelles des 3 romans, parus directement en poche chez J'ai Lu, dans les années 80. Sachez que c'est L'homme qui tua l'hiver qui s'est le mieux vendu. Dans son interview, Léourier ose espérer que ce n'est pas grâce à la pin-up de l'illustration ! 


Pour terminer, je me permets partager avec vous mon titre préféré de cette intégrale tome 1. Il s'agit de Ti-Harnog, sans hésitation, qui m'a époustouflée.

Retrouvez toutes les chroniques des participantes à cette chouette lecture commune :
Ti-Harnog

L'homme qui tua l'hiver

Mille fois mille fleuves

L'intégrale du cycle de Lanmeur tome 1  
Les Contacteurs :
 

mardi 22 mai 2012

Top Ten Tuesday #11 : Les 10 livres que vous avez achetés (lus) à cause du titre ou de la couverture

Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 22 mai 2012, le but est de lister
Les 10 livres que vous avez achetés lus
à cause du titre ou de la couverture

Je vais vous parler des livres que j'ai, rarement, futilement, pour le meilleur et pour le pire, choisis de cette manière, sur un coup de cœur...

Entre belles découvertes et déceptions :

Plumes de chats
Anthologie dirigée par Charlotte Bousquet, chez Rivière Blanche
Ai-je besoin de préciser que j'ai complètement craqué sur le titre (et en plus, la couv' est chouette). Un superbe recueil de nouvelles, émouvant à souhait (j'ai versé quelques larmes !), pour tous les amoureux des chats. Sans compter la bonne action, les droits du livre étant intégralement reversés à l'association Sauve qui, depuis trente ans, recueille et soigne chats abandonnés, maltraités, torturés ou destinés à l'euthanasie.
Achetez-le !
 
 Terra ! de Stefano Benni, chez Mnémos
Pas du tout accroché à l'histoire, au style, aux petits contes philosophiques qui parsèment le texte... Bref, loupé ! Par contre cette couv' d'Alain Brion, qu'elle est belle ! (Comme toutes ses couv' j'ai envie de dire)
Si vous êtes tenté quand même !

Edenborn de Nick Sagan, chez Nouveaux Millénaires
Encore une fois une jolie couv', encore une déception... Déjà aucune indication que c'est un tome 2, nulle part, un peu inadmissible ! Ensuite, vous pouvez lire mon avis ici.

Les poubelles pleurent aussi 
Les poubelles pleurent toujours
de Guillaume Suzanne, chez Griffe d'encre
Pour le titre loufoque cette fois, accompagné de ces magnifiques couv' de Zariel. J'adore ce qu'il fait ! Et une SUPER découverte : Guillaume Suzanne a un humour à la Douglas Adams, je ne vous dis que ça, un pur bonheur !
Tenté ?
Rising Stars
de Strazcynski chez Delcourt
Belle boule de feu et belle découverte ! Mon avis à lire ici.

Sanshôdô 
de Jean Millemann aux Editions Ad Astra
Alors sur cette couverture de Laurent Guillet, ç'a été le craquage direct ! J'adore, et si j'avais l'originale, elle serait accrochée dans mon salon. N'hésitez pas à déguster ces 3 contes, par là.
Et bien voilà, mon top 6 ! Prochain rendez-vous le 5 juin, sur le thème "Les 10 livres que vous ne lirez jamais".

Mes autres Top Ten Tuesday, à retrouver ici !

vendredi 18 mai 2012

Et pour quelques gigahertz de plus... d'Ophélie Bruneau


Le pitch :
Un vaisseau proche du cimetière des astronefs... Un équipage incomplet et hétéroclite... Un système inexploré à la veille d une guerre interplanétaire... Pour Jean-Frédéric Serrano, commandant du Viking, la meilleure solution serait de quitter le secteur avant le début des embrouilles ! Sauf, bien sûr, si les autochtones impliquent de force les Terriens dans leur conflit. Pris entre deux feux, privés du soutien de la planète-mère, les soldats du Viking joueront à la roulette russe... à leur façon ! Dans l'espace, personne ne vous entendra bluffer.

Mon avis :
 Nom d'un trou noir !

