mardi 29 novembre 2011

Le chant des psychomorphes de Laurent Whale

Le pitch :
L’univers de Zéar a basculé.
Depuis les docks de Novo-Petersbourg jusqu’à Lambano et les lunes de Dagmar, il fuit. Dans l’espace comme sur les astéroïdes, l’étau se resserre autour des insurgés. Que peut une poignée de parias contre les mercenaires de Brixto ?
Quels pièges recèlent les jungles de D04-340 ?
L’espoir fait vivre, dit-on ; mais mourir est souvent plus doux.

Mon avis :
Laurent Whale est un auteur que j'ai toujours plaisir à lire. Après l'avoir découvert grâce à la lecture de Les étoiles s'en balancent, un post-apo chez Rivière Blanche, j'ai enchainé sur les Pilleurs d'âmes - Un récit de flibuste et space-op' - aux Editions Ad Astra, prix Rosny Aîné 2011 (excusez du peu !). Et du coup, j'ai complètement commencé à l'envers, puisque Le chant des psychomorphes est son premier roman, précédemment édité chez Rivière Blanche, et remanié à l'occasion de sa publication en poche chez Lokomodo.

Zéar, un petit fonctionnaire à la vie étriquée (mais qui voyage quand même pour son boulot) est contacté par un mystérieux inconnu, qui lui propose un deal, qui finit en chantage pur et simple : trahir sa patrie (une dictature fort sympathique) contre de l'argent, puis simplement contre sa vie... Le voici embarqué dans un complot à l'échelle galactique, poursuivi par la GouvPo et forcé de fuir à travers la Voie Lactée...

Je ne leur laisserai pas le temps de me paralyser. Ne pas se laisser prendre vivant. Jamais.
 
Comme d'habitude dans les récits de M'sieur Whale, on est tout de suite pris dans l'action. Les temps morts, il ne connait pas, et c'est très bien comme ça ! Le passage dans l'astroport m'a fait penser un bon post-apo, bien claustrophobe.

Les références à l'exploitation des peuples et des ressources sont intéressantes, et finalement se font une place dans un récit qu'on aurait pu croire uniquement dans l'aventure. Et oui, il y aussi de la réflexion dans Le chant des psychomorphes !

La galaxie intérieure n'a pas les moyens de contrecarrer Brixto. Il suffira que les prix du tolsène flambent pour que l'aide militaire terrienne et lambanite se replie - comme par enchantement - et abandonne Antalys à son triste destin.

La couverture d'Alexandre Bonvalot, qui ne m'avait d'abord pas frappée, est vraiment très chouette. Comme ce n'est pas toujours le cas pour les livres de SFFF, c'est bon de le souligner.

Voici un bon petit roman d'aventures que je vous conseille vivement, à consommer sans modération (et pas cher !). De plus, les Editions Lokomodo sont à suivre absolument, car je cite :

Cette collection a pour but de faire redécouvrir à petit prix et à un large public amateur d'imaginaire et de fiction des ouvrages précédemment publiés en grands et moyens formats, sans toutefois s'interdire de temps à autre la publication de quelques titres coups de cœur inédits.
Par ce biais, les éditions Lokomodo souhaitent offrir la possibilité aux auteurs francophones de bénéficier d'une réédition de leurs livres à format et prix poches leur permettant une meilleure visibilité et diffusion.

Et ça, ça fait plaisir !


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CITRIQ

Top Ten Tuesday #4 : les 10 livres dont la fin vous a laissé bouche bée

Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 29 novembre, le but est de lister

Les 10 livres dont la fin vous a laissé bouche bée
(No Spoiler Inside)

Alors là, ça va être dur ! Je m'explique : pour me surprendre c'est malheureusement très difficile. Et croyez bien que je le regrette, et que je ne me la pète pas (pas mon genre :D). C'est super chiant. Bon, sauf pour se la péter. J'avais deviné la fin de Sixième sens avant d'aller au ciné, vous êtes dégoûtés, avouez.

D'autre part, je trouve que la "fin qui laisse bouche bée" correspond plus au genre de la nouvelle qu'au roman, mais ça c'est un avis personnel.

Du coup, je peux me brosser pour en trouver 10, mais je tente quand même. En plus j'espère bien piocher des idées de lecture sur les autres TTT :D

1. Sukkwan Island de David Vann : un des rares livres de littérature blanche que j'ai lu ces derniers temps, voire de ma vie. David Vann a réussi à me surprendre deux fois ! Et pas qu'un peu, carrément estomaquée. Dur, noir, ça fait mal.

Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable.
2. L'homme qui rétrécit de Richard Matheson : je ne l'avais pas vu venir, mais ce grand monsieur est un pro de la fin qui tue. Je ne saurais que trop vous conseiller de lire ce classique si ce n'est déjà fait ! (Je suis une légende est pas mal non plus, sans parler des nouvelles où Matheson excelle)

Au cours de ses vacances, un homme est exposé à une curieuse brume gazeuse radioactive. Quelques semaines après cet incident, l’homme constate certains changements physiques chez lui. Il perd du poids, puis se met… à rétrécir !
3. Le mythe d'Er ou le dernier voyage d'Alexandre le Grand de Javier Negrete : une fin hallucinante, avec une espèce de basculement incroyable. Je me suis dit "M'enfin !" un peu comme Gaston Lagaffe.
« Tu deviendras un homme et ton seigneur un dieu », tel est l'oracle que son défunt père a transmis à Euctémon.
Si le premier volet de la prédiction lui demeure obscur (n'est-il pas déjà un homme ?), le second lui paraît évident. Car Euctémon est le médecin personnel d'Alexandre le Grand, roi de Macédoine et conquérant de la moitié du monde. Alexandre qu'il a sauvé de la mort à Babylone, qui a conduit ses armées vers l'Occident, qui vient de s'emparer de Rome et s'apprête à l'expédition la plus extraordinaire qui soit :
la découverte des régions hyperboréennes, la quête du temple du Destin mentionné par Platon à la fin de La République, où séjournent les Moires qui président aux destinées humaines.
Un roman étonnant où se mêlent l'histoire, l'aventure, le mythe, la fantasy… et plus encore.
4. Le Déchronologue de Stéphane Beauverger : La fin est au début me direz-vous, mais ce qui m'a laissée bouche bée, c'est la manière dont tout finit par s'imbriquer et prendre du sens. Du grand art.

Au XVIIe siècle, sur la mer des Caraïbes, le capitaine Henri Villon et son équipage de pirates luttent pour préserver leur liberté dans un monde déchiré par d'impitoyables perturbations temporelles, Leur arme: le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps. Qu'espérait Villon en quittant Port-Margot pour donner la chasse à un galion espagnol ? Mettre la main, peut-être, sur une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux abords du Nouveau Monde. Assurément pas croiser l'impensable: un Léviathan de fer glissant dans l'orage, capable de cracher la foudre et d'abattre la mort ! 


Mais si ce n'est pas un joli petit Top Four, je ne sais pas ce que c'est !!

Mes autres Top Ten Tuesday, à retrouver ici !

mardi 22 novembre 2011

Top Ten Tuesday #3 : Les 10 manies/habitudes littéraires que vous avez


Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 22 novembre, le but est de lister

Les 10 manies/habitudes littéraires que vous avez


Hum, des manies, pas mon genre ! Je ne numérote pas de 1 à 10 mais je mets des astérisques, comme ça vous saurez que l'ordre n'a pas d'importance. Quoique certaines choses dans cette liste sont plus importantes que d'autres, mais je vous laisse deviner lesquelles.

*Je n'abîme jamais le dos (pour info, la tranche, ce sont les trois autres côtés du bouquin, ceux avec les feuilles, mais on se trompe souvent !) des livres, c'est plus joli dans ma bibliothèque et ça demande peu d'effort ! (Évidemment, un livre lu et relu peut souffrir, tel 188 contes à régler)

*Je ne corne pas le haut des pages, c'est pas beau ! Donc utilisation de marque-pages, et évidemment entassement et dispersion de ceux-ci un peu partout dans la maison. A l'inverse je corne le bas des pages pour retrouver des passages qui m'ont marquée. Oui j'aime les paradoxes.

*Je lis au chaud, soit au soleil soit le plus souvent dans mon lit, la nuit.

*J'essaie au maximum d'aider les petites maisons d'édition de qualité (chez moi et au boulot. Je cite de mémoire et dans le désordre Ad Astra, Critic, Éditions du Riez, Rivière Blanche, Griffe d'encre, Moutons Électriques, La Volte, et que ceux que j'ai oubliés me fouettent !)

