Un nain tout de métal bardé errant
dans le désert, deux Loups-Garous philosophes – et une légère crise de
foi –, trois femmes belles et mystérieuses, une horde de barbares à
l’humour barbare et aux manières barbares, vingt-quatre cadavres presque
morts et une pénurie d’allumettes...
Et bien sûr, une porte.
Ouverte ou fermée, grattée, toquée ou explosée, de chêne
(massif, renforcé de fer forgé) ou de frêle bouleau, elle est le pivot
grinçant de ce petit conte férocement dégondé.
Mon avis :
La Porte est un conte de Karim Berrouka publié dans la collection Novella de Griffe d'Encre.
"La gueule barbouillée de sang, Premier Loup-Garou rugit en se frictionnant le museau.
Deuxième Loup-Garou, affalé sur la table, ventre ballonné et tête renversée, le regardait,
une lueur glauque illuminant d'un éclat sirupeux ses yeux mi-clos.
Deuxième Loup-Garou, affalé sur la table, ventre ballonné et tête renversée, le regardait,
une lueur glauque illuminant d'un éclat sirupeux ses yeux mi-clos.
- J'ai les dents du fond qui baignent."
Absurde et drôle, Berrouka nous raconte l'histoire de deux loups-garous vivant dans une maison au milieu du désert. Ils se nourrissent exclusivement d'hommes d'église. Ils aiment les discussions philosophiques, argumentées et légèrement sans queue ni tête. La bienséance leur tient particulièrement à cœur.
Un soir, on frappe à la porte. C'est le début des ennuis.