Le commissaire Fratier est sur le point d’être mis en examen. Depuis longtemps, il est lié à la pègre dans sa ville de Nancy et le témoignage de Loriane Ornec, qu’il a corrompue quand elle était dans son service, pourrait l’envoyer en prison. Il décide de la tuer et contraint Alice Résilia, une ancienne terroriste de la mouvance gauchiste instrumentalisée par le pouvoir, à exécuter cette tâche. C'est sans compter Patrick Jade, ancien amant de Loriane et tueur au sang froid.
Mon avis :
J'ai reçu La ligne de tir de Thierry Brun, avec une fort gentille dédicace, grâce aux filles de Book en stock et leur désormais fameux "Mois de". En effet, le mois de janvier sera celui de Thierry Brun sur leur blog, et les lecteurs auront donc la possibilité de lui poser plein de questions puisqu'il sera en interview permanente du 2 au 31 janvier !
De temps en temps, je lis un policier, surtout en hiver, je ne sais pourquoi.
La ligne de tir est un polar. Ce n'est pas une enquête, même s'il y a des assassins. C'est plutôt un roman qui vous parlera de flics corrompus, de caïds mafieux. C'est une traque. Fratier, un commissaire ripou est dans le collimateur de deux juges. Contre lui, le témoignage de Loriane, une ancienne flic infiltrée dans le milieu, qui est passée du côté obscur de la force et tente maintenant de se faire oublier. Le but de Fratier, un homme plus souvent défoncé que net, est d'éliminer Loriane, grâce à une ancienne terroriste. Mais le problème est qu'elle est l'ex-amante d'un tueur froid, Patrick Jade, aussi amoureux d'elle que de la torture, qui compte bien la protéger (à sa façon). Ajoutez à cela le caïd nancéen Atassi qui cherche lui aussi à la protéger à tout prix, mais jaloux du tueur...
"Sa future victime était un guerrier fou, un prédateur isolé,
indifférent à son intégrité physique et paranoïaque. Un reclus. En mode guerre."
indifférent à son intégrité physique et paranoïaque. Un reclus. En mode guerre."
Ce roman est étonnant. Les chapitres sont courts et impriment un rythme soutenu à l'intrigue. J'ai d'abord eu peur de ne pas m'y retrouver avec tous les personnages, mais chacun a sa psychologie bien à lui, et les chapitres dédiés à l'un ou à l'autre se distinguent facilement. On y devine leur état d'esprit rien que grâce à l'écriture, ce qui est un tour de force. On a affaire à des personnages solides et identifiables.
"Quand on tue, on entame une part de soi, de sa force. C'est comme jeter une pierre dans un étang. Les cercles concentriques de la mémoire vous atteignent un jour."
La ligne de tir est l'histoire d'un amour à mort, de gens torturés, tordus, jamais épargnés par la vie, mais qui ont aussi fait de mauvais choix. Et s'entêtent. C'est la guerre des nerfs, c'est un stress qui fait qu'arrivée à la moitié du livre, je n'ai plus pu m'arrêter. C'est une histoire ultra-violente, même quand il est question de sentiments.
Seules les femmes se révèlent parfois attachantes, ou disons moins repoussantes dans ce récit. Elles ont aimé, souffert, tant moralement que physiquement, mais restent fortes, et ne craquent pas contrairement aux hommes. J'ai plutôt apprécié l'image générale de la femme que nous donne Thierry Brun. Forte, et sensible mais déterminée.
Je vous avoue, j'ai eu un problème avec le nom de famille "Diois". Je le trouve galère à prononcer, même dans ma tête. Je ne suis pas normale, je sais.
Pour terminer, la photo de couverture est assez typique des romans noirs, j'aime bien !
Pour terminer, la photo de couverture est assez typique des romans noirs, j'aime bien !
En résumé, voici un polar noir, une traque où la violence est présente. Le stress monte au fur et à mesure de l'histoire pour notre plus grand plaisir. Alors merci à Book en stock pour le cadeau, je compte bien suivre les futures publications de Thierry Brun à l'avenir !
Bonjour, je suis sensible à cette lecture de La Ligne de Tir.
RépondreSupprimerAmicalement
Thierry Brun
Je m'y attaque bientôt et ta chronique donne vraiment envie de découvrir le livre.
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