jeudi 9 août 2012

Nekropolis : Matthew Richter, détective privé zombie de Tim Waggoner

Le pitch :
Matthew Richter, ancien policier, détective privé et accessoirement mort-vivant, n’a plus que quelques heures à… non-vivre ? Au milieu de la foule de lykos, vampires, démons, spectres et autres freaks de Nekropolis, il se lance en quête de la Pierre de l’Aube sous les obscurs rayons du soleil noir Umbriel.
Du joyeux capharnaüm de l’Éclaboussure aux sombres forêts de Boilestrange où rôdent les métamorphes en chasse, en passant par le domaine arcanique de Féeryl, Tim Waggoner nous entraîne dans le plus improbable des microcosmes: une ville où ne vivent que les sombres créatures de la nuit.
Au milieu de ce carnaval de la monstruosité, Matt Richter ne risque-t-il pas de perdre son humanité ? Plutôt crever (encore).

Mon avis :
Va te faire exorciser !

Paru chez Éclipse, maison d'édition désormais défunte, Nekropolis est le 1er tome des aventures de Matthew Richter, écrit par Tim Waggoner. Je vous rassure, ce roman est parfaitement lisible comme un one-shot, heureusement !

Matt est un détective privé qui ne s'assume pas : il dit qu'il rend des services. Plus étonnant, il est aussi le seul zombie pensant qui existe. Il vit à Nekropolis, une ville créée par le Père Dis dans une dimension parallèle qui accueille toutes les créatures possibles et imaginables qui sont devenues indésirables sur Terre.

Bien sûr, il va rencontrer une fille mi-humaine mi-vampire (demi-sanguinée est le terme politiquement correct) qui aura besoin de lui, et il va se rendre compte que lui aussi a besoin d'elle : en effet, elle est la fille d'un des cinq seigneurs noirs de la ville, qui pourra peut-être l'empêcher de se décomposer totalement, ce qui menace d'arriver d'un jour à l'autre.

Matt, à part sa condition de mort-vivant, est un héros de roman noir assez classique, torturé, persuadé de ne rien ressentir, arrivé à Nekropolis un peu par hasard. La seule chose qui m'a dérangée à son sujet est que, malgré son arrivée récente dans la ville (2 ans), il connait vraiment tout le monde. C'est une facilité dans le récit qui m'a dérangée...

L'intrigue est limite secondaire dans cette histoire, et la ville de Nekropolis est limite le personnage central qui lui vole la vedette. En effet, Tim Waggoner fait preuve d'une imagination débordante, que ce soit pour les créatures qu'il dépeint ou les lieux visités par nos héros. On rencontre des lykos, amalgames de divers animaux, des sanguinés (vampires !), des sorciers, le Mucus d'azur chargé de nettoyer les rues, Patchwork la poupée vaudou géante, des zombies, etc... C'est toute une mythologie, mix de beaucoup d'entre elles, que développe Tim Waggoner.

Il fallut un certain temps à la horde de zombies pour réaliser que nous étions là,
mais dès qu'ils nous eurent repérés, ils commencèrent à geindre cerveauuuuuuuuu...

Au fil du roman, nous traversons les divers dominions (quartiers) de la ville : l'Eclaboussure, quartier libre regroupant toutes sortes de créatures, Gothville, quartier des sanguinés, Féeryl quartier des magiciens... Le chapitre sur la Grande Bibliothèque de Nekropolis est particulièrement sympathique, avec son bibliothécaire mystérieux et sans pitié, ses monstres dévoreurs de papier, ses pièces sans fin, et son apparence trompeuse.

La technologie est aussi étonnante à Nekropolis. Elle est basée sur le vivant, comme les ordinateurs ou encore les bouches à oreilles qui remplacent nos portables.

Ils sont pourvus d'une oreille où l'on parle et d'une bouche qui transmet les paroles de votre interlocuteur en imitant sa voix. Je trouve ces fichus bidules plus que déconcertants, en particulier quand à l'autre bout du fil, votre correspondant s'arrange pour que la bouche vous embrasse, vous lèche, voire vous morde.

L'humour est omniprésent dans le récit, comme lorsque l'on croise cet établissement atypique : un club country pour sanguinés.

Le long de la rue des Sybarites nous eûmes l'occasion de vérifier quelques autres endroits,
y compris le Musée des Horreurs, ainsi que, Père Dis m'en est témoin,
je vous dis la vérité vraie, un bar country pour vampires du nom de Westerna.

En résumé, voici un roman sympathique, que l'on lira plus pour l'imagination débordante dans son ambiance et son décor que pour son intrigue tout à fait oubliable. Une lecture estivale pas prise de tête.


Pour lire un extrait : clic !
Lecture n°9 dans le cadre du challenge Zombie Attack !
CITRIQ

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