Ceux qui n'oublient pas, Chaos tome 1 de Clément Bouhélier est publié chez Critic. C'est le premier volume d'un diptyque apocalyptique mettant en scène un étrange virus, qui semble déclencher un Alzheimer accéléré chez ses victimes. La suite arrivera en août pour les impatients.
Paris, gare de Lyon. Une jeune femme brise une éprouvette et libère un virus inconnu qui se nourrit de la mémoire et frappe sans distinction d’âge, de sexe ou de milieu social. Peu à peu, les infectés perdent toute capacité à penser et à agir. Malgré les mesures gouvernementales, l'épidémie se répand dans le pays, et même au-delà. Bientôt, le monde se peuple de «zombies», coquilles vides, errantes, répétant le même geste à l’infini. Au milieu des décombres survivent quelques miraculés, des immunisés. Parmi eux, Chloé, Phil', Claudy et Arthur. Ils n’ont rien en commun et ne se connaissent pas. Pourtant, une voix mystérieuse leur souffle de se rencontrer. Dans cette France en proie au chaos, ils doivent découvrir qui a déclenché la pandémie et, surtout, mettre fin à son œuvre de destruction.
Ceux qui n'oublient pas est une lecture inquiétante. L'auteur imagine un virus qui se répand à vitesse grand V, similaire à un Alzheimer accéléré. Après quelques jours d'un fort mal de tête, les malades perdent la mémoire rapidement, jusqu'à en oublier comment parler, se nourrir, etc. devenant de fait un genre de "zombies", des personnes en arrêt, chez elles, au bureau, dans la rue et inconscientes de leur environnement. Ce virus n'est pas arrivé par hasard à Paris : une mystérieuse femme (un excellent personnage, qu'on ne voit peut-être pas suffisamment) a ouvert une fiole qui le contenait dans une gare, afin d'infecter le plus de monde possible.
Voici un roman qui, malgré un rythme soutenu dû à la multiplication des points de vue, prend son temps. Il présente l'infection, sa propagation et sa progression, les personnages principaux et ce qui leur arrive, notamment les rêves à propos d'un personnage effrayant dans une église, et d'un autre qui leur demande de rejoindre "une étoile". Avec ce soupçon de paranormal, on pense immanquablement au Fléau de Stephen King (moins la super-grippe, plus Alzheimer).
Le thème abordé est lui fort intéressant (et déprimant) : une p'tain de maladie que ce virus, qui rappelle évidemment Alzheimer. Ayant tout oublié, les victimes deviennent dépendantes de leurs proches. Sauf que tout le monde (ou presque) tombe malade, et quand on pense aux conséquences, comme le font les personnages, qu'ils soient immunisés ou pire qu'ils ne le soient pas, c'est horrifiant, parce que quand il n'y a plus personne pour prendre soin de vous (vous donner à boire et vous nourrir par exemple !), ça ressemble bien à la fin. Du côté des survivants, cette coupure de communication, d'abord avec les proches, un à un, puis avec tous leurs semblables, radicale, est assez impressionnante et on le comprend, plus qu'affolante. Ils sont seuls au monde, avec leurs cauchemars et cette voix qui les guide.
Malgré tous ces bons éléments, j'ai trouvé que cela trainait en longueur, et qu'on aboutissait finalement à une longue mise en place. Néanmoins l'auteur a ainsi pris le temps de poser les bases de son intrigue, de nous présenter les personnages en peu en profondeur, et de multiplier les points de vue sur le territoire, permettant ainsi au lecteur de se rendre compte de la situation. Disons que l'annonce de la rencontre des quatre personnages principaux dans le quatrième de couv' n'était pas nécessaire à mon avis.
Pour résumer, Ceux qui n'oublient pas, Chaos tome 1 de Clément Bouhélier publié chez Critic, est un roman apocalyptique. Bien que j'aie trouvé des longueurs, il est prenant, se rapprochant par son thème du Fléau de Stephen King, version Alzheimer. Âmes sensibles, s'abstenir. La suite paraitra en août.
Ceux qui n'oublient pas est une lecture inquiétante. L'auteur imagine un virus qui se répand à vitesse grand V, similaire à un Alzheimer accéléré. Après quelques jours d'un fort mal de tête, les malades perdent la mémoire rapidement, jusqu'à en oublier comment parler, se nourrir, etc. devenant de fait un genre de "zombies", des personnes en arrêt, chez elles, au bureau, dans la rue et inconscientes de leur environnement. Ce virus n'est pas arrivé par hasard à Paris : une mystérieuse femme (un excellent personnage, qu'on ne voit peut-être pas suffisamment) a ouvert une fiole qui le contenait dans une gare, afin d'infecter le plus de monde possible.
Voici un roman qui, malgré un rythme soutenu dû à la multiplication des points de vue, prend son temps. Il présente l'infection, sa propagation et sa progression, les personnages principaux et ce qui leur arrive, notamment les rêves à propos d'un personnage effrayant dans une église, et d'un autre qui leur demande de rejoindre "une étoile". Avec ce soupçon de paranormal, on pense immanquablement au Fléau de Stephen King (moins la super-grippe, plus Alzheimer).
Le thème abordé est lui fort intéressant (et déprimant) : une p'tain de maladie que ce virus, qui rappelle évidemment Alzheimer. Ayant tout oublié, les victimes deviennent dépendantes de leurs proches. Sauf que tout le monde (ou presque) tombe malade, et quand on pense aux conséquences, comme le font les personnages, qu'ils soient immunisés ou pire qu'ils ne le soient pas, c'est horrifiant, parce que quand il n'y a plus personne pour prendre soin de vous (vous donner à boire et vous nourrir par exemple !), ça ressemble bien à la fin. Du côté des survivants, cette coupure de communication, d'abord avec les proches, un à un, puis avec tous leurs semblables, radicale, est assez impressionnante et on le comprend, plus qu'affolante. Ils sont seuls au monde, avec leurs cauchemars et cette voix qui les guide.
Malgré tous ces bons éléments, j'ai trouvé que cela trainait en longueur, et qu'on aboutissait finalement à une longue mise en place. Néanmoins l'auteur a ainsi pris le temps de poser les bases de son intrigue, de nous présenter les personnages en peu en profondeur, et de multiplier les points de vue sur le territoire, permettant ainsi au lecteur de se rendre compte de la situation. Disons que l'annonce de la rencontre des quatre personnages principaux dans le quatrième de couv' n'était pas nécessaire à mon avis.
Pour résumer, Ceux qui n'oublient pas, Chaos tome 1 de Clément Bouhélier publié chez Critic, est un roman apocalyptique. Bien que j'aie trouvé des longueurs, il est prenant, se rapprochant par son thème du Fléau de Stephen King, version Alzheimer. Âmes sensibles, s'abstenir. La suite paraitra en août.
Ceux qui n'oublient pas
Chaos tome 1
de Clément Bouhélier
Critic - mars 2016
450 pages
Papier : 22€
déprimant ? Avec la grisaille actuelle c'est pas le top. J'attends les beaux jours pour savoir si je m'y lance ou pas. C'est un 3/5 pour toi, alors il attendra sans doute son entrée à la biblio municipale.
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