jeudi 23 mai 2013

♥ In the flesh : série zombie de la BBC en 3 épisodes

Le pitch :
Quatre ans après sa mort, Kieren Walker reprend sa place au sein de sa famille et retrouve ses marques dans le village où il a toujours vécu. Personne pensait le revoir un jour. Seulement peu de temps après son décès, par une étrange nuit, des milliers de personnes décédées se sont réveillées. Après des mois de réadaptation et de médication, ces zombies sont aujourd'hui rendus à leurs familles... 

Mon avis :
Ah ! Enfin une bonne série, ça faisait longtemps ! Découverte grâce à Acr0, j'ai visionné In the flesh, produite par la BBC, en pleine nuit et en enchainant les trois épisodes d'une heure à la suite. Elle a été diffusée en mars 2013.

Ils sont forts ces anglais. Souvent ils font des séries avec pas beaucoup de moyens, mais avec des scénarios qui déchirent. Dans le genre, je pense à Survivors, post-apo classique d'épidémie mortelle mais sans zombie (malheureusement arrêtée et sans fin) ou encore Dead set, l'histoire de personnes enfermées dans un loft de télé-réalité pendant qu'à l'extérieur les zombies bouffent tout le monde (5 épisodes, série terminée avec une vraie fin).

Ici, Kieren Walker (coïncidence ce nom de famille ? Je ne pense pas.) est mort en 2009. Il est revenu à la "vie" 4 ans plus tard sous la forme de zombie. D'abord pris de court, les scientifiques ont trouvé le remède à la maladie et traitent donc les zombies personnes partiellement décédées avant de les renvoyer chez elles en pleine possession de leurs moyens intellectuels. Seulement entre temps, ils ont quand même mangé des gens, alors d'une part cela hante Kieren qui se rappelle de mieux en mieux cette période, d'autre part, les survivants n'ont pas oublié non plus... Autant dire qu'il n'est pas forcément le bienvenu dans son village reculé du trou du cul de l'Angleterre (ils ont un accent pas possible d'ailleurs, j'adore), faut dire que quand t'as bouffé des gens du voisinage, c'est pas évident de revenir !

C'est là qu'on voit toute la différence entre les zombies déshumanisés et ceux qui comme dans In the flesh, sont totalement humanisés.

Le zombie déshumanisé est un classique. c'est le côté bestial de l'homme, c'est la critique de la société de consommation, celle du j'écrase mon voisin pour m'élever dans la vie, je me nourris des autres. Dans ces cas-là, la peur du spectateur/lecteur vient du zombie lui-même. C'est généralement sanglant, violent, flippant, jouissif quoi, du style Zombie Thérapie ou The Walking Dead.

Le zombie humanisé d'In the flesh m'a fait penser à Andy dans l'excellent Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour, ou encore au roman Vivants d'Isaac Marion. C'est en fait une série dramatique sur l'intolérance et la bêtise, sur l'ignorance et les préjugés, sur la difficulté de la communication familiale, sur le rejet de la différence et la peur de l'autre. Oui il y a tout ça dans ces 3 épisodes. Et la peur ne vient pas du zombie. Enfin si, au début, quand on n'a pas encore saisi que le plus dangereux, ce n'est pas Kieren... Il y a aussi beaucoup d'émotions différentes : on sera tour à tour triste, joyeux, surpris, en colère.

Même si certains événements sont prévisibles, In the flesh est une série plus profonde qu'il n'y paraît. Glauque, elle fait réfléchir et on peut imaginer une suite grâce à certains détails intégrés par les scénaristes, ce qui n'empêche pas qu'on peut aussi s'arrêter là sans avoir la sensation qu'il en manque un bout. Je vous la conseille !

Une série zombie sensible et qui fait réfléchir

2 commentaires:

  1. J'avais beaucoup aimé Dead Set :)
    Bon forcément tu sais que j'ai adoré In the flesh et que j'attends impatiemment la saison 2 pour voir ce qu'ils vont nous concocter. Je trouve qu'on reconnait bien la patte de la BBC tant sur la qualité du scénario que sur la façon dont c'est filmé.

    RépondreSupprimer

Pages vues