"Dieu était une fiction. Ce qui me hante, c'est que nous avons placé tant de chefs sanguinaires à ses pieds."
Le Roman de Jeanne de Lidia Yuknavitch est un roman plutôt singulier, genre d'OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) qu'on pourrait tout de même tenter de qualifier d'étrange texte post-apocalyptique transhumaniste et dystopique (tout un programme). L'autrice y réécrit l'histoire de Jeanne d'Arc, devenue une écowarrior (ou écoterroriste selon les points de vue) dans le futur. Le livre est publié chez Denoël, dans la collection Et d'ailleurs et nominé au Prix Planète SF 2019.
Le Roman de Jeanne de Lidia Yuknavitch est un roman plutôt singulier, genre d'OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) qu'on pourrait tout de même tenter de qualifier d'étrange texte post-apocalyptique transhumaniste et dystopique (tout un programme). L'autrice y réécrit l'histoire de Jeanne d'Arc, devenue une écowarrior (ou écoterroriste selon les points de vue) dans le futur. Le livre est publié chez Denoël, dans la collection Et d'ailleurs et nominé au Prix Planète SF 2019.
Le titre original de l’œuvre The Book of Joan, me semblait avoir une dimension plus biblique que sa traduction en "roman" et aurait peut-être gagné en terme de sens à être conservé en "Livre".
Anéantie par les excès de l’humanité et des guerres interminables, la Terre n’est plus que cendres et désolation. Seuls les plus riches survivent, forcés de s’adapter à des conditions apocalyptiques. Leurs corps se sont transformés, albinos, stériles, les survivants se voient désormais contraints de mourir le jour de leurs cinquante ans. Tous vivent dans la peur, sous le joug du sanguinaire Jean de Men.
Christine Pizan a quarante-neuf ans. La date fatidique approche . Rebelle, artiste, elle adule le souvenir d’une héroïne, Jeanne, prétendument morte sur le bûcher. Jeanne serait la dernière à avoir osé s’opposer au tyran. En bravant les interdits et en racontant l'histoire de Jeanne, Christine parviendra-t-elle à faire sonner l’heure de la rébellion ?
Christine Pizan a quarante-neuf ans. La date fatidique approche . Rebelle, artiste, elle adule le souvenir d’une héroïne, Jeanne, prétendument morte sur le bûcher. Jeanne serait la dernière à avoir osé s’opposer au tyran. En bravant les interdits et en racontant l'histoire de Jeanne, Christine parviendra-t-elle à faire sonner l’heure de la rébellion ?
Cela ne va pas être évident de vous parler de ce livre. Je ne l'ai pas aimé, que ce soit dit clairement, malgré ses thématiques fortes, le style m'a ennuyée. C'est baroque, c'est barré.
D'abord, Le Roman de Jeanne est une relecture de l'histoire de Jeanne d'Arc mais dans le futur. Jeanne, encore enfant, communique avec la Terre. Et voilà déjà mon premier reproche : la théorie Gaïa, c'est un peu ma kryptonite, je déteste. Mais bon, je n'allais pas juger le livre uniquement sur un goût personnel, donc j'ai continué vaillamment ma lecture ! Jeanne donc, est bien décidée à sauver la nature, ou à la venger.
La narration est troublante. Tout commence dans une station spatiale où les nantis de l'humanité ont trouvé refuge auprès de Jean de Men, un tyran évangéliste complètement taré. Christine, dans la dernière année de sa vie, a décidé de gripher sur sa peau (marquer sa peau, la brûler pour raconter une histoire - une métaphore du bûcher m'voyez) la légende de Jeanne. Dans le but avoué de bien faire chier Jean de Men qui veut exécuter l'amour de sa vie. Nous voici partis pour le récit de son bonheur perdu, de son passé, de celui de Jeanne. Mêlé à l'étrange évolution humaine, des transhumains presque posthumains qui n'ont plus la possibilité de se reproduire ni même de pratiquer une quelconque sexualité. C'est féministe, c'est libre, ça donne une belle place à l'art. Bref c'est beau, kafkaïen, torturé, mais malheureusement c'est chiant.
Heureusement, on va aussi avoir un peu de post-apo car on va descendre sur la Terre dévastée, avec de belles descriptions de mondes naturels souterrains, qu'on aurait envie de voir !