Voici le premier roman d'Ophélie Bruneau, judicieusement publié par les Editions Ad Astra. C'est un space-opera à la couverture joliment illustrée par Laurent Guillet (qui a aussi signé la pure couv' de Sanshôdô), et je rappelle aux collectionneurs qu'un marque-page est fourni avec le bouquin :D

En parlant de la couv', d'aucuns ont prétendu que celle-ci n'aurait rien à voir avec l'histoire. M'enfin. Reprenons : Shania Artemisia, Lieutenant en charge des communications du vaisseau Le Viking, dirigé par le Commandant Jean-Frédéric Serrano, vient de se faire poser un implant cybernétique permettant d'augmenter ses capacités de mémoire, de communication... Ce petit monde part en mission dans un système lointain, Vikler, afin de prendre contact avec un éventuel peuple intelligent. Et c'est ce qui arrive, sauf que nos amis tombent en plein début de conflit interplanétaire, une sorte de triangle... ?! Bon allez, pour le triangle, j'hésite entre plusieurs hypothèses et d'ailleurs il représente peut-être plusieurs choses, faut demander à ceux qui savent.

Un jour, il faudra inventer une machine à don d'ubiquité.
Cela résoudrait sans aucun doute bon nombre de problèmes.

Les personnages masculins dépeints par Ophélie Bruneau, tels que Serrano, ou encore Tikosh, cet obsédé sexuel pas si idiot que ça, loin de là, sont attachants et drôles. Ils donnent lieu à des dialogues savoureux plein de répartie, j'ai vraiment apprécié de les suivre tout au long de l'histoire.

Par contre, comme on ne peut pas tout aimer, j'ai moins accroché avec l'héroïne, Artemisia, qui m'a paru un peu froide. C'est cependant une femme qui se montre forte dans un monde d'hommes. Peut-être en fait-elle trop ?

Le côté geek de l'auteure est très revendiqué, le roman est bourré de références. Cela m'a un peu surprise au départ (vilaine comme je suis je n'avais pas lu sa mini-biographie derrière le livre, ensuite ça s'est éclairé), et puis finalement cet élément du récit est assez original ! Je n'en dirais pas plus bien sûr. Non mais oh.

Permettez-moi vous citer quelques titres de chapitres qui illustreront aussi mon propos ci-dessus.

You shall not pass !
La malédiction de la mission pourrie
Promenons-nous dans la langue de bois 

Le dénouement, ou plutôt sa cause, est assez surprenant. J'ai mis un peu de temps à me laisser convaincre, mais après tout, pourquoi pas ?

Pour terminer, je vous préciserai que j'ai lu ce roman en deux jours avec beaucoup de plaisir, que ç'aurait pu aller plus vite si j'avais été moins fatiguée, et que j'ai hâte de lire le prochain bouquin d'Oph' !


CITRIQ

jeudi 17 mai 2012

[BD] La guerre du retour contre attaque de Thierry Vivien

Le pitch :
Plébiscitée depuis de nombreuses années par l'ensemble des organismes à vocation sanitaire, cette enthousiasmante introduction à la science-fiction contemporaine a fait l'objet d'une adaptation cinématographique plus de trente ans avant sa création. C'est limite incroyable.
Imaginez que les personnages de Star Trek, vêtus de leur célèbre veste bleue aux manches rayées se moquent ouvertement de la « robe de chambre » qui sert de costume aux Jedis. Où alors que maître Yoda se transforme en l’Incroyable Hulk après une exposition trop intensive aux radiations japonaises

Mon avis :
Voici la BD, publiée en janvier aux Éditions Jungle, de Thierry Vivien, auteur du Yodablog qui parodie en beauté et pas toujours subtilement (c'est ça qui est bon !) le mythe Star Wars.

J'ai demandé à l'auteur :  
On ne se fait pas d'ennemis en s'attaquant au monument Star Wars ?
Qui m'a répondu :
C'est bien de vivre en risquant sa peau, ça pimente.
C'est un fou !

Je ne vais pas m'étendre trop longtemps, il faut juste le lire parce que c'est drôle, impertinent, loufoque, croisé avec l'actualité pour le meilleur et pour le pire, et en plus ça donne bien le sourire, comme par exemple :


Ok, il faut aimer l'humour noir parce que Thierry Vivien c'est un peu le côté obscur de la Force.

Les personnages ont de bonnes tronches de vainqueurs, et si vous ne connaissez pas encore le Yodablog, découvrez le d'urgence par ici ou par .