*Je préfère les livres neufs, et de préférence qui m'appartiennent, pour les ranger dans ma maison ! Mais le budget n'est pas toujours d'accord.

*Je range les livres par taille (chez moi, pas au boulot)

*J'achète tous les romans SFFF de Pierre Bordage et Thomas Geha, c'est comme ça et puis c'est tout ! (dernier en date, la guerre des chiffonneurs)

*Si je prête mes livres je déteste qu'ils reviennent avec une odeur de clope (berk)

*J'entasse mes nouveaux livres sur ma table de chevet et je les admire avec bonheur.

Si vous avez compté, vous avez remarqué que je n'ai que neuf manies. Mais vous n'avez pas compté :D

Alors partageons-nous quelques mauvaises/bonnes habitudes ?

Mes autres Top Ten Tuesday, à retrouver ici !

lundi 21 novembre 2011

Lecture commune du cycle de Lanmeur, intégrale tome 1 : les Contacteurs de Christian Léourier

 
Je n'ai jamais participé à une lecture commune, et commencer avec ce bouquin des Editions Ad Astra me fait bien plaisir !

Elle consistera en la lecture en décembre du premier roman contenu dans le livre : Ti-Harnog.

C'est une idée de Dup' et Phooka du super blog Book en stock, alors pour plus d'infos, cliquez ici !

Participants (pour l'instant, n'hésitez pas à nous rejoindre) :
Acr0 du blog Livrement
Dup' et Phooka de Book en stock
Votre papillon préféré.

Pitch :
Quand les hommes de la planète Lanmeur accèdent au voyage spatial, ils ont la surprise de découvrir que d’autres humanités s’épanouissent dans l’univers. Un hasard ? Peut-être pas. Lanmeur lance alors l’idée du Rassemblement et envoie des contacteurs sur ces mondes plus ou moins avancés, avec pour mission de les intégrer à sa propre civilisation. Mais quel projet se cache derrière ces sociétés si différentes ? Qui sont les Rêveurs de l’Irgendwo, auxquels Lanmeur devra tôt ou tard se confronter ?

vendredi 18 novembre 2011

↓ Edenborn de Nick Sagan

Le pitch :
A la fin du XXIe siècle, l'espèce humaine a totalement été éradiquée par le Black Ep, un virus qui détruit l'ADN de ses victimes. Pourtant, une poignée d'hommes et de femmes hante encore les ruines du monde. Les scientifiques qui leur ont "donné naissance" avant la catastrophe les ont dotés d'un code génétique différent du nôtre, les immunisant contre le Black Ep. Ils ont passé leur enfance dans une Réalité Virtuelle Immersive, où ils ont vécu l'illusion d'une jeunesse normale et acquis les connaissances nécessaires à l'exécution de leur mission future : ressusciter l'humanité. C'est à cette tâche qu'ils s'attèlent aujourd'hui, mais, alors qu'ils sont sur le point de faire une avancée significative, plusieurs de leurs "enfants" meurent inexplicablement.

Mon avis :
Je vais commencer par un coup de gueule ! J'ai acheté ce livre aux Utopiales, ce n'était pas prévu, achat impulsif. Il est bien dit au dos du livre que l'auteur a aussi écrit Ildewild, et qu'Edenborn est donc son second roman dans la collection Nouveaux Millénaires. Par contre il n'est nulle part indiqué qu'il est la SUITE d'Ildewild, dont je ne connaissais pas le résumé. Je déteste lire un second tome sans avoir lu le premier... Alors, je  n'ai peut-être pas été assez vigilante, mais crotte, ç'aurait pu être indiqué clairement ! A croire que quand un auteur publie deux romans en collection jeunes adultes, ils font forcément partie d'une série ! Hum, sans commentaire.

Enfin quoiqu'il en soit je râle, mais je l'ai quand même lu en entier et pas forcément avec déplaisir. Étant donnés les multiples rappels de l'auteur à propos du tome 1, ça peut se lire tout seul. Mais c'est super frustrant. Parce que clairement le premier me fait envie !

Pour poser le contexte, la population a été décimée par le Black Ep, et il ne reste que 16 personnes sur Terre. Les survivants sont en fait des humains modifiés pour résister au virus, qui ont pour mission de sauver l'humanité. Ils se sont répartis sur la planète et se scindent en deux groupes : ceux qui ont choisi de créer des enfants génétiquement modifiés et ceux qui ont choisi de créer des enfants "normaux" mais bourrés de médocs pour survivre. (Ils sont en effet obligés de les "créer" puisque la procréation naturelle a été rendue impossible). Un jour, ils commencent à tomber malades.

