samedi 29 septembre 2012

Loco de Joël Houssin

Le pitch :
"Amplifiée par les haut-parleurs, la voix de Malcolm portait loin dans le no man's land. Les mots franchissaient la ligne de blindés, immobiles et noirs comme de gros scarabées morts, pour aller s'écraser sur les murailles aveugles de la forteresse du Peuple Sain :
- Enfants du chaos, fils du désastre, sommes-nous condamnés à survivre dans l'effroi éternel pendant que les rescapés du Feu Nucléaire nous narguent dans les forteresses du Peuple Sain ? Quel Dieu a décidé qu ils pouvaient vivre et nous mourir ? Dans quel livre sont écrites ces lois ? Quelle Science soigne les uns et tue les autres ? Ils sont là-bas, derrière leurs murs ! Ils nous méprisent ! Ils nous ignorent ! Parmi nous, il y a peut-être leur frère, leur sœur, leurs enfants, mais ils ne veulent pas nous voir ! Ils ne veulent pas m'entendre mais je suis l'écho sans fin de l'onde de choc qui va détruire tous les murs !"

Mon avis :
Le monde a commencé avant l'homme, il s'achèvera sans lui
Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques

Cet exergue résume bien Loco, le dernier roman de Joël Houssin, publié par les Editions Ring et préfacé par Maurice Dantec. C'est un post-apo que je qualifierais d'assez trash. Il s'agit de la réécriture de Locomotive Rictus, publié en 1975.

Dans un monde post-apocalyptique, après une catastrophe nucléaire et chimique, les survivants sont scindés en deux groupes : d'un côté le Peuple Sain, enfermé dans des cités soit-disant inviolables, vivant en vase clos dans une atmosphère stérile, passant sa vie oisive à se divertir de toutes les manières possibles, souvent perverses, et dont le taux de suicide est extrêmement élevé (donc finalement ils ne sont pas tous si insensibles). De l'autre, à l'extérieur, soumis à tous les virus, toutes les substances mortelles possibles et inimaginables, on trouve les contaminés. Mutants, atteints de maladies, malformations, etc... Leurs gangs sont dirigés par Malcolm. Il est résolu à exterminer le Peuple Sain.

Je vais commencer par dire que ce livre est bien écrit et construit. L'histoire est fluide, on ne s'ennuie pas, et on en prend plein la tronche (oui je suis polie, je ne dis pas plein la gueule, mais c'est ce que je pense).

La base du récit reste assez classique : dans un monde détruit, des contaminés décident de se révolter contre les gens en bonne santé qui n'en ont franchement rien à péter d'eux, et s'en servent même pour des expériences, voire pour leur divertissement, et enlevant leurs "femelles". Rien ici de révolutionnaire au pays du post-apo. Des mutants se baladent, ils peuvent avoir deux têtes, les yeux jaunes, les dents pointues, ou se décomposer sur place du fait des nombreuses maladies qu'ils se trimballent.

Malcolm connaissait les Rôdeurs à deux têtes. L'une des têtes pensait, prenait des décisions,
l'autre crachait à plus de dix mètres un venin neurotoxique.

Mais alors comment se distingue ce court roman ? Tout simplement par sa trashitude, qui est la marque de Joël Houssin. Âmes sensibles s'abstenir.

- Va pas à la manif petit. Tu vas mourir pour rien.
- On meurt pas pour rien ici, on vit pour rien.

Précédemment, j'avais lu avec le Cercle d'Atuan Le Temps du twist, auquel je n'avais pas accroché plus que ça. Ici je retrouve avec plaisir l’ultra-violence découverte dans Dobermann (le film) et c'est assez jouissif. Oui, il y a du gore dans ce bouquin ! On y tue, massacre, écorche vif, viole une femme contaminée pour se suicider, mutile une autre dans son intimité (petit clin d’œil à Vian je suppose), certains appellent "lait" le sperme, et en font l'usage qu'on réserve en effet au lait... Toutes les drogues imaginables existent et circulent. Je vous en passe et des meilleures (enfin des pires).