M'sieur Vivien a annoncé récemment qu'il travaillait sur le tome 2 (Le retour de la vengeance du fils caché ??) Que la Force soit... Enfin vous savez quoi.

mercredi 16 mai 2012

[BD] Rising Stars - acte 1 de Straczynski - Cha - Zanier - Lashley

Le pitch :
En 1969, une boule de feu s’écrase sur une petite ville américaine. 113 enfants, conçus cette nuit-là, manifesteront des pouvoirs surnaturels. Le gouvernement les nomme les « Spéciaux » et cherche à les contrôler, mais également un moyen de les neutraliser, en cas de besoin. Un jour, leurs rangs sont mystérieusement décimés. L’un d’entre eux, Poète, découvre que les meurtres sont perpétrés par l’un d’eux.

Mon avis :
J'ai choisi de lire cette BD pour... sa couverture ! Sans connaître Straczynski, sans avoir vu Babylon V, sans savoir que la préface était de Neil Gaiman, et que ce comic avait un pur scénario.

Commençons par la préface de Gaiman : si en ouvrant le livre on avait encore des doutes, ils s'évaporent tout de suite à la lecture de ce texte. On y sent la passion pour le genre et l'amitié que partagent les deux hommes, et on enchaîne tout de suite sur l'histoire !

Une histoire prenante et vraiment intéressante : des enfants, conçus la nuit du "flash" - une force venue du ciel dont on ne connait pas l'origine - présentent des pouvoirs plus ou moins extraordinaires, qui se révèlent au fur et à mesure de leur enfance. Certains volent, un autre peut entrer dans les rêves, un autre encore communique avec les morts récents. On rencontrera aussi la plus belle femme du monde... Parqués dès la découverte de tout cela dans un "camp", ressemblant à une colonie mais loin d'en être une, ils prennent vite conscience de leur différence. De nos jours, retournés à la vie "normale", certains sont assassinés, et Poète, l'un des Spéciaux, est persuadé que cela ne peut être que l’œuvre de l'un d'entre eux... Commence une enquête qui se mêle à une chasse aux sorcières et aux flashbacks sur leur enfance.

Le récit m'a franchement bluffée, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire les aventures de ces héros/anti-héros torturés, rejetés ou adulés.

L'humour noir du narrateur transparait notamment dans une page toute particulière qui m'a fait sourire : "Nous avions été touchés par le doigt de Dieu. Oui mais lequel ?"

Petit bémol cependant pour l'illustration : les couleurs sont superbes, par contre le dessin des personnages, qui même s'il se situe exactement là où on l'attend pour un comic (des mecs musclés, des filles magnifiques...), ne m'a pas convaincue. En effet, j'ai vraiment éprouvé des difficultés à différencier les visages, qui finalement pour moi se sont révélés un peu tous les mêmes.

Quoiqu'il en soit, voici une belle découverte publiée chez Delcourt, et j'ai hâte de lire la suite de ce comic au scénario impeccable !
Les deux premières pages :

mardi 15 mai 2012

Top Ten Tuesday #10 : Les 10 livres dont vous n'attendiez pas grand chose mais qui vous ont positivement surpris

Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 15 mai 2012, le but est de lister :

Les 10 livres dont vous n'attendiez pas grand chose
mais qui vous ont positivement surpris

En fait il est très rare que je lise des livres dont je n'attends rien ou pas grand chose, c'est d'ailleurs assez péjoratif de dire ça comme ça ! Je ne choisis pas mes lectures au hasard, et malheureusement il m'arrive plus souvent de surestimer un roman que l'inverse. Du coup, les bouquins qui vont suivre sont plutôt des suggestions qu'on m'a faites, des idées qui ne viennent pas forcément de moi, et pour lesquelles je remercie chaleureusement l'initiateur !

1. La stratégie Ender d'Orson Scott Card
Je vais me contredire tout de suite, ça, c'était mon idée, après la lecture des Chroniques d'Alvin le Faiseur, je voulais encore lire du Card, mais malgré son côté SF, le pitch de la stratégie Ender ne m'attirait pas plus que ça (j'avoue avoir du mal avec les héros-enfants)
Grosse surprise et coup de cœur pour Ender, qui est un roman génial !

Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi â repousser l'attaque des doryphores...
Aujourd'hui pourtant, une nouvelle invasion menace.
Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais le temps est compté. Parmi les élèves-officiers - Tous des surdoués, Andrew Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Appelé a devenir un puissant Stratege, il est le jouet des manipulations supérieurs depuis sa naissance... Et cela le dépasse.
Car c'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité. et Ender n'a que six ans.

