Les Voies d'Anubis de Tim Powers est un classique de la SF écrit en 1983. Je l'ai lu dans le cadre de la lecture commune d'octobre du Cercle d'Atuan. C'est un des romans fondateurs du steampunk, et il contient aussi du voyage dans le temps, des mages égyptiens et des poètes anglais. Que du bonheur... Enfin presque !
Le poche chez J'ai Lu est épuisé et seulement disponible en occasion mais Bragelonne l'a réédité en version luxe dorée du mois Steampunk, ainsi qu'en numérique.
Le poche chez J'ai Lu est épuisé et seulement disponible en occasion mais Bragelonne l'a réédité en version luxe dorée du mois Steampunk, ainsi qu'en numérique.
En acceptant une conférence à
Londres, Brendan Doyle, un jeune professeur californien, n'est pas au
bout de ses surprises. A peine arrivé, le voilà précipité par une
mystérieuse brèche temporelle dans les bas-fonds de la capitale
britannique en 1810, au contact de mendiants et de sorciers terrifiants.
Mais son voyage ne s'arrête pas là : il se retrouve bientôt en Égypte.
Les Voies d'Anubis est un roman foisonnant et sans temps mort. Je crois que c'est ce qui fait sa force, mais aussi sa faiblesse...
Ce roman commence par un épisode étrange de magie dans un campement de roms au début du 19ème siècle à Londres. On y rencontre les méchants de l'histoire, occupés à essayer de conquérir le monde (enfin au moins l'Angleterre). L'un d'eux subit un sort peu enviable suite à un sortilège raté et disparait dans la forêt. Puis de nos jours (enfin en 1983, année de l'écriture du roman) un américain nommé Doyle, spécialiste des poètes anglais Coleridge et Ashbless, est engagé par Darrow, un riche homme d'affaires, pour emmener toute une assemblée de privilégiés assister à une conférence du poète Coleridge. Problème, celui-ci est mort depuis bien longtemps. Alors comment est-ce possible ? Parce que Darrow a découvert des failles temporelles !
Mais ce qui commence comme un rêve pour Doyle va vite se transformer en cauchemar. Notre héros va se retrouver coincé en 1810, et c'est là que les gros ennuis vont démarrer. A certains moments, il croira devenir fou, notamment quand il pensera entendre un homme siffloter Yesterday dans la rue.
Ce roman est bien ficelé. Malgré son côté parfois burlesque, il n'en reste pas moins un roman exemplaire sur le voyage dans le temps et le paradoxe temporel. Tout est mis en place, chaque détail compte, je dois dire que c'est impressionnant. Il mériterait presque une seconde lecture afin de voir tous ces éléments qui construisent une intrigue solide. Forcément, quand on est un tout petit peu rôdé sur le voyage dans le temps, on sent les choses venir. Mais ce n'est pas désagréable d'avoir ces semi-certitudes, cela n'enlève rien au plaisir de lecture.
Londres est pour moi la ville par excellence pour évoquer la magie, les sociétés secrètes (excellent passage !), et même carrément une cour des miracles assez incroyable et glauque, avec son propre musée des horreurs. Tim Powers mêle donc SF, fantastique d'ambiance gothique et mythologique, et réalité : il a intégré des figures historiques dans son récit, comme Lord Byron, ou encore Samuel Coleridge, lui amenant un côté anglais indéniable.
Les Voies d'Anubis est une suite ininterrompue de péripéties et de rebondissements, du fait des diverses intrigues développées par l'auteur. Au début j'ai beaucoup apprécié de me faire embarquer dans cette aventure vivifiante, mais j'avoue avoir fini par trouver ça un peu trop rocambolesque. Il faut dire que les "méchants" au rôle prépondérant sont quasiment aussi nombreux que les "gentils", du coup tout s'enchaine sans arrêt. Quelques respirations auraient été bienvenues.
Quant à qualifier ce roman de Steampunk, je ne crois pas que l'on puisse. Je ne doute pas que Powers ait initié avec cette histoire (et avec ses complices Blaylock et Jeter) le mouvement qui nous intéresse, plein d'aventures, dans une période pas encore Victorienne mais presque, pourtant ce n'était pas encore le Steampunk tel qu'on peut se le représenter aujourd'hui, comme un rétro-futur, comme un passé plein de technologie désuète mais en avance sur ce qu'elle devrait être.
Pour résumer, Les Voies d'Anubis de Tim Powers est digne de son qualificatif de classique. Bien ficelé sur le plan du paradoxe temporel, je l'ai trouvé solide. Le décor de Londres 1800 est toujours un plaisir à parcourir (pour le lecteur, moins pour les personnages !), et cette cour des miracles folle est à la fois effrayante et attirante. Mêlant les genres, l'auteur nous offre un récit imaginatif et vivifiant, mais parfois un peu trop frénétique (ce sera mon petit bémol). Il mérite d'être lu voire relu et est disponible chez Bragelonne. Prix P.K. Dick 1984 et Prix Apollo 1987.