Au final, je n'ai jamais réussi à suspendre mon incrédulité lors du récit. A aucun moment. Tout est trop ! Les coïncidences, les événements, le style... Très peu pour moi. Pourtant, les thématiques sont puissantes, la métaphore de la sècheresse des ventres et de la Terre est très parlante. Mais non, loupé, l'ennui m'a tuée.
Ils ont aimé : Tigger Lilly, Gromovar
D'abord, Le Roman de Jeanne est une relecture de l'histoire de Jeanne d'Arc mais dans le futur. Jeanne, encore enfant, communique avec la Terre. Et voilà déjà mon premier reproche : la théorie Gaïa, c'est un peu ma kryptonite, je déteste. Mais bon, je n'allais pas juger le livre uniquement sur un goût personnel, donc j'ai continué vaillamment ma lecture ! Jeanne donc, est bien décidée à sauver la nature, ou à la venger.
La narration est troublante. Tout commence dans une station spatiale où les nantis de l'humanité ont trouvé refuge auprès de Jean de Men, un tyran évangéliste complètement taré. Christine, dans la dernière année de sa vie, a décidé de gripher sur sa peau (marquer sa peau, la brûler pour raconter une histoire - une métaphore du bûcher m'voyez) la légende de Jeanne. Dans le but avoué de bien faire chier Jean de Men qui veut exécuter l'amour de sa vie. Nous voici partis pour le récit de son bonheur perdu, de son passé, de celui de Jeanne. Mêlé à l'étrange évolution humaine, des transhumains presque posthumains qui n'ont plus la possibilité de se reproduire ni même de pratiquer une quelconque sexualité. C'est féministe, c'est libre, ça donne une belle place à l'art. Bref c'est beau, kafkaïen, torturé, mais malheureusement c'est chiant.
"Prends garde, mon cruel adversaire, de ne pas mettre le pied dans ton cauchemar le plus poisseux, dans ton désir le plus profond : celui d'entendre ton nom chuchoté avec amour, celui d'être porté jusqu'au sein nourricier que tu n'as jamais connu, celui de voir tes péchés non pas absous, mais acceptés, celui d'être incinéré pour ces péchés, de retourner à l'état de matière chauffée à blanc dans un état orgasmique tel que ton humanité est complètement anéantie..."
Au final, je n'ai jamais réussi à suspendre mon incrédulité lors du récit. A aucun moment. Tout est trop ! Les coïncidences, les événements, le style... Très peu pour moi. Pourtant, les thématiques sont puissantes, la métaphore de la sècheresse des ventres et de la Terre est très parlante. Mais non, loupé, l'ennui m'a tuée.
Ils ont aimé : Tigger Lilly, Gromovar
Le Roman de Jeanne
de Lidia Yuknavitch
Denoël - Et d'ailleurs - Août 2018
336 pages
Traduit de l'américain par Simon Kroeger
Papier : 21€ / Numérique : 14,99€
Titre original : The Book of Joan - 2017
Pas fan non plus de la théorie Gaïa et ton extrait m'a amplement suffit.
RépondreSupprimerHeureusement que tu es là, ce roman m'avait titillé...
N'hésite pas à lire la chronique de Tigger Lilly pour une autre vision de la chose ! Mais effectivement de mon côté, gros loupé !
SupprimerJ'ai laissé tomber après une cinquantaine de pages. Imbuvable pour moi... :-/
RépondreSupprimerOn est raccord sur ce coup, si ce n'avait été pour le Prix Planète SF, je ne serais pas allée au bout !
SupprimerPour le coup le thème m'intrigue bien. A voir si ma bibliothèque l'a en stock pour tester.
RépondreSupprimerN'hésite pas, je serai curieuse de ton ressenti !
SupprimerOutch dommage... j'avoue que les thématiques sont top et m'attiraient vers ce titre depuis sa sortie mais me voilà refroidie ^^.
RépondreSupprimerArf désolée, n'hésite pas à tenter, on n'a pas tous les mêmes goûts heureusement !
SupprimerIl ne m'attire pas plus que ça mais c'est marrant de voir des avis diamétralement opposés sur le sujet :D
RépondreSupprimerOui hein, comme quoi les goûts et les couleurs (ou douleurs ici !)
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