mercredi 10 juillet 2013

Alice et le Crédit Solidaire de Jérémie Lebrunet

Le pitch :
Dans un futur proche, Alice n’a plus qu’une idée en tête : se venger de ceux qui ont assassiné son mari journaliste. Alors qu’elle soupçonne le Crédit Solidaire, cette banque aux activités louches sur laquelle il enquêtait, on lui donne le contact de hackers…

Mon avis :
Jérémie Lebrunet propose gratuitement sa nouvelle dans le cadre du JLNN, je me devais donc de la lire. Je ne peux pas lire tout ce que je voudrais, mais les nouvelles courtes comme ça, c'est super pratique.

Son texte d'une quinzaine de pages s'intitule donc Alice et le Crédit Solidaire. Alice est une jeune femme dont le mari journaliste a été assassiné. Elle est sûre que cela a un rapport avec sa dernière enquête, sur la banque du Crédit Solidaire et ses activités plus que louches. Sans aide de la police qui s'en lave les mains, elle va donc chercher à se venger d'une autre manière.

L'intrigue, bien que classique, est plutôt prenante. On suit Alice et on sent grandir son stress à mesure qu'elle s'enfonce dans ce besoin de vengeance viscéral. On la comprend, elle doit faire appel à des types louches, mais aussi hackers pour ce faire. C'est l'occasion pour l'auteur de nous parler des technologies de ce futur proche : gants interactifs pour utiliser un ordi en hologramme, flingue avec une poignée en alliage adaptable aux formes de la main... Intéressant !

Passons aux quelques points négatifs, enfin surtout mon point négatif à moi. J'ai trouvé quelques fautes de français, dont une qui m'a un peu écorché les yeux (mais il parait que ce n'est plus vraiment une faute, tellement les gens l'emploient). Page 3, j'ai été agressée par un "malgré que". Oui madame. Très méchant et très moche. Mais bon, franchement, mis à part cela, cette nouvelle est plutôt sympathique à lire, alors Jérémie, surtout, continue !

Pour résumer, malgré que j'ai trouvé quelques fautes de français, Alice et le Crédit Solidaire a une intrigue courte mais bien ficelée, avec une fin super sympa et bien pensée. Voici 15 pages qui promettent.
Une nouvelle thriller prometteuse malgré ses défauts

Lecture n°40 dans le cadre
du challenge Je lis des nouvelles et des novellas


10 commentaires:

  1. Je l'ai lue aussi.
    Je n'ai pas fait de chronique parce que j'avais du mal à donner un avis sans spoiler.
    Ce fut un agréable moment de lecture.
    La fin, m'a par contre parue un peu convenue. Mais ça c'est très subjectif.

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  2. Je l'ai lu pendant que je glandais à la convention Rôle n' Troll... peut-être que j'en parlerai à l'occasion. Avis plutôt positif mais comme Strega j'ai trouvé la fin un peu convenue...

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  3. J'ai trouvé la fin sympa, une chute classique mais bien pensée !

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  4. Bonjour,
    Merci pour vos retours, c’est toujours intéressant d’avoir l’avis de ses lecteurs ;-)
    @ Lune : au sujet des erreurs d’orthographe, effectivement le « malgré que » se dit et je ne pensais pas qu’il pouvait être si gênant à la lecture… Moi en tout cas, ça ne me choque pas quand je le lis chez les autres. Pour ce qui est des quelques autres erreurs, je ne sais pas desquelles tu parles (je les mettrai à jour si tu me les indiques), je porte pourtant un soin tout particulier à cet aspect comme je m’autoédite.
    Ceci dit, ça arrive aussi chez des ouvrages sortant de maisons d’édition, dans celui que je lis en ce moment, j’en ai relevées plusieurs et même un mot manquant. Toutefois, quand la qualité de l’histoire est au rendez-vous, cela devient des détails négligeables tant qu’elles restent exceptionnelles, le plus important restant le plaisir que l’on prend à se plonger dans un récit :-D
    @ Strega et Vinze : content que vos avis soient positifs (Strega, effectivement c’est pas toujours facile de chroniquer sans spoiler…) et dommage que vous trouviez la fin un peu trop convenue. De mon point de vue, elle est pourtant assez surprenante.
    A bientôt,
    Jérémie

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  5. @Jérémie : Il doit y avoir 3/4 fautes, c'est pas énorme mais c'est sur 15 pages (je ne les ai pas notées, c'est vrai que j'aurais dû pour pouvoir te les donner). Après il est tout à fait vrai qu'on retrouve des fautes même chez les grands éditeurs, c'est bien pour cela que je n'ai pas du tout imputé ça à l'auto-publication. Je souligne d'ailleurs que le fichier est très soigné !

