Le Chant du coucou est un roman d'Urban Fantasy de Frances Hardinge paru chez L'Atalante. Voici un récit sombre et mystérieux dont j'ai beaucoup apprécié les thèmes.
Ce qui bougea en premier, ce furent les yeux, les yeux superbes de verre
gris-vert. Ils pivotèrent lentement pour se fixer sur le visage de
Triss. Puis la petite bouche frémit, s’ouvrit pour parler.
« Qu’est-ce que tu fais là ? Pour qui tu te prends ? C’est ma famille. »
Quand Triss se réveille à la suite d’une noyade dont elle a réchappé,
elle comprend que quelque chose ne tourne pas rond : elle est prise de
fringales incoercibles, elle se réveille la nuit des brindilles dans les
cheveux, et sa sœur a peur d’elle.
J'ai enfin lu mon cadeau d'anniversaire,
qui comme vous ne le savez pas, est en mai. Je m'auto-applaudis tout en
rédigeant cette chronique !
Le Chant du coucou commence comme un récit horrifique. Une fillette, Triss, est enlevée une nuit, puis retrouvée. Mais elle ne se rappelle de rien. Elle est faible et désorientée. Ses parents sont inquiets et sa soeur Penelope, dite Pen, clame à qui veut l'entendre (ou pas d'ailleurs !) que Triss n'est pas Triss mais une imposture. Triss quant à elle est vite prise de fringales impossibles à calmer malgré tout ce qu'elle ingurgite. Bizarre autant qu'étrange !
On découvre l'histoire de la famille Crescent, bourgeoise et attachée aux apparences. Le fils aîné est mort pendant la Grande Guerre, Triss est perpétuellement malade depuis des années et Pen est l'insupportable et fugueuse petite sœur, le père architecte est célèbre pour ses constructions hors du commun, la mère est une ombre...
Et puis Le Chant du coucou prend un tournant Urban Fantasy à la Gaiman, façon Neverwhere. Ce qui n'a pas été pour me déplaire, je dois l'avouer, moi qui ne suis d'habitude pas très fan du genre ! Le lecteur est entrainé dans les aventures des sœurs Crescent et le mystère se dénoue peu à peu.
A travers son roman et ses personnages, l'autrice Frances Hardinge aborde des thématiques fortes :
- L'enfance et ses peurs
- La sororité
- Le féminisme
- Les carcans sociaux
- Le deuil
Au-delà de l'Urban Fantasy, pour moi ce roman est un texte sur la différence et son acceptation ou comment les personnages vont peu à peu réaliser qu'être inadapté à la société n'est pas forcément une tare. Ne pas rentrer dans le moule peut aussi être une force, et permettre de faire avancer les choses. Et qu'accepter les gens tels qu'ils sont peut grandement faciliter les rapports humains...
Ma lecture du Chant du coucou de Frances Hardinge me laisse une excellente impression ! Chouette aventure !
Le Chant du coucou
de Frances Hardinge
L'Atalante - Avril 2018
432 pages
Traduit par Patrick Couton
Illustration de couverture par Sarah Lefèvre
Papier : 23,90€ / Numérique : 11,99€
Titre original : Cuckoo song - 2014
J'ai adoré ce roman ♥ !
RépondreSupprimerJ'ai été surprise (agréablement) de la tournure du livre !
SupprimerDu coup je suis perdu, on doit dire joyeux anniversaire ?
RépondreSupprimerLivre directement éliminé de mon esprit pour cause de couverture trop "creepy". Et ne crois pas que faire une comparaison à Gaiman pourrait me faire douter.
*retourne faire taire ce petit 1% de peut-être*
Joyeux anniversaire ? Nouion !
SupprimerSi Gaiman n'est pas ta came, passe ton chemin en effet !
Non, c'est l'inverse, Gaiman c'est justement ma came donc ça me fait un chouïa (mais vraiment juste un chouïa) douter. =P
SupprimerA ce moment là tu devrais foncer hahaha
SupprimerJ'adore la couverture. Et le pitch me tente bien, donc, à tester !
RépondreSupprimerN'hésite pas c'est bien agréable !
SupprimerBeaucoup aimé aussi !
RépondreSupprimerSuper ! Moi j'ai savouré car j'aime rarement l'urban fantasy
SupprimerNon mais l'argument Gaiman, c'est très bas chère collègue :D
RépondreSupprimerJe note, des fois que je reprenne le temps de lire un jour xD
Bas peut être mais surtout vrai !
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