L'histoire est sympa mais finalement il ne se passe pas grand chose dans la première partie, à part des chamailleries et des réflexions adolescentes qui m'ont saoulée, il faut bien le dire. En fait, un événement intéressant intervient à la page 160, soit la moitié du roman... L'un des enfants non modifiés découvre un secret sur son origine et cela m'a permis de ne pas lâcher la lecture en cours de route.

Sans la pomme, Adam et Ève auraient crevé la dalle.

Nick Sagan oppose dans Edenborn la science et la religion. Il nous en montre les qualités et les travers. Celles qui ont choisi le côté de la science ont un objectif, guérir la maladie, protéger leurs filles et faire renaitre l'humanité par tous les moyens. Du côté de la religion, le respect de la vie et du passé est grand, et ils ont choisi de restaurer des monuments tels des pyramides, des bibliothèques... Mais finalement, entre la surveillance, le contrôle, et les buts inavouables, le lecteur finit par s'apercevoir qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre...

La religion, ça bouffe le cerveau. C'est la kryptonite de l'intelligence.

Je dois dire que l'écriture de l'auteur est bonne, et malgré une première moitié plus faible, l'histoire est bien amenée. Le découpage en chapitre par personnage a l'avantage de nous permettre d'avoir des points de vue différents sur les événements, les situations, les gens, le passé... Par contre, le choix de ne pas marquer les dialogues en mettant des tirets a rendu ma lecture plus difficile. Heureusement, on a droit à des tirets à partir de 3 personnes dans la conversation (ouf !). Je suppose que ce choix est dû au fait que le lecteur est censé être dans les pensées du narrateur.

Au final, je regrette tout de même le côté trop "ado" de la première partie, mais ce fut une lecture agréable sur la seconde moitié du roman, et je me dis que c'est tout de même un roman qui peut tirer les lectures adolescentes vers le haut, loin d'Edward et Bella. La fin permet de supposer une suite, mais ça je m'en serais doutée. Je ne pense pas la lire, mais je vais peut-être me procurer le tome 1 !

mercredi 16 novembre 2011

Quand soudain il se passa quelque chose de plus terrible encore ! de Bertrand Santini


Le pitch :
Un petit lapin gambade tranquillement quand, soudain, il se passe quelque chose de terrible : il se fait attraper par un aigle ! À partir de là, les situations de plus en plus catastrophiques – et de plus en plus rocambolesques – s’enchaînent pour aboutir, in fine, à un événement incroyable.

Mon avis :
Je ne vous ai pas encore parlé de ma seconde passion littéraire : les albums jeunesse. Car il faut savoir que les albums jeunesse ne sont pas que pour les enfants ! Au contraire, quel bonheur d'en découvrir certains qui sont vraiment drôles, porteurs de message, touchants, ou tout à la fois.

Celui-ci est plutôt particulier. Publié par les Editions de la Balle, Quand soudain il se passa quelque chose de plus terrible encore est carrément un album jeunesse apocalyptique ! Oui ça existe ! Il est très surprenant, court et percutant.

Bertrand Santini nous emmène dans un champ, où un lapin mange tranquillement et trouve même un trèfle à quatre feuilles, c'est donc son jour de chance ! Mais soudain, quelque chose de terrible arrive : le lapin est emporté par un aigle... Quand soudain, il se passe quelque chose d'encore plus terrible : l'aigle est aspiré par le réacteur d'un avion... Et ainsi de suite, pendant la chute du lapin, des événements de plus en plus absurdes vont s'enchaîner, jusqu'à entraîner la destruction de la Terre. Rien que ça ! 

Mais ne vous inquiétez pas pour le lapin, c'est son jour de chance ;-)

1ère page
Le graphisme de ce livre tout en hauteur est coloré et en silhouettes. La forme de l'ouvrage permet de symboliser la chute du lapin qui n'en finit plus. Le texte est on ne peut plus simple, sa typographie évoque elle aussi la chute, et l'album devrait faire son petit effet sur les enfants comme sur les adultes. C'est apparemment le premier volume d'une série, et franchement j'en redemande, en espérant que les suivants soient d'aussi bonne qualité. Je vous cite quelques titres : Quand soudain il se passa quelque chose de plus rigolo encore, Quand soudain il se passa quelque chose de plus magique encore...