A part les enfants protégés par les gangs, ceux qui survivaient s'étaient enfuis
avant que leurs parents ne les mangent.


Cela dit, je pense que derrière la violence et l’extrémisme de ce roman, se cache une critique pour le coup hyper virulente de notre société : les pauvres au caniveau, les riches de plus en plus riches, au mieux s'amusant de la situation, au pire en profitant au maximum. Alors cette révolution lancée par Malcolm nous semble tout à coup moins lointaine, le sentiment d'exclusion des contaminés devient une réalité. Sachez que dans le roman, les personnes appartenant au Peuple Sain sortent parfois dans les quartiers extérieurs pour s'amuser, en gros détruire tout ce qu'ils trouvent. Parce qu'ils ne considèrent pas que ceux d'en face sont des êtres humains.

Bien sûr, il est clair que personne dans ce livre, d'un côté ou de l'autre de la barrière, n'est innocent.

Pour terminer, je ne conseillerai pas ce roman à n'importe qui. Il faut avoir le cœur bien accroché et aimer le post-apo sale. On se rapproche du niveau de glauquitude de Plop. L'auteur va au bout de son écriture et de son propos, ne s'arrête pas à la suggestion mais au contraire, crache tout à la gueule du lecteur. Un livre qui se lit vite, bien, où l'ultra-violence côtoie la réflexion.


La bande-annonce de Dobermann, j'adore !

lundi 24 septembre 2012

↓ Les Faucheurs sont les anges d'Alden Bell

Le pitch :
Temple n’a aucun souvenir du monde avant la chute.
Du monde avant les zombies, avant les camps de survivants, avant les plaines de suie où tombent les vivants et se lèvent les morts.
Temple a quinze ans, mais le temps de l’innocence est depuis longtemps révolu. Seule face à la nature, à ses miracles et à sa sauvagerie, elle est pourtant décidée à profiter de ce que la vie peut encore lui offrir, et à découvrir ce que dissimule l’horizon.
Et derrière cette adolescente au coeur simple et dur, habitée par le désir d’être juste, se profile l’ombre de l’homme qui a juré de la tuer.

Mon avis :
Les Faucheurs sont les anges est un roman d'Alden Bell publié par Bragelonne en avril dernier. J'en ai beaucoup, beaucoup, beaucoup entendu parler, et comme je ne résiste pas à un post-apo, surtout zombie, j'ai fini par craquer.

Temple est une jeune fille de 15 ans, née dans ce monde post-apocalyptique dans lequel les zombies, qu'elle appelle limaces, sont partout. Fidèle au mode de vie des survivants guerriers plutôt que moutons, elle ne se sépare jamais de sa machette et bouge sans cesse, se posant parfois quelque temps avant de mieux repartir, chassée par les zombies ou par ses souvenirs. Sur la route, notre héroïne fera des rencontres qui changeront sa vie.

J'ai pas mal de choses à dire sur ce roman, que j'ai tantôt apprécié, tantôt moins.

L'originalité du récit repose sur un élément plus ou moins rare : tout se passe après l'apocalypse zombie, alors que dans la plupart des histoires du genre, on assiste à la transformation de l'humanité, la surprise des gens, etc... Ici, il s'est passé environ 25 ans, et de ce fait Temple est née dans ce monde, qui représente la normalité pour elle. Les zombies ne la choquent pas, ils font partie d'un tout. D'elle, le lecteur ne sait pas grand chose : orpheline, elle a autrefois été accompagnée par un "oncle" et par un petit garçon nommé Malcolm. L'on apprendra son passé tout au long du roman, par informations savamment distillées, ressort classique mais efficace.

Le tango des sacs à viande, dit-elle. Une foutue saloperie, voilà ce que c'est.