    Pour ma part l'expression "malgré que" m'insupporte, c'est personnel (je ne pense pas être la seule). Cela ne fait que quelques années que cette expression est tolérée. Je suis un vieux machin, que veux-tu !

    Et comme je l'ai dit, ton intrigue est très bonne.

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  6. Je passe juste pour apporter de l'eau au moulin de Lune mais pour moi "malgré que" est une véritable horreur grammaticale. Je ne supporte pas cette expression, ça me fait bondir à chaque fois que je la vois ou l'entends (bien trop souvent à mon goût, mais je ne savais pas qu'elle était devenue acceptable, même si j'ai un doute sur la position de l'Académie Française à son sujet...).
    Je suis pourtant plutôt tolérant sur les coquilles et autres petites fautes de français, mais sur celle-ci j'ai du mal, et j'avoue même bêtement que ça me donne une mauvaise impression de la personne qui l'utilise...

    Ceci dit, c'est pour moi aussi quelque chose de très personnel, et ça remonte à mes années de collège, et ma prof de français qui ne supportait pas non plus cette expression, et n'arrêtait pas de nous répéter : "Malgré que est incorrect !". Je me souviens encore, et depuis c'est resté... ;)

    Ceci dit, la langue française est une langue vivante, et s'il faut s'y faire, alors amen...

    Voilà voilà, sur le reste, je ne me prononce évidemment pas...^^

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  7. @ Jérémie.
    C'est surtout difficile de trouver les mots quand l'histoire est courte et repose entièrement sur le maintien d'une certaine tension. Ce serait dommage de la gâcher en disant un mot de trop car de ce point de vue-là c'est réussi. Le récit est vraiment prenant. C'est une bonne nouvelle à chute, le tout c'est de ne pas avoir vu venir la chute en question. Et ceci ne dépend pas de l'auteur, mais du lecteur.
    Tout lecteur arrive face à un texte avec ce qu'il connaît déjà et ne peut pas s'empêcher d'anticiper les événements. Or cette fin est celle qui m'est apparue presque tout de suite comme une évidence. C'est un détail et ça n'enlève rien au récit lui-même, mais à la rigueur ça égratigne un peu le plaisir de lecture.

    @ Lune l'expression "ça m'insupporte" est aussi incorrecte que "malgré que". :P Enfin je dis ça mais ça ne m'empêche pas de l'utiliser alors que par contre je ne dirai ou n'écrirai jamais "malgré que". Comme quoi, les habitudes qu'on prend à l'école...

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  8. @Strega : c'est familier mais correct !

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  9. Pour être exact, l'Académie française "recommande d'éviter" l'utilisation du malgré que. http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/questions-de-langue#48_strong-em-malgr-que-em-strong
    Elle ne l'interdit donc pas. De plus, l'expression est passée dans la langue courante (puisque les gens le disent) et, à ce titre, ma narratrice première personne l'emploie. Personne ne se serait offusqué d'un mot d'argot, d'anglais, de verlant ou d'un néologisme, alors pourquoi "malgré que" plus que les autres ?
    André Gide écrivait : "J’ai écrit, avec Proust et Barrès, et ne rougirai pas d’écrire encore : malgré que, estimant que, si l’expression était fautive hier, elle a cessé de l’être. Elle ne se confond pas avec bien que, qui n’indique qu’une résistance passive ; elle indique une opposition."
    Alors je pense que si elle sert mon texte, j'emploierai encore cette expression ;-)

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  10. Pas de problème, je sais que c'est "toléré", mais attends toi juste à recevoir ce genre de remarque à l'utilisation de cette expression que, comme Lorhkan, on m'a appris à détester à l'école !

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