Une jolie découverte à retrouver sur Facebook.

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mardi 15 novembre 2011

Top Ten Tuesday #2 : Les 10 personnages avec qui vous vous verriez bien faire votre vie (ou passer la nuit !)


Le Top Ten Tuesday (TTT pour les intimes), qui permet de lister son top 10 selon un thème littéraire, est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. On peut même voter pour le prochain sujet, et ça c'est chouette !

En ce mardi 15 novembre, le but est de lister

Les 10 personnages avec qui vous vous verriez bien
faire votre vie (ou passer la nuit !)

Comme j'aime les euphémismes, je vais vous dire que ce sont au moins des personnages avec qui j'aimerais avoir une bonne discussion !

1 - Roland de Gilead : Le pistolero de Stephen King, du cycle de La Tour Sombre

 
Le pistolero, cowboy au grand cœur, un ours comme je les aime, qui joue les durs mais qui est un tendre ! Pour la petite histoire, Stephen King s'est inspiré de Clint Eastwood pour son héros.







2 - Sylvo Sylvain : Rue Farfadet de Raphaël Albert, des extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé

J'affectionne cet elfe un peu paumé dans Panam' et ses aventures rocambolesques, dans une Fantasy steampunko-polardesque jouissive pour les générations 80's ! Franchement si vous ne l'avez pas lu, ça se teste.








3- La Mort : dans divers livres des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett (et notamment le recueil publié récemment chez l'Atalante, chroniqué ici)

Ah la Mort ! Il ne comprend rien aux humains, il est tout en candeur et innocence, mais très philosophe. Un personnage mythique !










4 - Jon Shannow : L'homme de Jérusalem de David Gemmell, du cycle Jon Shannow



Jon Shannow c'est un peu (beaucoup) le pistolero de David Gemmell.








5 - Tancrède : Tancrède, une uchronie de Ugo Bellagamba

Là c'est le côté chevalier qui fait craquer, et puis Tancrède c'est un prénom que j'adore !










6 - Abzalon : Abzalon de Pierre Bordage


Abzalon le protecteur !










7 - Corwin : Les neuf princes d'Ambre de Roger Zelazny, du cycle des Princes d'Ambre


Corwin, la classe, et sexy en plus :D











Voilà, c'est un top 7, mais je ne suis pas une fille facile ! Et vous, une préférence ?

PS : J'ajoute que si je triche un peu, mon number one toutes catégories confondues ce serait Dean Winchester de Supernatural :D


Mes autres Top Ten Tuesday, à retrouver ici !

lundi 14 novembre 2011

Nouvelles du Disque-Monde de Terry Pratchett

Le pitch : 
Voici le premier livre réunissant l'ensemble des nouvelles de Terry Pratchett qui appartiennent au corpus du Disque-monde. On y retrouve avec jubilation les mages de l'Université de l'Invisible, la Mort, les sommités d'Ankh-Morpork, les sorcières de Lancre, le Guet et même Cohen le Barbare.

Mon avis :
Attention, se dévore très rapidement.
 
Je n'ai vraiment pas le temps de lire en ce moment (bizarrement, j'ai par contre le temps d'acheter des livres qui s'empilent joyeusement), mais hier soir Terry Pratchett me faisait de l’œil depuis ma table de chevet... Le coquin. 

Nouvelles du Disque-Monde est un recueil de la totalité des nouvelles concernant le Disque-Monde, à savoir... 6 ! Sir Pratchett n'est apparemment pas un grand fan de l'écriture de short stories comme il le dit :

"Les nouvelles me coûtent sang et eau. J'envie ceux qui les écrivent avec facilité, du moins ce qui ressemble à de la facilité.
Je serais étonné d'en avoir écrit plus de quinze dans ma vie"
(citation de l'introduction d'une nouvelle)

Pour le coup ça m'arrange bien, j'ai réussi à lire les 124 pages sans m'endormir et en plus en rigolant !

