lundi 5 octobre 2015

Dévoreur de Stefan Platteau

Dévoreur est un court roman de Stefan Platteau paru chez Les Moutons Électriques. Ce conte sanglant se déroule dans l'univers des Sentiers des astres, la saga de Fantasy de l'auteur, mais peut se lire indépendamment, la preuve, je n'ai pas lu Manesh

Sommes-nous les jouets des astres ? Qu’est-ce que ces choses lointaines éveillent en nous, qui nous anime et nous pousse à agir d’une façon qui nous étonne nous-mêmes ?
Au-dessus de la demeure de Vidal, l’éleveur d’ânes, une planète brille trop fort ; le comportement de cet homme paisible s’en ressent. Son amie Aube assiste, impuissante, à sa transformation. Parviendra-t-elle à l’arracher à cette influence néfaste, ou faudra-t-il attendre l’aide de Peyr Romo, le magicien des Monts de Soufre ?
Dans la vallée de Pélagis, de vieux instincts s’éveillent, prêts à dévorer toute humanité dans le cœur des êtres…
Une plongée dans l’âme d’un monstre, dans l’univers des Sentiers des Astres.

Pour commencer, on a affaire à un tirage grand luxe : le livre est simplement magnifique ! La couverture est cartonnée et découpée, l'ouvrage est illustré à l'extérieur et à l'intérieur par Melchior Ascaride... Une réussite ! Attention cependant à la surprise si vous le commandez par internet, même s'il conserve le format "carré" des livres publiés chez Les Moutons, il est plus petit : la hauteur d'un poche. Pour le prix de 19€ ce sera à chacun de décider s'il souhaite investir dans cette belle mais petite chose. Il existe aussi la version numérique pour 6,99€.

Passons au contenu. Dévoreur est un conte sanglant dédicacé à la fille de l'auteur. On lui souhaite de ne pas le lire trop tôt... Aube est la femme de Peyr Romo, un mage, celui-ci part en mission diplomatique pendant quelques semaines. Elle et leurs deux enfants restent donc seuls au village, mais par chance ils ont un grand ami : Vidal, le marchand d'ânes. Mais il va vite commencer à se transformer en ogre, la faute à un astre néfaste...

Le texte de Platteau est court, mais après tout c'est un conte et c'est suffisant. Il est plein de poésie, elle-même soulignée par les illustrations intérieures. Je dois dire que j'ai découvert une jolie plume. Le style est riche (parfois trop, il est probable que je n'irai pas jusqu'à lire un long roman de l'auteur, mais sur un format court, j'ai apprécié). L'imagination du monsieur est à la fois glauque et drôle : à un moment le mage envoie ses doigts en éclaireurs. Toi aussi, essaie d'imaginer un auriculaire courant comme un lézard sur un mur. Strange, isn't it ?

Comme il est de tradition dans les contes, l’histoire permet d'évoquer de façon symbolique des thèmes sensibles et difficiles. Les ogres représentent généralement les dangers des adultes pervers, voire pédophiles pour être tout à fait claire... Et donc ce n'est pas une histoire facile que nous offre l'auteur.

Pour résumer, Dévoreur est un court roman de Stefan Platteau publié chez Les Moutons Électriques, se déroulant dans l'univers des Sentiers des Astres. Une jolie plume et une imagination fertile, liées à l'utilisation de la fonction classique du conte en font un livre agréable à lire, à réserver aux ados/adultes. L'objet est magnifique et pour le prix de 19€ ce sera à chacun de décider s'il souhaite investir dans ce superbe mais petit ouvrage (hauteur format poche).
Dévoreur
de Stefan Platteau
Les Moutons Électriques - octobre 2015
144 pages
Illustrations de Melchior Ascaride
Papier : 19€ / Numérique 6,99€

9 commentaires:

  1. Je vais le lire !
    Mais ce sera en numérique, quoique j'ai un faible pour les beaux objets... ;)

    Faut que je lise Manesh aussi... J'espère que le fait de ne pas l'avoir (encore) lu ne fait manquer trop de références...

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  2. Mmmh, le prix me fait franchement hésiter, j'aime bien les beaux bouquins mais bon quand même....

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  3. @Lorhkan clairement Dévoreur est totalement indépendant de Manesh.

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  4. @Lorhkan : indépendant, puisque je n'ai pas lu Manesh et j'ai pu l'apprécier sans souci. Effectivement c'est plutôt le prix pour le volume de texte qui me semble élevé.

    @Shaya : comme à Lorhkan...

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  5. C'est vrai qu'il est beau mais il est cher mais il est beau mais il est cher...

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  6. C'est Xapur qui a tout compris :p

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  7. Yop! Si tu as aimé, il faut que tu découvres aussi Manesh.
    C'est vrai que sur un long roman, son écriture est dense et on "n'avance" pas rapidement, mais par contre, je trouve que ses descriptions, ses mots sont vraiment superbes. Et il créé super bien son monde.
    Tu peux le tenter en "lecture complémentaire" par exemple, avec un petit chapitre par jour. (enfin :-) tu fais comme tu veux aussi, mais je voulais juste dire que ça valait quand même la peine :-))

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    1. Comme je disais ça a parfois été limite sur un texte court, donc je ne pense pas lire un roman complet de peur de finir par m'ennuyer.

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