Le pitch :
Quand les hommes de la planète Lanmeur accèdent au voyage spatial, ils ont la surprise de découvrir que d’autres humanités s’épanouissent dans l’univers. Un hasard ? Peut-être pas. Lanmeur lance alors l’idée du Rassemblement et envoie des contacteurs sur ces mondes plus ou moins avancés, avec pour mission de les intégrer à sa propre civilisation. Mais quel projet se cache derrière ces sociétés si différentes ? Qui sont les Rêveurs de l’Irgendwo, auxquels Lanmeur devra tôt ou tard se confronter ?
Mon avis :
J'ai commencé à lire Ti-Harnog, le premier roman (sur trois) contenu dans cette intégrale tome 1 (sur trois également) un vendredi soir dans le cadre de ma toute première lecture commune avec Dup' et Phooka de Book en Stock et Acr0 de Livrement. J'ai carrément explosé le timing en le terminant le lendemain, je n'ai pas pu m'arrêter.
Je connaissais Christian Léourier de nom pour avoir aperçu ses ouvrages jeunesse à la bibliothèque, mais je me lançais tout de même dans l'inconnu. En règle générale, je fuis plutôt les cycles (sauf la Tour Sombre, mais ça ne compte pas !!!)... Sauf que j'ai commencé celui de Lanmeur et je suis maintenant fichue ! J'ai pris bien trop de plaisir à la lecture pour ne pas continuer l'expérience.
Dans ce roman, l'auteur nous raconte l'histoire de Twern, un Contacteur venu de Lanmeur dont la mission est d'apprendre à connaître les habitants de la planète Ti-Harnog afin de les faire participer au Rassemblement des peuples humains éparpillés dans l'univers. Mais une défaillance technique de son vaisseau va le jeter plus tôt que prévu dans ce monde, et faute d'en avoir appris suffisamment sur les us et coutumes pour pouvoir s'intégrer, il prétend être amnésique.
Nous découvrons donc en même temps que lui les mœurs étranges - enfin, disons différentes ! - de Ti-Harnog, où chacun doit appartenir à une caste sous peine d'être banni, où l'on ne rencontre pas de petits garçons ni même de jeunes hommes comme lui... Ce qui ne l'aidera pas à passer inaperçu.
S'il est une chose pire qu'un homme sans barbe, c'est un homme sans caste.
Talhael, un Conteur, va prendre la responsabilité de ce sans-caste que de plus en plus de gens prennent pour le mystérieux "Penn't Adébenn", ce qui entraînera tout notre petit monde dans des aventures palpitantes.
L'auteur réussit avec brio à créer une civilisation singulière, étonnante, où chaque femme connaît la murkéto (il faut le lire pour le croire, mais ça explique beaucoup de choses...), et où les règles de chaque caste font loi, comme par exemple celle du respect de la puissance de la Vérité imposée à tous les hommes :
- Tu es un Conteur. Ne connais-tu aucun récit sur ce qui se passe après ?
- Qui mordrait à une telle fable ?
- Les hommes ont peur de la mort, argumenta le visiteur. Ils sont prêts à croire n'importe quoi.
- Mais comment pourraient-ils croire ce qui n'est pas vrai ? s'insurgea Talhael.
- Tes histoires sont donc toutes vraies ?
- Bien sûr ! s'écria le Conteur. Puisque je les raconte !
La place des femmes est particulière dans ce cycle, d'une part avec la murkéto, d'autre part avec les divers caractères qu'on peut rencontrer au cours des aventures. La femme est source de joie, d'apaisement, ou encore de force et de respect. Christian Léourier en parle dans ce récent entretien avec le Traqueur Stellaire, que je vous conseille vivement de découvrir.
J'ai également beaucoup aimé l'inspiration bretonne des noms propres qui m'a fait sourire, car entre le village de Faouet et celui de Kempertrev, je me suis sentie chez moi !
Seul bémol : les deux batailles ne m'ont pas convaincue, comme mes co-lectrices d'ailleurs. Dommage !
J'ai également beaucoup aimé l'inspiration bretonne des noms propres qui m'a fait sourire, car entre le village de Faouet et celui de Kempertrev, je me suis sentie chez moi !
Seul bémol : les deux batailles ne m'ont pas convaincue, comme mes co-lectrices d'ailleurs. Dommage !
J'ai plongé dans ce roman envoûtant sans aucune envie d'en sortir. Christian Léourier nous fait nous questionner constamment sur l'intrigue et sur le sens des choses, il nous étonne et ça fait du bien aux neurones. J'ai parfois pensé à Des milliards de tapis de cheveux durant ma lecture, ce qui est très bon signe.
La couverture d'Eric Scala est à tomber par terre, comme d'habitude. Elle illustre d'ailleurs un passage du livre qui reste assez mystérieux.
Lanmeur vient d'entrer dans le top ten de mes lectures de cette année 2011, et on peut féliciter les Editions Ad Astra et notamment l'impulsion de Xavier Dollo pour cette réédition.
Pour finir de vous convaincre, vous pouvez lire les 30 premières pages de Lanmeur sur le blog des Editions Ad Astra et aller retrouver la chronique de Phooka, en attendant celles de Dup' et Acr0 qui porteront sur le tome 1 complet !
A noter : le numéro de janvier 2012 de Bifrost (n°65) sera consacré à Christian Léourier.
Je n'ai qu'une hâte, reprendre la lecture commune pour en apprendre un peu plus sur Lanmeur, pour visiter d'autres planètes et voyager encore grâce à cet auteur débordant d'imagination !
Je suis ravie de faire cette LC avec toi (et dup et Acr0). Je decouvre un auteur qui a une imagination de ouf!
RépondreSupprimerJ'avais oublié de parler des batailles j'ai bien fait de lire ta chronique :p
RépondreSupprimerPour en revenir à la couverture, je trouve le choix de ce passage bien mystérieux m'interpelle !
RépondreSupprimerEst-ce qu'on les reverra plus loin avec plus d'explications ???
Très bon recueil en effet ! Merci pour le lien !
RépondreSupprimerBonne question Dup' ! Vivement janvier !
RépondreSupprimerDe rien Guillaume, c'est un entretien très intéressant !!
A l'air juste fou ! Je commande de ce pas ^^
RépondreSupprimerMr Malevil, ceci est un grand cycle de la SF française, j'te le dis !
RépondreSupprimerM'dame Lune, je vous fais entierement confiance et attends ce petit bijoux avec grande impatience !!
RépondreSupprimerCa y est, je trouve enfin un peu de temps pour lire ta chronique et celle de Phooka ;)
RépondreSupprimer"je n'ai pas pu m'arrêter." huhu, un jour... effectivement,cela t'a plu !
Je ne savais pas d'ailleurs que ce cycle était très apprécié et aussi sa nouvelle ré impression très attendue, avant de lire l'interview réalisé(e) par Guillaume.
J'approuve pour les batailles, c'était pas très réaliste, un peu bâclé. Et moi... je n'ai pas aimé des milliards de tapis de cheveux, oups :D
Ah mais des Milliards de tapis de cheveux, soit on adore soit on accroche pas du tout !
RépondreSupprimer