Rejet par l'université de procédés diaboliques est absurde de (ir)réalité et complètement pertinente. Pratchett inside ! Après la demande du seigneur Vétérini à l'Université de l'Invisible d'attirer des étudiants et surtout d'obtenir des résultats probants (comme des élèves diplômés ET toujours vivants), est nommé un inspecteur d'académie, Monsieur Pessimal. Nous assistons à la réunion durant laquelle les mages discutent des propositions de cet inspecteur, en attendant le goûter. 

"Vous voyez, Monsieur Pessimal se demande pourquoi on ne publie pas les résultats
de... euh...ce qu'on fait, reprit Cogite.
- Publier ? fit l'assistant des runes modernes
- Les résultats ? fit le titulaire de la chaire des études indéfinies
- Ook ? fit le bibliothécaire"

Je ne résiste pas à vous offrir une seconde citation de ma nouvelle favorite de ce recueil pour l'ambiance de réunion inutile et de lenteur administrative volontaire, avec en prime une jolie pique de l'auteur :

"J'ai vu quelques-uns des journaux de Jusseuil [...]
- Et ça parle de quoi ? demanda le doyen
- Oh j'crois pas que ce soit destiné à être lu. Plutôt à être écrit, répondit l'archichancelier"
La Mort et tout ce qui s'ensuit est un petit (4 pages) conte philosophique sur le thème du chat de Schrödinger dans lequel La Mort et un philosophe agonisant argumentent sur nos choix, dans l'idée que chaque choix possible créerait de fait un univers parallèle. Sympa non ? (Mais pas très innovant, je vous l'accorde)

"Il existe aussi des millions de versions de moi-même. Et... ça c'est le bon côté ! dans certains univers je ne suis pas en train de mourir !"

Minutes de la réunion en vue de concrétiser le projet de fédération de scouts d'Ankh Morpork est une belle parodie de conseil municipal mais qui ne me laissera pas un souvenir indélébile.

La mer et les petits poissons. Pas de chance pour moi, les personnages de Pratchett que j'apprécie le moins sont les sorcières et elles sont les héroïnes de la plus longue nouvelle du recueil (la moitié du bouquin environ). Prenez garde, dans cette histoire, Mémé Ciredutemps devient aimable (!) suite à son évincement d'un concours incontournable pour les sorcières : les Jugements. Les conséquences sont bien évidemment terribles, mais cette nouvelle ne m'a pas amusée des masses, c'est dommage. Je citerais seulement cette belle réplique de Nounou Ogg :

"Laitie soupira. "J'imagine que vous ne pourriez pas la persuader de ne pas s'inscrire
cette année ?" dit-elle. Nounou parut choquée. "Avec une hache vous voulez dire ?"

Le théâtre de la cruauté est une courte enquête du Guet. Ce récit fait référence à Punch, une marionnette célèbre Outre-Manche, qui comme son nom l'indique frappe à peu près tout le monde, dont les femmes, et qu'apparemment les enfants apprécient particulièrement. Je ne crois pas que ce soit le cas de Terry Pratchett.

"C'était une belle matinée d'été, de celles qui rendent l'homme heureux de vivre. Et l'homme aurait sans doute été plus heureux de vivre. Car il était pour tout dire mort. Il aurait été difficile d'être plus mort sans formation spéciale."

Drame de troll est à la base un hommage à Tolkien qui part du postulat que les héros qui se battent pour un monde meilleur ne seraient finalement pas les mieux adaptés pour y vivre. On y retrouve avec plaisir Cohen le Barbare, nostalgique du fonctionnement de l'ancien monde, bien décidé à tuer un troll sur un pont. 

"Tout change, tout passe. Vous vous battez pour changer le monde, et, une fois le monde changé, vous n'y avez plus votre place, vous le combattant." (citation de l'introduction de la nouvelle)

Ce recueil est dans l'ensemble très sympathique. La couv' est joliment illustrée par Paul Kidby (Who else !). Patrick Couton nous prouve encore une fois son talent d'écrivain à travers la traduction que j'imagine compliquée de Sir Pratchett et de ses jeux de mots (moisis ou pas, c'est selon les goûts !).

Malgré la longueur de la nouvelle sur les sorcières, j'ai bien ri et je ne regrette pas du tout mon achat impulsif aux Utopiales !

jeudi 10 novembre 2011

Ils ont rejoint ma PAL

Ils ont rejoints ma PAL, merci les Utopiales !


