Ikigami : préavis de mort est un manga écrit par Motorô Mase et publié chez Kazé. C'est une uchronie dystopique. Ou une dystopie uchronique. Elle a reçu de nombreux Prix, dont le GPI et le Prix spécial des Utopiales.
Instant confession : c'est mon tout premier manga ! Jusqu'ici je n'avais pas tenté ce format un peu petit et surtout le tournage de pages dans le sens inverse de mes habitudes. Finalement tout s'est bien passé, à part dans mes moments d'égarement passé 23h, quand par réflexe je me suis remise à tourner les pages dans le sens habituel !
De nos jours, une loi stipule que pour le maintien de la prospérité du pays, tous les enfants qui entrent à l'école primaire doivent être vaccinés. Ce vaccin inocule une substance capable d'entraîner la mort à une date et heure précises programmée en amont. Un jeune sur mille entre 18 et 24 ans est concerné. Fujimoto, fonctionnaire est chargé de délivrer ce préavis de décès aux familles, appelé “Ikigami”...
Je ne vais pas vous faire le coup de la fille qui ne connait pas les mangas, je pense que plein de gens ont déjà commenté l'effet que ça peut faire, je vais donc me concentrer sur l'intrigue, plutôt bonne, d'Ikigami.
L'Ikigami, c'est un préavis de mort. Dès leur plus jeune âge, tous les enfants se font injecter ce que le gouvernement appelle hypocritement le "vaccin" : une seringue sur mille contient une capsule qui éclatera dans le cœur de la personne entre ses 18 et 24 ans. Si vous passez l'âge de 24 ans, vous êtes saufs. Tout cela pour "faire comprendre la valeur de la vie" aux gens. Nous suivons Fujimoto, un jeune homme devenu fonctionnaire et chargé de remettre le préavis de décès, le fameux Ikigami, à la personne concernée, ou à sa famille, ce qui indique qu'elle va mourir dans 24 heures (l'heure exacte est même connue). L'auteur va nous montrer l'évolution de sa carrière et de son sentiment sur l'Ikigami. Mais surtout chaque chapitre du manga est le prétexte pour suivre une personne qui va mourir dans les 24 heures.
Nous sommes donc dans une dystopie, puisqu'on se permet de tuer des gens de façon systématique et arbitraire, et qu'il est interdit de critiquer l'Ikigami, sous peine de se voir soi-même injecter la capsule. Et plus ou moins dans une uchronie, puisque même si le pays n'est jamais cité, nous sommes clairement au Japon, que ce soit dans les façons de vivre, de penser ou encore dans l'Histoire du pays auquel les gagnants d'une guerre ont imposés des changements dans les lois.
Le premier tome de cette intégrale m'a plu, mais certains des personnages suivis m'ont paru caricaturaux. Je pense en particulier à l'épisode sur un junkie, qui a pour morale "la drogue c'est mal" du début à la fin. Un peu lourdingue. Par contre cela s'améliore énormément avec le tout dernier épisode, Veille de départ pour le front, qui est vraiment émouvant.
La deuxième intégrale s'est révélé un coup de cœur, très touchante et voyant Fujimoto se poser un peu plus de questions sur son métier, avec certes des moments de découragement mais une volonté de comprendre cette loi pour le moins absurde.
Cette série met finalement en avant le mal-être des jeunes face à cette société par laquelle ils sont endoctrinés et à cette loi inexplicable dont on se demande comment elle pourrait bien faire comprendre la valeur de la vie. Elle nous interroge aussi sur notre rapport à la mort et pose cette question fatidique : que feriez-vous s'il ne vous restait que 24 heures à vivre ?
Pour résumer, Ikigami : préavis de mort de Morotô Mase est publié en intégrale chez Kazé. J'ai beaucoup apprécié cette première expérience du manga (sauf après 23h00, quand je n'avais plus les yeux en face des trous et que j'ai recommencé à tourner les pages dans le sens habituel !) Voici une dystopie multi-primée très prenante, qui interroge notre rapport à la mort. J'attends avec impatience que la médiathèque acquiert le tome 3 de cette intégrale. Ikigami a également été adapté en film en 2012.
