Un inventeur-dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l’embrasse. Alors qu’ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d’un coup. Aidé d’un détective à la retraite et d’un perroquet hors du commun, l’inventeur se lance alors à la recherche de celle qui « fait pousser des roses dans le trou d’obus qui lui sert de cœur ». Ces deux grands brûlés de l’amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ?
Mon avis :
Quand j'ai rencontré ce livre, j'ai tout de suite eu envie de l'ouvrir. Je n'avais jamais goûté à la plume de Mathias Malzieu et ce titre Le Plus petit baiser jamais recensé publié chez Flammarion était suffisamment intriguant pour me mettre l'eau à la bouche.
Me voici embarquée dans cette novella qui nous raconte, donc, l'histoire de ce fameux plus petit baiser jamais recensé. Le personnage principal est un inventeur-poète-dépressif. Sa dernière histoire d'amour s'est terminée contre son gré, et maintenant voilà qu'il rencontre une fille qui disparait lorsqu'il lui vole un baiser. Sans évidemment lui avoir préalablement demandé son nom. Il va donc essayer de la retrouver avec l'aide de sa pharmacienne et d'un détective spécialisé dans les affaires bizarres qui ressemble beaucoup à un ours à lunettes.
Ce livre est un conte qui parle d'amour. L'auteur y évoque de manière métaphorique et poétique le séisme de la séparation et le temps de la reconstruction qui s'en suit, avec ses hauts et ses bas. L'intrigue est légère et sympathique. C'est très Amélie Poulain, avec plus de sensualité.
"Le plus petit baiser jamais recensé. Un millième de seconde, pulpe et duvet compris. A peine une effleure, un origami. Une esquisse de court-circuit. Un taux d'humidité incroyablement proche de zéro, quelque chose de l'ordre de la poussière d'ombre. Le plus petit baiser jamais recensé."
Les baisers sont des chocolats, des écureuils sauvages tractent des skates, un perroquet enregistre et répète tout ce qu'il entend - voix originale incluse- et un arbre à harmonica pousse dans le salon du héros.
Mathias Malzieu est un excellent inventeur de néologisme. "Chocolisation" : fait de donner à un chocolat la saveur exacte d'un baiser. "Sparadramour" : l'amour doudou, celui qui suit une grande déception amoureuse. Il est aussi extrêmement doué pour la métaphore, et les titres de chapitres : "Se prendre un vent avec une fille invisible", "Télépathisserie", "Neige tiède"...
"Tous les livres de la bibliothèque se sont envolés. Ils se sont mis à battre leurs ailes-pages et leurs mots se sont imprimés dans les nuages. A chaque fois que l'on s'embrasse, ça recommence."
Pour résumer, Le plus petit baiser jamais recensé est un conte léger, absurde, poétique. On y parle d'amour, de rencontre, de guérison. C'est joli comme tout, c'est frais, c'est drôle, ça fait du bien. Merci M'sieur Malzieu !
Un conte léger et gourmand sur l'amour, ses hauts et ses bas ! |
Lecture n°41 dans le cadre du challenge Je lis des nouvelles et des novellas |
Lecture n°4 dans le cadre du challenge My Summer of SFFF Love |
Ca a l'air rigolo ^^
RépondreSupprimerça l'est. c'est très léger
RépondreSupprimerJ'ai adoré ce livre, comme tout ce que fait M. Malzieu. C'est un univers à part, il joue avec les mots comme d'autres le font avec une balle...Un vrai coup de coeur... La Mécanique du coeur vaut le détour aussi
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