  • The City & The City de China Mieville au Fleuve Noir (L'incontournable du moment)
  • Utopiales 11 chez ActuSF (que j'achète tous les ans)
  • Le chant des psychomorphes de Laurent Whale chez Lokomodo (C'est pas cher et ça fait plaisir)
  • Les fables de l'humpur de Pierre Bordage au Diable Vauvert (déjà lu, c'était juste pour la dédicace !)
  • Nouvelles du Disque-Monde de Terry Pratchett chez l'Atalante (dédicacé par Patrick Couton SVP !)
  • Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle chez Dystopia (juste somptueuse la couv' de Stéphane Perger)
  • Edenborn de Nick Sagan dans la collection Nouveaux Millénaires
  • La belle aux bleus d'argent, Garrett détective privé de Glen Cook (Jamais lu, mais Monsieur Cook était là, alors pas moyen de repartir sans dédicace !!)
Mon porte-monnaie ne remercie pas les Utopiales.

En parlant de porte-monnaie, pensez à signer la pétition contre la hausse de la TVA sur les livres !

mercredi 9 novembre 2011

[BD] Sept survivants de Luca Blengino et Denys

Le pitch :
Alpes françaises. Déroutée par une averse de neige, une voiture entre dans un tunnel. À son bord, en proie à quelques tensions, un neurologue réputé, sa femme, et son frère. Non loin derrière, un inspecteur des stups, lancé à la poursuite d'un couple de dangereux criminels... Sans le savoir, tous se dirigent droit vers un piège infernal, qui les conduira vers leurs pires cauchemars.

Mon avis :
J'ai découvert le concept de la collection 7 avec l'album Sept personnages. Alors j'ai retourné le livre, et j'ai regardé la 4ème de couverture : wahou toute une série, et quelques titres que je retiens du style Sept psychopathes, Sept clones, Sept pistoleros ou encore Sept survivants.

Publiée chez Delcourt, la collection 7 ne devait au départ contenir que 7 BD écrites par 7 scénaristes et 7 illustrateurs différents. J'ai bien l'impression que le concept fonctionne bien, puisqu'on en est maintenant à la seconde saison (donc 14 livres, c'est bien vous suivez !)

Ce titre s'est révélé captivant, comme son pitch le laissait présager. Personnellement, on me met 7 survivants dans un tunnel avec des zombies, j'adhère. Mais si en plus, il y a une véritable histoire derrière, des personnages un peu fouillés, avec des secrets en prime, je dis banco ! L'ambiance angoissante et gore de ce huis-clos nous happe dès l'entrée dans le tunnel.

Pour la couleur, petit bémol. Le marron prédomine, ça donne un côté monochrome au dessin qui ne m'a pas vraiment plu.

Dans l'ensemble, il me reste une très bonne impression de cette BD, que j'aurais même eu envie de lire sous forme de nouvelle, tellement l'idée est sympa ! J'ai bien l'intention de lire les titres que j'ai cités là-haut.

Pour un aperçu des autres titres de la série, cliquez ici.


  
CITRIQ

mardi 8 novembre 2011

Top Ten Tuesday #1 : Les 10 livres que vous garderiez à tout prix dans votre bibliothèque s'il ne devait rester qu'eux.

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire qui permet de lister son top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani
J'ai découvert l'exercice en trainant sur le Dragon Galactique, ou encore sur le RSF blog ! Voici mon premier Top Ten Tuesday, qui j'espère ne sera pas le dernier, mais l'emploi du temps décidera pour moi...

En ce mardi 8 novembre 2011, le but est de lister

Les 10 livres que vous garderiez à tout prix
dans votre bibliothèque s'il ne devait rester qu'eux.

Dur choix ! Les livres qui survivront à la fin du monde (à savoir, un démantèlement de ma bibliothèque RAAAAAHHH) :


1 et 2 - L'intégrale de La Tour Sombre de Stephen King en deux tomes, mes livres préférés de la vie. On rit, on tremble, on pleure, y a du post-apo, du western, des univers parallèles, des méchants très méchants et moches, on est dedans tout du long, indispensable !



3 - La Horde du Contrevent d'Alain Damasio, roman à 23 voix (oui c'est possible !) qui est juste un chef d’œuvre !

 
4 - Le monde enfin de Jean-Pierre Andrevon, un de mes post-apo préférés, qui ne se lâche pas une seconde !