L'Ikigami, c'est un préavis de mort. Dès leur plus jeune âge, tous les enfants se font injecter ce que le gouvernement appelle hypocritement le "vaccin" : une seringue sur mille contient une capsule qui éclatera dans le cœur de la personne entre ses 18 et 24 ans. Si vous passez l'âge de 24 ans, vous êtes saufs. Tout cela pour "faire comprendre la valeur de la vie" aux gens. Nous suivons Fujimoto, un jeune homme devenu fonctionnaire et chargé de remettre le préavis de décès, le fameux Ikigami, à la personne concernée, ou à sa famille, ce qui indique qu'elle va mourir dans 24 heures (l'heure exacte est même connue). L'auteur va nous montrer l'évolution de sa carrière et de son sentiment sur l'Ikigami. Mais surtout chaque chapitre du manga est le prétexte pour suivre une personne qui va mourir dans les 24 heures.
Nous sommes donc dans une dystopie, puisqu'on se permet de tuer des gens de façon systématique et arbitraire, et qu'il est interdit de critiquer l'Ikigami, sous peine de se voir soi-même injecter la capsule. Et plus ou moins dans une uchronie, puisque même si le pays n'est jamais cité, nous sommes clairement au Japon, que ce soit dans les façons de vivre, de penser ou encore dans l'Histoire du pays auquel les gagnants d'une guerre ont imposés des changements dans les lois.
Le premier tome de cette intégrale m'a plu, mais certains des personnages suivis m'ont paru caricaturaux. Je pense en particulier à l'épisode sur un junkie, qui a pour morale "la drogue c'est mal" du début à la fin. Un peu lourdingue. Par contre cela s'améliore énormément avec le tout dernier épisode, Veille de départ pour le front, qui est vraiment émouvant.
La deuxième intégrale s'est révélé un coup de cœur, très touchante et voyant Fujimoto se poser un peu plus de questions sur son métier, avec certes des moments de découragement mais une volonté de comprendre cette loi pour le moins absurde.
Cette série met finalement en avant le mal-être des jeunes face à cette société par laquelle ils sont endoctrinés et à cette loi inexplicable dont on se demande comment elle pourrait bien faire comprendre la valeur de la vie. Elle nous interroge aussi sur notre rapport à la mort et pose cette question fatidique : que feriez-vous s'il ne vous restait que 24 heures à vivre ?
Pour résumer, Ikigami : préavis de mort de Morotô Mase est publié en intégrale chez Kazé. J'ai beaucoup apprécié cette première expérience du manga (sauf après 23h00, quand je n'avais plus les yeux en face des trous et que j'ai recommencé à tourner les pages dans le sens habituel !) Voici une dystopie multi-primée très prenante, qui interroge notre rapport à la mort. J'attends avec impatience que la médiathèque acquiert le tome 3 de cette intégrale. Ikigami a également été adapté en film en 2012.
Lecture n°5 dans le cadre du challenge Dystopie de Valunivers |
Ikigami : Préavis de mort
de Morotô Mase
Kazé - intégrales 1 et 2 - 2015
Papier : 9,99€
Pas de version numérique
Si tu veux lire d'autres manga, je te conseille Jirô Taniguichi (dont son excellent Quartier Lointain), I am a hero (zombies) et les très puissants Gen d'Hiroshima
RépondreSupprimeret aussi le premier manga que j'ai lu "Le cercle du suicide"
Pas des truc très Naruto et One Piece
Merci je note les titres ! Personne ne me fera lire des séries de plus de 70 tomes de toute façon :p
SupprimerJe plussoir pour Quartier Lointain.
RépondreSupprimerSinon Orange aussi est pas mal, très délicat. le dernier tome vient de sortir.
C'est en effet très bon ! J'avais été assez mal à l'aise après la lecture du premier tome, mais ça s'est heureusement arrangé par la suite et j'ai pu "apprécier" l'ensemble de la série. ^^
RépondreSupprimerSi tu as aimé jusqu'à présent, tu peux continuer sans risque jusqu'au bout, ça reste toujours dans la même veine ! =)