2. Zombie Thérapie de Jesse Petersen
Je ne vais pas m'étendre, j'en parle suffisamment dans ma chronique, j'ai adoré ce post-apo humoristique injustement (enfin je ne sais pas !) publié dans la collection Bit-Lit de Milady et avec une couv' merdique en prime. Merci papa !



3. Postman de David Brin
J'ai longtemps trainé les pieds pour lire ce roman post-apo, porté à l'écran par Kevin Costner. Alors, je ne vais pas mentir j'ai apprécié le film comme divertissement post-apo sympa. Mais sans déconner, une fois qu'on a lu le livre, ça n'a plus la même saveur... Costner a gardé 10% du bouquin, et jeté tout ce qui finalement se révèle intéressant ! Pas bravo !

Que faire quand on est étudiant en psychologie et que les émeutes postatomiques effacent d'un trait toute civilisation sur le territoire des États-Unis ? Depuis quinze ans, Gordon Krantz court les bois à la recherche de communautés désireuses de repartir de zéro, en s'efforçant d'échapper à la vigilance des « survivalistes ». Jusqu'au jour où il rencontre successivement le facteur, l'ordinateur Cyclope et le chef indien Powatan... Les États-Unis sont morts ? Vivent les États-Unis Restaurés ! Les hommes ont peut-être provoqué l'Apocalypse... Restent les femmes...


4. Sukkwan Island de David Vann
Pas du tout dans mon registre, puisque c'est de la litt-gen, ce roman ultra-noir m'a été conseillé par Mr Malevil. Et pour une fois j'ai suivi le conseil, histoire de ne pas rester dans mon ghetto SFFF tout le temps, même si j'y suis super bien et que je n'ai pas envie de le quitter. 
Gros coup dans la gueule, puis re-gros coup dans la gueule avec cette histoire d'un père et son fils, totalement isolés (par choix du père) sur une île déserte à l'environnement hostile en Alaska.

Une île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor hostile que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une longue succession d'échecs personnels,
c est l'occasion de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal.
Les dangers auxquels ils sont confrontés et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar. Alors que la situation devient vite hors de contrôle, le fils assiste peu à peu au naufrage de son père et commence à prendre les choses en main. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.


5. Vivants d'Isaac Marion
Alors celui-ci, entre son pitch bizarre d'histoire d'amour zombie/humaine, et sa superbe citation de Stephenie Meyer, j'aurais pu ne pas le lire. Mais la curiosité fut la plus forte, pour le meilleur ! Pouvez lire ma chronique si vous voulez.


6. Le chuchoteur de Donato Carrisi
Choisi quasiment au pif dans les polars audios de la médiathèque pour m'accompagner sur un long trajet de voiture, ce bouquin m'a impressionnée, surprise, au point de dire "han !" tout haut dans ma voiture, genre 2 fois ! Truc de fou.

Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.

Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…
 
7. Au bonheur des ogres de Daniel Pennac
Pris au pif dans la bibliothèque familiale, je voulais juste lire un truc comme ça... Ouuuuh le pur bonheur de cette découverte ! Aujourd'hui encore je pense régulièrement à relire la saga Malaussène, sans en avoir trouvé le temps.
 
Côté famille, maman s'est tirée une fois de plus en m'abandonnant les mômes, et le Petit s'est mis à rêver d'ogres Noël.
Côté cœur, tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire).
Côté boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage. La deuxième, quinze jours plus tard, au rayon des pulls, sous mes yeux. Comme j'étais là aussi pour l'explosion de la troisième, ils m'ont tous soupçonné.
Pourquoi moi ?
Je dois avoir un don...


8. Avance rapide de Michael Marshall Smith
Merci au Cercle d'Atuan pour cette lecture commune haute en couleur, d'un livre qui trainait sur les étagères de la médiathèque depuis bien longtemps sans que je n'ai une fois pensé à le prendre !
Want to know more ? Clic !


9. Tous les livres de David Gemmell que j'ai lu
Je ne sais pas pourquoi, dans ma tête, Gemmell = littérature de l'imaginaire au rabais. Cela doit être sa réputation. Alors qu'en fait, même pas vrai, ce monsieur est très bon, ses histoires sont un plaisir à lire et difficiles à lâcher. Je ne suis pas nette ! Mais enfin, au moins je suis toujours agréablement surprise. Merci encore à papa pour le premier, et pour ma part je vous conseille la trilogie de Jon Shannow.