Le livre se compose de trois parties : deux sont à peu près égales, tandis que la dernière, courte, constitue la conclusion. J'ai eu du mal avec la première, qui s'avère ultra-classique dans le genre, et dont les rebondissements sont largement téléphonés. Temple rencontre des communautés qui survivent, des gens aimables et d'autres beaucoup moins, tue des zombies, mais aussi des vivants et se fait ainsi un ennemi mortel. Bon. La seconde partie est déjà moins conventionnelle, bien qu'on y trouve encore des moments prévisibles. Et pour tout vous dire, j'ai aimé ce doute que laisse planer la fin du roman.

Malgré ses 15 ans, Temple est très débrouillarde, ce à quoi l'on peut s'attendre de la part d'une adolescente née dans un monde pareil. Son point de vue est exempt de toute pollution du passé : elle appartient à ce monde, et considère que chaque créature a été conçue par Dieu, même les zombies, qui ont donc leur place. Elle ne leur en veut pas d'exister, ils sont là, c'est tout. Elle n'a pas la nostalgie de ce passé qu'elle ne connait pas. Pourtant, il m'a été difficile, voire impossible de m'attacher à elle.

Si l'on peut comprendre qu'elle ait mûri plus vite que la moyenne étant donnée la situation, elle se pose énormément de questions métaphysiques qui finissent par la rendre très peu crédible. Un peu comme Dawson, voyez, ils ont 15 ans mais se torturent les méninges comme des adultes de 50. Et puis je vous avoue, moi, Dieu par-ci, Dieu par-là, à un moment, ça me soûle.

Dieu est un dieu roublard.

Le récit ne manque pas de poésie, malgré les zombies en décomposition. Le côté road movie, les paysages, la découverte des États-Unis par l’œil neuf de Temple, tout cela concourt à nous faire voyager.

Les Faucheurs sont les anges peut faire penser à La Route. En effet, il y a un point de vue religieux, mais en beaucoup moins subtil et même si c'est bien écrit, on n'est pas au niveau d'un Cormac McCarthy. Sans compter que Les Faucheurs ne suscite pas autant d'émotion. 

Sur la forme, je n'ai pas aimé les dialogues sans tiret. Oui je ne suis pas très douée, dur de se concentrer pour en voir le début et la fin. 

J'apprécie énormément le titre du roman, Les Faucheurs sont les anges, il sonne bien. A ne pas confondre avec Les Faucheurs sont des anges, ce qui change la signification, surtout que c'est une citation biblique ! 

Côté couv', elle est dans des tons et les thèmes (immeuble en ruine, corbeaux, boue) que j'aime, mais fait trop Young Adult pour moi. Et alors la cerise sur le macdo, les 11 milliards de citations de journaux/sites qu'on se tape sur la couverture. Devant, derrière, encore un peu il y en aurait eu sur le dos (déconnez pas, je viens de vérifier pour être sûre). Je vais en reprendre des morceaux, pour le plaisir.

"Bell a créé une héroïne inoubliable" : Bof non pas vraiment.
Elle n'est pas attachante, et se pose trop de questions.

"Comme Je suis une légende, il deviendra un classique du genre" : Ou pas.
Il y a des trucs à pas dire, vraiment.

"Si vous avez aimé Le Passage de Justin Cronin, vous adorerez" : J'ai surkiffé Le Passage, et c'est sans comparaison avec ce bouquin. C'est du post-apo, mais on sent bien que le but recherché n'est pas le même. La flamme épique n'est pas là.

Pour terminer, je vous dirais que j'ai apprécié cette lecture, mais sans plus. ça se lit bien, en sautant éventuellement quelques lignes métaphysiques un peu prise de tête, mais je ne l'ai pas dévoré.


