dimanche 17 août 2014

Deux nouvelles post-apocalyptiques de la Décade de l'imaginaire de L'Atalante

La Décade de l'Imaginaire, proposée par L'Atalante, est un rendez-vous à conseiller aux amateurs de nouvelles. Pendant cette période, une nouvelle différente est mise à disposition gratuitement chaque jour, sous forme numérique. Cette année les auteures ont été privilégiées : en effet ce sont uniquement des textes écrits par des femmes qui ont été choisis.

J'ai commencé par lire deux nouvelles post-apocalyptiques, voici mon ressenti sur chacune d'elles. Bien qu'ayant le même thème, elles sont traitées tout à fait différemment par leurs auteures respectives.

Quand arriva la fin du monde, en fin de matinée
d'Anne Larue (19 pages)

Le ton de la nouvelle est donné dans le titre. La fin du monde arrive en fin de matinée. Du style, j'ai pris mon pain à 10h, et surtout à 15h je n'oublie pas ma promenade au parc. Et entre deux, il y a eu l'apocalypse !

Ce texte met en scène une retraitée. Elle vit dans une maison de retraite, chose qu'elle a choisie pour pouvoir enfin être seule (puisque la famille vous y oublie, vous êtes tranquille !).

Un matin, en sortant de la bibliothèque où elle a emprunté quelques ouvrages, elle s'aperçoit qu'il n'y a plus grand monde dans les rues, que les voitures commencent à brûler, et qu'il se passe des choses étranges. Pas effrayée pour deux ronds, elle rentre tranquillement à la maison de retraite, où elle s'avise qu'il n'y a plus personne, et commence à se préparer pour la fin du monde.

Le personnage principal étonne par son calme. La fin du monde, OK, je gère, où est la nourriture, vite je remplis des carafes d'eau avant que les robinets ne fournissent plus... et je me lis un bouquin de la féministe Virginia Woolf. Je vous rappelle à ce sujet qu'Anne Larue est une féministe convaincue, elle a écrit La femme est-elle soluble dans l'eau de vaisselle ? par exemple.

Nous vivons donc l'apocalypse entre deux citations de Virginia Woolf. C'est un texte qui semble presque métaphorique. On y parle énormément de marcher sur les cendres, et de prendre un nouveau départ. Une belle lecture.


Vers les airs de Camille Brissot (14 pages)

C'est un très court récit post apocalyptique qui se déroule dans l'univers du roman Dresseur de fantômes. Une catastrophe appelée le Maelström a tout détruit. L'histoire du roman se passe bien après cet événement, tandis qu'il est au cœur de la nouvelle.

Phinéas rejoint sa compagne blessée à l'autre bout du monde, car ils étaient séparés lors de la catastrophe, et celle-ci va lui demander de raconter son périple.

Ce texte est vraiment court, et raconte en fait la création d'un des lieux mythiques du roman. A lire en complément dudit roman, ou en préambule, car il mérite d'être étoffé.

A retenir : la Décade de l'Imaginaire est une opération de L'Atalante qui propose des nouvelles gratuites en numérique. Cette année, les femmes, francophones qui plus est, étaient à l'honneur.

http://unpapillondanslalune.blogspot.fr/2013/12/jlnn-on-continue.html

Lecture n°11 dans le cadre
du challenge SFFF au féminin
à retrouver sous le tag "auteurEs"

3 commentaires:

  1. J'ai eu le même ressenti concernant ces deux nouvelles. Bonne lecture avec la suite :)

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  2. La nouvelle d'Anne Larue est vraiment excellente, la meilleure de la décade.

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  3. + 1 avec Baroona, j'ai adoré ce texte qui m'a beaucoup rappelé "Chevalerie", une excellente nouvelle de Neil Gaiman où une petite vieille trouve le Graal dans une brocante et n'est pas perturbée outre mesure de voir un chevalier à cheval venir lui réclamer.

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