A la semaine prochaine pour le TTT :  Les 10 livres que vous avez achetés à cause du titre ou de la couverture (si je n'ai pas la flemme, et si j'ai réellement fait ça !!)



Mes autres Top Ten Tuesday, à retrouver ici !

mercredi 9 mai 2012

☺ La route de Haut-Safran : La tyrannie de l'arc-en-ciel tome 1 de Jasper Fforde

Le pitch :
Bienvenue dans la Chromocratie ! Ici, les citoyens sont normaux, à la différence près qu'ils naissent Gris, Jaunes, Verts, Bleus, ou encore Rouges en fonction des couleurs qu'ils distinguent. Le rôle de chacun dépend justement de cette singularité. Les Pourpres accèdent aux postes les plus agréables tandis que les Gris, incapables de discerner les nuances éclatantes, sont traités en esclaves. Et comme dans toute tyrannie digne de ce nom, les autorités veillent à ce que cet ordre soit respecté ! 
Edward Rousseau est un jeune homme Rouge sans histoire, promis à un bel avenir. Jusqu'au jour où un compagnon rencontré par hasard dans un train disparaît, dans l'indifférence la plus totale. Dès lors, de mystérieux incidents l'interpellent : on lui confisque ses papiers, il apprend que le médecin de la ville est mort dans des circonstances étranges... Sa rencontre avec Jane, une Grise effrontée au nez exquis, va confirmer ses soupçons : ces événements cachent une vérité effrayante. 

Mon avis :
J'ai été charmée par mon tout premier roman de Jasper Fforde, qui est en réalité son dernier en date, publié aux Éditions du Fleuve Noir. Oui j'aime bien faire les choses à l'envers.

Eddie Rousseau est un Rouge, c'est-à-dire qu'il ne perçoit que la couleur rouge. La couleur perçue par les gens détermine leur place dans la société, des Gris, ouvriers méprisés et surexploités, aux Pourpres, bourgeois tout-puissants. Tout a basculé suite au Truc Qui S'Est Passé, dont tout le monde ignore ce que c'est, et qui a provoqué la fin des Précédents (nous quoi). Ce concept coloré très original imaginé par l'auteur nous accompagne tout au long de la lecture, dans les moindres détails. Et c'est un pur bonheur !

Jasper Fforde a des délires absurdes et des dialogues invraisemblables qui me font immanquablement penser à son illustre compatriote Terry Pratchett. Si c'est pas la classe d'être comparé ainsi au maître ! De toute façon, pour écrire un livre pareil, il fallait être anglais. 

Pour vous donner un exemple, il y a dans le monde d'Eddie des règles, dites Paroles de Munsell, qui le régissent strictement. L'une d'elles stipule l'interdiction de produire des cuillères, qui sont donc devenues particulièrement recherchées... Il est aussi interdit de se marier entre couleurs complémentaires, ou encore de sortir après la tombée de la nuit. Des Bonds en Arrière sont également régulièrement mis en place, supprimant peu à peu toute technologie, artéfacts et écrits des Précédents. Comme vous le devinez, c'est dans un monde totalitaire que se déroule notre histoire.

Les Bonds en Arrière successifs avaient vidé les rayonnages de tout ce qui était
science, histoire, biographie, géographie, cuisine, bricolage, art
et maintenant la fiction genre après genre.

Pour la petite histoire, mais enfin Wikipédia, c'est qui Munsell ??

L'atlas de Munsell est le système d’identification des couleurs
le plus largement reconnu aux États-Unis.
Il a été inventé par Albert H. Munsell en 1909, et classe les couleurs
en fonction des teintes, valeurs (luminosité) et chroma (saturation).
(L'article entier à lire ici)


L'intrigue s'installe progressivement, comme on peut l'attendre dans le premier tome d'une trilogie, qui sera certainement de très bonne qualité. Tout s'accélère dans la dernière partie, très marquante, et les révélations sont flippantes !

Le narrateur, que l'on pourra parfois trouver un peu lent, voire naïf, découvre au fur et à mesure de son exil à Carmin-Est des événements bizarres. Toutefois sa "naïveté" est contrebalancée par son intuition et sa déduction, et nous permet de voir son évolution au long du récit.