5 - Des milliards de tapis de cheveux d'Andreas Eschbach, le seul mec qui ne sachant pas écrire un roman a réussi à en produire un juste inoubliable.


6 - Les fables de l'Humpur de Pierre Bordage, mon auteur chouchou, si c'est écrit Pierre Bordage, j'achète.


7 - 188 contes à régler de Jacques Sternberg, l'indispensable plein d'humour noir à feuilleter sans fin.


8 - L'autoroute sauvage de Gilles Thomas, un classique incontournable pour tout bon amateur de post-apo qui se respecte !


9 - Au bonheur des ogres de Daniel Pennac, et toute la série avec les Malaussène, un bonheur à lire !


10 - Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, rarement Fantasy m'aura autant captivée.


Voilà, tout le monde a des indispensables, ce sont les miens ! Et vous ?

Mes autres Top Ten Tuesday, à retrouver ici !

 

samedi 5 novembre 2011

♥♥ 188 contes à régler de Jacques Sternberg

Le pitch :
Les extraterrestres ? Trop différents de nous pour qu’une quelconque communication soit possible, ou trop semblables à nous pour exciter notre curiosité.
Les planètes étrangères ? Piégées.
Les objets ? Suspects.
Le temps ? L’espace ? Sujets à d’étranges sautes d’humeur.
Les humains ? Pollueurs, prétentieux, belliqueux, avides de profits et de records, vulgaires, rongés par l’ennui, mortels dans tous les sens du terme.
Et Dieu dans tout ça ? Tranquillement sadique.
En 188 contes-gouttes, Jacques Sternberg décline ses haines et ses dégoûts sur le seul monde qui trouve grâce à ses yeux : l’absurde, l’humour noir, le sarcasme glacé.

Mon avis :

"Une bibliothèque, c'est un des plus beaux paysages du monde"
 
Juste pour le plaisir de vous faire partager un de mes livres préférés, voici un recueil de nouvelles de Jacques Sternberg. Son mot d'ordre : un humour glaçant !

Découvert pendant mon adolescence, grâce à mon papa qui m'a fait baigner dans la SF depuis toute petite, ce Présence du Futur (maintenant disponible chez Gallimard en Folio) est un bijou ! Percutant, le style de Sternberg ne laisse pas indifférent et touche à l'essentiel sans fioriture. Les nouvelles sont la plupart du temps ultra-courtes. La plus brève fait une phrase, la plus longue quelques pages.

Je vous livre ma nouvelle préférée, d'une ironie incontestable, et franchement ça m'éclate :

La poussière
Dieu était arrivé à bout de ses peines quand il pensa à celles qu'il réservait à l'homme récemment créé et il fut assez satisfait de les résumer en affirmant : « né de la poussière, tu seras destiné à redevenir poussière. » Et pour peaufiner le sadisme de sa trouvaille, il donna à l'homme la conscience de n'être que poussière et l'intelligence d'inventer un jour l'aspirateur.

Jacques Sternberg a vécu la seconde Guerre Mondiale, durant laquelle son père a été déporté et tué. Son écriture grinçante nous fait ressentir son traumatisme, les thèmes des horreurs de la guerre et de la perte de la foi étant récurrents dans ses histoires, à l'image de ce pape qui ayant finalement la possibilité de voyager dans le temps, choisit d'aller réconforter les déportés avant qu'ils n'entrent dans les chambres à gaz...

Il critique ouvertement la société de consommation et prévoit même la crise dans plusieurs de ses textes, au nombre desquels on peut citer Les finances :

"...Mais la bagnole, cette gnôle de l'homme moyen, ne trouvait plus d'acheteurs. L'argent était devenu trop difficile à gagner pour le mettre dans du superflu et ceux qui possédaient une vieille voiture n'avaient plus de quoi mettre du carburant dans leur moteur..."

Cela vous rappelle quelque chose ?

Sternberg aime aussi parler des femmes, humaines ou pas, de leur sexualité, de leur absence... Oui, il y a du cul dans 188 contes à régler. Et des planètes lointaines !

Les deux éditions du livre sont illustrées par Roland Topor, qui a su capter le désespoir et la noirceur dans les textes de l'auteur, et nous les retranscrire en image de façon brutale.


Le petit précis d'histoire du futur qui termine le recueil est un régal à lire, et clos parfaitement ce bouquin indispensable dont je relis régulièrement quelques pages !



Baroona l'a lu !

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