jeudi 21 juin 2012

Révolutions de Franck Ferric

Le pitch :
Ici Farley, et je prends ce jour mes quartiers à bord du M2P2-03  « Pan » . Nous avons décollé de la base de Paxos, Grèce, il y a quelques minutes et nous voilà partis pour un voyage qui nous amènera jusqu’à la station Olympia, dans la proche banlieue de Vénus [...] Bryukhonenko est venue me trouver dans l’atelier. C’est une gentille petite brune, Bryukhonenko. Et un bon toubib. J’aurais bien aimé qu’elle soit venue chez moi pour discuter un peu, mais en réalité...

Mon avis :
Révolutions est une nouvelle de Franck Ferric parue aux défuntes Editions Souffle du Rêve. Elle fait partie de la collection Exoterre, totalement dédiée aux short stories, dans laquelle on retrouve notamment Ursula Le Guin, Corinne Guitteaud, Sylvie Denis ou encore Lorris Murail. Malgré la disparition de la maison d'édition, certains ouvrages sont toujours disponibles. Attention, il ne faudra pas être surpris par l'aspect "fait maison" des livres. Cela n'enlève rien à la qualité des textes.

Dans le futur, la Terre est sur le déclin, Mars est devenue un repaire d'activistes. Pete Farley embarque en tant qu'électromécanicien sur le Pan, premier cargo à voiles jamais conçu, en direction de la station Olympia, proche de Vénus. Ce texte est son journal de bord personnel. Le vaisseau étant poussé par les vents solaires et alimenté par les champs magnétiques, Farley s'attend à une traversée "relax". Le vaisseau transporte des hibernants vers un trou de ver (qui ne s'ouvre que tous les 33 ans) débouchant sur une planète paradisiaque à l'autre bout de la galaxie.

Comme d'habitude, Franck Ferric nous offre un style fluide et agréable à lire

J'ai trouvé les personnages très bien campés pour un texte aussi court. Heureusement, puisque pas mal de tensions vont s'installer dans l'équipage, à cause du contexte et des forts caractères...

L'auteur mêle joyeusement mythologie et voyage spatial. Son vaisseau s'appelle Pan, ce dieu ressemblant à un bouc qui avait "la capacité de faire perdre leur humanité aux personnes paniquées". D'ailleurs le vaisseau lui-même est décrit comme ceci :

Quand elles sont totalement déployées, les voiles enroulées sur elles-mêmes font comme les deux grandes cornes d'un titanesque bouc fantôme.

Ces références m'ont rappelé la lecture de ses Tangences divines.

La narration à la première personne, que j'affectionne toujours autant, permet à l'auteur de faire preuve d'humour, et j'ai particulièrement aimé le passage du jogging dans la centrifugeuse :

J'étais donc là, à courir le long des deux cents trente mètres de piste [...] en m'imaginant être autre chose qu'un hamster sur deux pattes trottant dans sa roue...

Allez, j'ose aussi vous parler de la jolie métaphore scatologique qui court tout au long du récit. Cela commence par la panne des toilettes... A vous de découvrir le reste !

En bref, voici une nouvelle courte, agréable à lire, avec une vraie intrigue et des personnages construits (en peu de temps). Une balade dans l'espace que je vous recommande. (enfin, en lecture !)




Lecture n°1 
dans le cadre du challenge 
Summer Star Wars Épisode VI


CITRIQ

2 commentaires:

  1. Intéressant, je ne connaissais pas cette collection et cette maison d'édition.
    Je viens de regarder, et il y a des choses sympathiques...

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  2. j'ai découvert aussi avec cette nouvelle. Mais c'est vrai que c'est très "artisanal"

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