Ce tome 1 me laisse avec beaucoup de questionnements, et impatiente quant à la suite de cette trilogie post-apo absurde prometteuse ! Je suis ravie d'avoir découvert Jasper Fforde, un auteur que je vais suivre de près, ce que je fais d'ailleurs dès tout de suite en lisant avec plaisir L'Affaire Jane Eyre dans le cadre d'une lecture commune avec le Cercle d'Atuan.

Retrouvez la chronique de Cachou qui a achevé de
me convaincre de lire ce super bouquin !

CITRIQ

lundi 7 mai 2012

Avance rapide de Michael Marshall Smith

Le pitch :
Quand on met Stark sur un travail, c'est que toutes les solutions classiques ont échoué. Son intervention étant souvent celle de la dernière chance, il serait malvenu de se formaliser de méthodes plutôt... détonantes.
En un monde où la technologie peut faire des merveilles – mais les fait systématiquement de travers –, Stark a pour vocation de remettre les choses dans le bon sens. Cette fois, il doit retrouver un certain Alkland, un ingénieur du « Centre », qui vient de disparaître sans laisser de traces : le genre d'homme qu'il vaudrait mieux éviter de chercher quand on veut finir ses jours en paix.

Mon avis :
Voici mon premier roman lu avec le Cercle d'Atuan ! Et je dois avouer que c'est un livre que je n'aurais jamais ouvert, dont je n'aurais même jamais lu le résumé alors qu'il me trainait sous les yeux dans les rayonnages de la médiathèque depuis quelques années, si ce n'avait été la lecture d'avril du Cercle.

Et là, je dis merci !

Ce bouquin, un roman policier de SF, est vraiment bon.

Stark, un privé un peu spécial, vit dans un monde tout aussi spécial : divisée en quartier hauts en couleurs, la cité est son univers. C'est dans ce contexte qu'il va être engagé pour retrouver un homme haut placé porté disparu.

L'auteur, Michael Marshall Smith, fait preuve d'une imagination incroyable. J'ai plongé dans l'histoire directement, il faut dire que ça commence de manière hallucinante avec une scène de  gravité inversée improbable. Tout dans ce roman est d'ailleurs improbable à l'image des Quartiers. Plus fantaisistes les uns que les autres, on trouve entre autres le Quartier Coloré où vit notre héros, dans lequel les murs changent de couleur à volonté et les codes vestimentaires sont des règles strictes, le Rouge, repère de gangs, de violence ou encore le Quartier Chat, celui-là c'est facile, on n'y rencontre que des chats (et tout est propre et tout fonctionne sans intervention humaine, mais comment font-ils??). J'avoue que c'est mon favori. Les gadgets divers et variés que l'auteur fournit à son narrateur sont aussi inventifs.

C'est dans un monde plein de contraintes et de règles absurdes qu'évolue notre héros, un rebelle blasé :

Je suis rentré dans le département des Choses à Faire Sans Tarder un poil avant 9 heures. L’ascenseur récitait l'histoire du département, comme prévu.
Ça m'a attristé jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'il inventait les dates.
- T'as raison, ai-je murmuré en sortant. Résistance Passive.
- Ouais, a-t-il répondu sur le même ton.

Je dois dire qu'au départ, l'intrigue m'a eu l'air un peu simple, on croit qu'on a tout compris... Attention, c'est une ruse. Le récit est plus complexe qu'on ne le pense.

Le style hyper fluide, parlé, drôle est vraiment très entraînant. Les bons mots du narrateur sont accrocheurs, et l'humour très présent.

On peut regretter un ralentissement de l'intrigue en seconde partie de roman, qui est malheureusement bien marqué à cause d'un démarrage sur les chapeaux de roues. Cependant, la troisième partie rachètera tout cela !

Je pense que l'auteur aime énormément le monde de l'inconscient qui a l'air de l'inspirer (un autre de ses romans s'appelle La proie des rêves). Étant donnée son imagination débordante, je ne serais pas étonnée qu'il pioche dans ses propres songes.

Je note une petite critique facile de l'Héroïc Fantasy qui m'aura bien fait rire !

Pour moi ce fut vraiment une belle découverte, et malgré une petite baisse de régime en seconde partie du livre, je vous le conseille, rien que pour le style et l'imagination qui vous happeront immédiatement. C'est loufoque, absurde, bref très bon !

Retrouvez aussi la chronique de :

Pages vues