Philip K. Dick's Electric dreams est une série d'anthologie directement inspirée de nouvelles de Philip K. Dick. La saison 1 a d'abord été diffusée au Royaume-Uni en septembre 2017. Elle est disponible sur Amazon vidéo depuis janvier 2018 en France. C'est une coproduction anglo-américaine qui ne pourra que vous faire penser à Black Mirror (très certainement parce que Black Mirror s'est pas mal inspiré de Dick entre autres !)
Je chronique rarement des séries, je trouve que c'est un exercice un peu compliqué, trop de choses à dire, à analyser, c'est chronophage et d'autres font ça mieux que moi (je pense notamment à l'ami Just A Word). Mais là j'avoue que j'ai été emballée par certains épisodes au point d'avoir envie de me replonger le plus vite possible dans les nouvelles de Dick, car qu'est-ce qu'il y excelle ! Mazette, tout ce que j'aime dans la SF !
Philip K. Dick's Electric dreams est donc une série d'anthologie : chaque épisode est indépendant et inspiré d'une œuvre de Dick, remise au goût du jour. Le générique de début est top !
Premier point remarquable : le casting. Je ne m'attendais pas à voir autant d'acteurs "renommés". En effet on rencontrera : Bryan "I'm the one who knocks - Breaking Bad - Malcolm" Cranston, Richard "Robb Stark" Madden, Geraldine Chaplin (oui la fille de), Timothy "Peter Pettigrow" Spall (dans un des meilleurs épisodes, sinon LE meilleur de la saison), Steve Buscemi...
On retrouve dans cette série les préoccupations habituelles de la SF, sa façon de remettre en cause la société, souvent totalitaire et/ou en déliquescence, comme dans Kill all others (mise en place d'une société totalitaire, où seul un personnage s'interroge : qui sont ces autres qu'il faut tuer ? Qui décide qui sont les autres ? Ne serions-nous pas tous les autres ?), Safe and sound, The Hood maker...
On y retrouve aussi le questionnement du réel bien connu de Dick, que ce soit dans l'impressionnant épisode Real life (Sarah plonge dans un rêve pour oublier un massacre. Elle y vit la vie de George qui plonge dans un rêve pour oublier le meurtre de sa femme, et qui vit la vie de Sarah qui plonge dans un rêve pour oublier un massacre... Quelle est la réalité ?), dans Autofac (où l'on rencontre des Replicants) ou dans le superbe The Commuter (un employé du train anglais découvre que certaines personnes descendent à une station qui n'existe pas, il décide de mener l'enquête).
Timothy Spall, émouvant dans The Commuter |
Il y a aussi de belles histoires d'amour (qui finissent mal en général, tiens c'est pas une chanson ça !) comme dans Human is avec Bryan Cranston en mari irascible et violent qui revient doux comme un agneau d'une mission militaire sur une planète ennemie. C'est louche ! Dans The Hood maker, Honor est une télépathe qui travaille malgré elle avec un inspecteur de la police, encore une fois dans une société totalitaire : elle lit dans les pensées des gens pour les dénoncer. Un récit sur la différence. Belle histoire aussi pour Impossible planet, dans laquelle deux employés peu scrupuleux d'une compagnie spatiale arnaquent une dame âgée qui souhaite voir la Terre, inhabitée et inhabitable, avant de mourir. Un récit sensible.
Un épisode que j'ai trouvé en dessous, mais parce que plutôt daté et orienté horrifique (et surtout vu et revu), c'est The Father-thing. Suite à une pluie de météorites, le père de notre héros est "absorbé" par une créature qui prend sa place. Un thème classique de la SF qui m'a moyennement parlé mais pour dire vrai, ça a toujours été le cas sur ce thème.
Crazy diamond, c'est l'épisode à côté duquel je suis passée, mais grave. Dommage pour Steve Buscemi, excellent comme d'hab, et surtout pour les décors années 60 rétrofuturistes !
Bref quoiqu'il en soit, je suis ressortie de ce visionnage avec l'envie folle de lire des nouvelles de SF et bien sûr de Dick. En fouinant j'ai vu que Denoël avait sorti des intégrales, mais elles sont indisponibles et n'ont pas été reprises en poche. Bien dommage ! Cela dit j'ai deux recueils à la maison, en Folio SF : Total Recall et Dans les jardins.
Un recueil est paru début juin chez J'ai Lu. Intitulé Electric Dreams, il reprend les nouvelles adaptées dans la série. Et bien, il va vite me rejoindre à la maison !
Pour l'instant, pas de saison 2 annoncée pour la série, cela dit, au vu des bons retours, je pense que tout est possible !
Crazy diamond, c'est l'épisode à côté duquel je suis passée, mais grave. Dommage pour Steve Buscemi, excellent comme d'hab, et surtout pour les décors années 60 rétrofuturistes !
Bref quoiqu'il en soit, je suis ressortie de ce visionnage avec l'envie folle de lire des nouvelles de SF et bien sûr de Dick. En fouinant j'ai vu que Denoël avait sorti des intégrales, mais elles sont indisponibles et n'ont pas été reprises en poche. Bien dommage ! Cela dit j'ai deux recueils à la maison, en Folio SF : Total Recall et Dans les jardins.
Un recueil est paru début juin chez J'ai Lu. Intitulé Electric Dreams, il reprend les nouvelles adaptées dans la série. Et bien, il va vite me rejoindre à la maison !
Pour l'instant, pas de saison 2 annoncée pour la série, cela dit, au vu des bons retours, je pense que tout est possible !
Faut que je me penche dessus, mais j'attends d'avoir le cerveau un peu plus disponible (ou un bébé qui se couche plus tôt, au choix ^^)
RépondreSupprimerCe qui est bien c'est qu'il n'y a pas nécessité d'enchaîner les épisodes !
SupprimerJ'ai été agréablement surprise par cette production. L'ensemble est finement réalisé, les acteurs plutôt bons dans leur rôle et quels apportés aux décors ! J'ai du mal à resituer quels épisodes appartiennent à cette série car j'ai visionné la dernière saison de Black Mirror en même temps (et que parfois, cela peut se confondre pour qui ne connais pas bien la patte de Dick et son interprétation).
RépondreSupprimerIl faut dire qu'il y a des thématiques communes entre cette série et Black Mirror et puis on peut imaginer que Black Mirror s'inspire largement de nouvelles de SF !
Supprimer