Les avis de Bibliomanu, Gromovar


Lecture n°10 dans le cadre du challenge Zombie Attack !
Dans ce livre, les zombies sont appelés : limaces, sacs à viande, gloutons et rampants.
Oui j'ai décidé de noter ça !

vendredi 21 septembre 2012

♥ Les Enfants du Léthé - Intégrale II du cycle de Lanmeur de Christian Léourier

Le pitch :
Lanmeur, planète-mère du Rassemblement, poursuit son grand dessein de colonisation…
Sur ces deux planètes que sont Borgœt et Ti-Grid, sa domination est totale. Borgœt, la planète bagne, et Ti-Grid, la pacifique, en sont les exemples frappants. Tandis que depuis  sa prison à ciel ouvert, le Camp 23, Garth survit aux côtés de l’étrange Iwerno et tente d’échapper aux effets du Léthé, la drogue de l’oubli, Skiath part en quête de son nom véritable, celui qui lui dictera sa propre loi, sur son monde où le Lagad, l’épice rituelle, apporte perception et vérité… Mais la seule issue possible, pour ces deux hommes, n’est-elle pas dans la révolte ?

Mon avis :
On peut dire que je l'attendais, cette intégrale numéro 2 du cycle de Lanmeur ! J'avais lu le 1er tome, Les Contacteurs, avec AcrO, Dup' et Phooka, pour la première lecture commune de ma vie. L'écriture de Christian Léourier est une très belle découverte, et comme dit Pierre-Paul Durastanti, cet auteur est "un des secrets les mieux gardés de la SF française". Ce qui était bien dommage et on remercie les Editions Ad Astra d'avoir décidé de rééditer ces petits bijoux de Planet-Opera.

Ce tome comprend donc deux romans et une nouvelle inédite.

Nul ne sait combien la galaxie compte de mondes humains, disait Korwal.
Chaque année, nos vaisseaux en découvrent de nouveaux. Mais il n'y en a pas deux qui se ressemblent.
Je crois que je regretterai toujours de ne pas les avoir tous vus.

Les Racines de l'oubli, le premier roman, est je dois l'avouer mon préféré du tome, voire du cycle (enfin de ce que j'en ai lu pour le moment), pas loin devant Ti-Harnog. L'action se situe sur la planète pénitentiaire Borgoet, où Lanmeur envoie ses repris de justice afin de défricher la jungle inextricable et mortelle qui la recouvre. Cependant, ceux-ci, drogués au Léthé, ne se souviennent pas de leur forfait, mais savent juste qu'ils ont fait quelque chose de tellement grave qu'ils ont été envoyés définitivement au bagne. 
Le "héros" de l'histoire n'en est pas un. Il a de nombreux défauts, des vices, des failles. Comment pourrait-il en être autrement sur une planète où le danger est partout : jungle, faune, gardiens, autres prisonniers... Il sera tour à tour courageux, pitoyable, ou même gerbant. Mais une découverte puis une rencontre vont changer sa vie.

Le second roman s'intitule La Loi du monde. Sur Ti-Grid, chaque personne suit sa loi, un principe qui régit toute sa vie et déterminé par le nom donné à la naissance. Skiath ne connait pas son vrai nom : enfant, il a été recueilli par un Lanmeurien venu pour le Rassemblement, et a tout oublié de son passé. Devenu adulte, il cherche ses racines dans un voyage initiatique dont il ne sortira pas indemne. 

Enfin Christian Léourier nous fait le plaisir de nous proposer une nouvelle inédite dans l'univers de Lanmeur, Le Secret. Assez courte, celle-ci nous raconte le périple d'un grand-père natif et de sa petite fille, métissée : son père est Lanmeurien. Ensemble ils passent une nuit sur la falaise, près des oiseaux. 

Encore une fois, excusez mon langage familier, j'ai kiffé cette lecture pas comme les autres. Voire surkiffé en ce qui concerne Les Racines de l'oubli. Christian Léourier écrit des histoires bien ficelées, construites et réfléchies. Dans ses récits se posent les grandes questions, se mènent des réflexions sur la politique, les relations humaines qui s'avèrent très compliquées, la colonisation bien sûr, car pour moi le Rassemblement n'est finalement rien d'autre sauf pour quelques idéalistes, et du coup sur la révolte et la servitude.

