La Forme de l'eau, roman fantastique écrit par Guillermo Del Toro et Daniel Kraus est la version littéraire du film aux 4 oscars. Il est paru chez Bragelonne en version papier et numérique, et en audio chez Hardigan (à écouter en exclu chez Audible).
Nous sommes en 1963, et Elisa Esposito survit tant bien que mal. Née muette, abandonnée par sa famille, elle travaille de nuit comme femme de ménage au Centre Occam de recherche aérospatiale.
Un soir, elle surprend quelque chose qu’elle n’était pas censée voir : un homme amphibie prisonnier d’une cuve, qui doit être étudié par les scientifiques pour faire avancer la course à l’espace de la Guerre Froide. La créature est terrifiante, mais aussi magnifique – elle fascine Elisa. Utilisant la langue des signes, celle-ci établit une communication. Bientôt, la créature devient sa seule raison de vivre.
Pendant ce temps, Richard Strickland, le militaire brutal qui a capturé la créature en Amazonie, envisage de la disséquer avant que les Russes ne tentent de s’en emparer.
Tout d'abord je dois vous préciser que je n'ai pas vu le film (pas le temps snif), uniquement la bande-annonce. Du coup j'ai une idée de l'importance de l'esthétique du film mais aucune vue d'ensemble et pas de possibilité de comparaison pour l'instant. Il est précisé dans l'ouvrage que dès le départ La Forme de l'eau était un projet qui réunissait à la fois un livre et un film !
La Forme de l'eau est un roman fantastique qui nous emmène dans les années 60 aux États-Unis. Strickland, un militaire, revient de mission dans la jungle, où il a capturé une mystérieuse créature qu'il appelle Deus Branchia. Cela lui a coûté presque 2 ans de sa vie et lui a valu de nombreux traumatismes. Autant dire qu'il en revient au bord de la folie et avec un sérieux grief contre celui qu'il appelle L'Atout. Avant d'être libéré de ses obligations, il doit étudier la créature dans un labo du gouvernement, avec l'aide du docteur Hoffstetler.
Dans ce labo travaille aussi une femme de ménage, Elisa, jeune femme muette et abimée par la vie. Travaillant de nuit, elle va clandestinement faire la connaissance de Deus Branchia, doucement l'apprivoiser et se laisser apprivoiser. Ils communiquent en langage des signes, qu'elle lui apprend patiemment. Sauf que le destin de la créature est vite scellé, tant par les américains que par... les russes !
Je dois avouer avoir été agréablement surprise par ce roman, à la fois ode à la nature et la liberté, et texte féministe, avec un méchant dont la folie est vraiment effrayante. Bien évidemment ce n'est pas le récit littéraire de l'année, mais il se laisse lire, avec des chapitres très courts qui lui donnent un bon rythme, et une histoire d'amour d'une sensibilité fort appréciable.
Par rapport au format audio, le texte s'y prête bien avec ses chapitres brefs. La lectrice, Manon Jomain, amène une dimension assez froide et sombre au récit. On aime ou on n'aime pas. J'ai eu du mal au départ mais finalement je me suis habituée à sa voix, même si je suis certaine que lu par une autre personne le récit aurait une autre atmosphère, peut-être moins pesante. Mais il faudrait, encore une fois, que je vois le film pour me faire une idée de cette atmosphère justement !
J'imagine sans mal qu'il rende très bien à l'écran car il procure pas mal d'émotions à la lecture. L'esthétique, les couleurs, la froideur du labo sont bien rendues à l'écrit et avec l'oscar des meilleurs décors, je m'attends à en prendre plein les yeux.
Par contre je pense que la dimension psychologique des personnages doit forcément manquer de profondeur dans la version cinéma, car même certains personnages secondaires comme Zelda ou la femme de Strickland, Elaine, sont particulièrement fouillés dans le livre. Le roman peut donc procurer un éclairage intéressant au film car je doute qu'il ait été possible de tout mettre dans le long métrage. D'où probablement ce projet à la fois écrit et filmé !
EDIT : après visionnage du film, je pense que ce roman est carrément NECESSAIRE pour comprendre la psychologie des personnages !
Par contre je pense que la dimension psychologique des personnages doit forcément manquer de profondeur dans la version cinéma, car même certains personnages secondaires comme Zelda ou la femme de Strickland, Elaine, sont particulièrement fouillés dans le livre. Le roman peut donc procurer un éclairage intéressant au film car je doute qu'il ait été possible de tout mettre dans le long métrage. D'où probablement ce projet à la fois écrit et filmé !
EDIT : après visionnage du film, je pense que ce roman est carrément NECESSAIRE pour comprendre la psychologie des personnages !
Je suis donc curieuse de visionner dès sa sortie le DVD de La Forme de l'eau, 4 fois oscarisé (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleurs décors et meilleure musique de film) et multi-récompensé par ailleurs.
Finalement malgré des défauts (notamment sa fin je trouve), ce roman est plutôt une bonne surprise !
Finalement malgré des défauts (notamment sa fin je trouve), ce roman est plutôt une bonne surprise !
Lire le début du roman.
Écouter un extrait audio.
La Forme de l'eau
de Guillermo Del Toro et Daniel Kraus
Bragelonne - Mars 2018
384 pages
Traduit de l'américain par Isabelle Troin
Hardigan - Audible - Mai 2018
Lu par Manon Jomain
11h58 d'écoute
Papier : 25€ / Numérique : 12,99€ / Audio : 14,99€
Titre original : The Shape of water - 2018
Le livre ne m'attire pas trop mais j'ai très envie de voir le film !
RépondreSupprimerJ'ai bien envie de le voir aussi !
SupprimerLe film est très chouette (un peu cliché sur ses personnages de méchants mais visuellement très beau). C'est bon de savoir que les personnages sont un peu plus fouillés dans le livre !
RépondreSupprimerOui je pense que ça devient moins cliché avec le roman en fait
SupprimerJe l'ai commencé dans la semaine et je te rejoins sur la froideur de la lectrice. J'ai mis un peu de temps à m'y faire.
RépondreSupprimerPour le reste, je n'ai pas suffisamment avancé, mais l'ambiance et la folie de Strickland sont très oppressantes.
Ce n'est pas une de mes lectrices préférées effectivement
SupprimerJ'ai beaucoup apprécié le film (comme Vert) et je suis aussi curieuse de découvrir le roman pour la profondeur psychologique des personnages comme tu l'écris.
RépondreSupprimerça apporte vraiment un plus j'ai l'impression !
SupprimerJe n'ai pas vu le film non plus, mais il me fait très envie. Et pour avoir lu pas mal d'avis sur le combo film + livre, je crois même que, une duos n'est pas coutume, je vais commencer par le film avant de lire le bouquin.
RépondreSupprimerLe livre donne des clés sur la psychologie des personnages, qui manque dans le film apparemment !
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