Il est aussi question de justice, d'oubli... Nous avons ici des histoires de mémoire : faut-il vouloir à tout prix découvrir le passé ? Faut-il oublier ? Peut-on accepter d'oublier ? Cela m'a fait réfléchir comme pas possible.
Ici, la mémoire, c'est la folie. 

Voilà, que dire de plus à part que le troisième et dernier tome de cette intégrale est prévu pour 2013, et que je trouve cette date bien trop lointaine. (Ah oui et la couv' d'Eric Scala pfiouuu)

Encore une fois, j'ai découvert avec Christian Léourier et les Editions Ad Astra des textes bien ficelés, captivants, qui ont su m'accrocher en deux pages, me tenir en haleine jusqu'au bout, tout en faisant bien travailler mon petit cerveau. ENCORE !


Interview de Christian Léourier chez le Traqueur Stellaire.
Interview de Xavier Dollo des Editions Ad Astra sur ActuSF.

Mes avis sur les romans du tome 1 : Ti-Harnog, L'Homme qui tua l'hiver et Mille fois mille fleuves.

Cette fois-ci, cette lecture clôture ma participation au challenge Summer Star Wars.



Lecture n°10
dans le cadre du challenge
Summer Star Wars épisode VI







CITRIQ

samedi 15 septembre 2012

La mécanique du talion de Laurent Genefort

Le pitch :
Il s'appelait Kovall. Ils l'ont torturé au-delà de toute douleur. Or il a survécu. Il s'est reconstruit. Mais Kovall est mort ; à présent voici Valrin, et la traque commence. Pour comprendre et surtout pour se venger. Qu'importe le pouvoir de l'ennemi ? Valrin ne lâchera pas prise. De planète en astéroïde, de vaisseau en arcologie, il avance peu à peu sur les traces d'un complot d'envergure cosmique dont l'enjeu n'est rien moins que la domination de la Galaxie.

Mon avis :
La mécanique du talion est un roman de Laurent Genefort paru chez l'Atalante. Il se situe dans l'univers des Portes de Vangk, et c'est ce qui m'a attirée vers cette lecture.

Kovall, chef de la sécurité de la ville de Larsande, est enlevé et torturé par des hommes sans pitié, car il a participé à cacher une mystérieuse femme sans ongle. Pour cela, il sera totalement démembré et connaîtra la douleur extrême. Malgré tout, il survit et sa nouvelle raison de vivre est son désir de vengeance. Il part donc à la recherche de ses bourreaux et de leur commanditaire.

Encore une fois, voici un roman dans l'action pour Laurent Genefort. Il y a peu de temps morts. Les voyages spatiaux sont intéressants, et nous permettent d'en apprendre plus sur les Portes de Vangk. On rencontre notamment une secte qui leur voue une adoration sans limite. On continue aussi à découvrir les multimondiales qui contrôlent toutes les planètes de l'univers.

Cependant, et ce pour la première fois avec l'auteur, je n'ai pas été embarquée dans l'histoire. Le héros ne m'a pas enthousiasmée, tout comme son désir de vengeance d'ailleurs. Sa survie est tellement improbable que j'ai eu du mal à me projeter dans la suite de l'histoire. Certes il se pose de nombreuses questions existentielles très intéressantes grâce à son atroce expérience, mais finalement ce moteur a fini par apporter des redondances dans le texte.

Voici un livre qui se lit facilement mais qui ne m'a pas accrochée plus que cela, il reste cependant un bon space-opera doublé d'un polar qui s'apprécie sans pour autant être indispensable. 

Ce billet clôture ma participation au Summer Star Wars. Ou pas, car Lanmeur 2 de Christian Léourier c'est vachement bien et ça se lit super vite :D (Lanmeur 1 c'est ici, et aussi )



Lecture n°9
dans le cadre du challenge
Summer Star Wars épisode VI







CITRIQ

jeudi 6 septembre 2012

Top Ten Tuesday #20 : Les 10 livres que je compte lire cet automne


Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 4 jeudi 6 septembre 2012, le but est de lister :


Les 10 livres à lire cet automne (ma PAL pour cet automne) 

Je sais, je ne suis pas en avance, mais j'ai décidé de faire ce TTT quand même, ça me permet d'accompagner Lelf ;-)
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Les Enfants de Léthé de Christian Léourier, le second tome de l'intégrale de Lanmeur chez Ad Astra (reçu hier, trop bien !!)


Total Recall de P. K. Dick, recueil que j'ai envie de lire notamment pour découvrir la vraie histoire de la nouvelle qui a inspiré le film, Souvenirs à vendre.


Bilbo le Hobbit de Tolkien (mon premier de l'auteur, car j'ai été incapable de dépasser la page 100 de la Communauté de l'anneau)


Le Dragon Griaule de Lucius Shepard, dont j'ai beaucoup entendu parler en bien


Les faucheurs sont les anges d'Alden Bell, un post-apo zombie



Apocalypse Zombie de Jonathan Maberry, un post-apo zomb... oui enfin tu vois.



Vers la lumière d'Andreï Dyakov dans l'univers de Metro 2033, tiens un post-apo z... pardon !


Le Melkine d'Olivier Paquet que j'ai très envie de lire suite à la nouvelle dans Destination Univers

Illustration de couverture de Manchu



lundi 3 septembre 2012

Désolation : le dernier vampire de Jean Vigne

Le pitch :
Question choix malvenus, j’en connais un rayon.
Je pourrais vous parler de ce caillou tombé sur terre en juin 2067, et qui éradiqua une bonne partie de l’humanité.
Plutôt une bonne chose…
Je pourrais vous raconter mon aventure avec Laurence, une vampire rousse dont la beauté n’égale que la cruauté.
Pas mal…
Et pourquoi pas de Solange Lemère, biochimiste et initiatrice d’une hérésie : l’immortalité pour l’Homme…
Là, ça se gâte…
Et que dire de l’extinction de mes sœurs et frères vampires, empoisonnés par l’invention de Solange…
De quoi me mettre les nerfs.
De quoi me mettre en chasse.
De quoi me retrouver dans une belle merde.
Question choix malvenus, j’en connais un rayon… et ce n’est qu’un début.

Mon avis :
Pour ma première lecture chez les Editions du Petit Caveau, j'ai choisi un... post-apo (tiens !) vampirique, premier tome d'une trilogie de Jean Vigne (parfaitement lisible seul d'ailleurs), publié en juillet de cette année.

A cet instant, j'aimerais connaître le goût de la sueur, je n'ai pour moi que celui du sang.

Plutôt un bon choix pour mon retour à la lecture : une écriture qui coule toute seule malgré des tournures de phrases parfois douteuses, une intrigue sympathique, un contexte post-apocalyptique intéressant.

Jean Verger (Jean Vigne, son héros Jean Verger, humour !) est un vampire vieux de plusieurs siècles. Il assiste à la découverte d'un astéroïde se dirigeant vers la Terre, qui s'y écrase et entraîne une apocalypse qui force l'humanité à vivre sous terre. En parallèle nous suivons les femmes d'une famille sur plusieurs générations, qui joueront un rôle important dans l'Histoire.

Désolation : le dernier vampire est un thriller dans une situation post-apocalyptique. Le côté post-apo m'a plus captivée que l'intrigue policière qui est cependant bien amenée. La vie souterraine, la lutte contre les maladies, le refroidissement radical de la planète, la réorganisation des villes, et cette société que l'on pense changée m'ont permis de bien plonger dans le récit.

Les personnages, parfois caricaturaux, se révèlent tout de même attachants, notamment notre narrateur, Jean, vampire qui se veut dur et déteste les humains mais montre tout de même des sentiments très... humains !

A noter, la chouette couverture de Fleurine Rétoré qui m'a tapé dans l’œil !

Pour terminer, j'ai trouvé ce roman agréable, sympathique. Il se laisse lire, ne prend pas la tête, et m'a permis de me remettre en douceur dans le bain ;-) Je lirai le prochain avec plaisir !




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