Ce roman commence par un épisode étrange de magie dans un campement de roms au début du 19ème siècle à Londres. On y rencontre les méchants de l'histoire, occupés à essayer de conquérir le monde (enfin au moins l'Angleterre). L'un d'eux subit un sort peu enviable suite à un sortilège raté et disparait dans la forêt. Puis de nos jours (enfin en 1983, année de l'écriture du roman) un américain nommé Doyle, spécialiste des poètes anglais Coleridge et Ashbless, est engagé par Darrow, un riche homme d'affaires, pour emmener toute une assemblée de privilégiés assister à une conférence du poète Coleridge. Problème, celui-ci est mort depuis bien longtemps. Alors comment est-ce possible ? Parce que Darrow a découvert des failles temporelles !
Mais ce qui commence comme un rêve pour Doyle va vite se transformer en cauchemar. Notre héros va se retrouver coincé en 1810, et c'est là que les gros ennuis vont démarrer. A certains moments, il croira devenir fou, notamment quand il pensera entendre un homme siffloter Yesterday dans la rue.
Ce roman est bien ficelé. Malgré son côté parfois burlesque, il n'en reste pas moins un roman exemplaire sur le voyage dans le temps et le paradoxe temporel. Tout est mis en place, chaque détail compte, je dois dire que c'est impressionnant. Il mériterait presque une seconde lecture afin de voir tous ces éléments qui construisent une intrigue solide. Forcément, quand on est un tout petit peu rôdé sur le voyage dans le temps, on sent les choses venir. Mais ce n'est pas désagréable d'avoir ces semi-certitudes, cela n'enlève rien au plaisir de lecture.
Londres est pour moi la ville par excellence pour évoquer la magie, les sociétés secrètes (excellent passage !), et même carrément une cour des miracles assez incroyable et glauque, avec son propre musée des horreurs. Tim Powers mêle donc SF, fantastique d'ambiance gothique et mythologique, et réalité : il a intégré des figures historiques dans son récit, comme Lord Byron, ou encore Samuel Coleridge, lui amenant un côté anglais indéniable.
Les Voies d'Anubis est une suite ininterrompue de péripéties et de rebondissements, du fait des diverses intrigues développées par l'auteur. Au début j'ai beaucoup apprécié de me faire embarquer dans cette aventure vivifiante, mais j'avoue avoir fini par trouver ça un peu trop rocambolesque. Il faut dire que les "méchants" au rôle prépondérant sont quasiment aussi nombreux que les "gentils", du coup tout s'enchaine sans arrêt. Quelques respirations auraient été bienvenues.
Quant à qualifier ce roman de Steampunk, je ne crois pas que l'on puisse. Je ne doute pas que Powers ait initié avec cette histoire (et avec ses complices Blaylock et Jeter) le mouvement qui nous intéresse, plein d'aventures, dans une période pas encore Victorienne mais presque, pourtant ce n'était pas encore le Steampunk tel qu'on peut se le représenter aujourd'hui, comme un rétro-futur, comme un passé plein de technologie désuète mais en avance sur ce qu'elle devrait être.
Pour résumer, Les Voies d'Anubis de Tim Powers est digne de son qualificatif de classique. Bien ficelé sur le plan du paradoxe temporel, je l'ai trouvé solide. Le décor de Londres 1800 est toujours un plaisir à parcourir (pour le lecteur, moins pour les personnages !), et cette cour des miracles folle est à la fois effrayante et attirante. Mêlant les genres, l'auteur nous offre un récit imaginatif et vivifiant, mais parfois un peu trop frénétique (ce sera mon petit bémol). Il mérite d'être lu voire relu et est disponible chez Bragelonne. Prix P.K. Dick 1984 et Prix Apollo 1987.
Chez Blackwolf, Lullaby, Mortuum
Lecture n°2 dans le cadre du challenge Prix Littéraires de l'Imaginaire |
Les Voies d'Anubis
de Tim Powers
J'ai Lu - 1986 / 2007 (épuisé)
Bragelonne - 2013 / 2015
480 pages
Traduit de l'anglais par Gérard Lebec
Papier : 25€ / Numérique : 9,99€
Titre original : The Anubis Gates - 1983
J'ai lu deux romans de Tim Powers et à chaque fois y'a beaucoup de péripéties et de trucs improbables (enfin c'est ce que je me souviens)
RépondreSupprimerJ'ai dû lire Le Palais du déviant mais j'en ai aucun souvenir... J'étais ado !
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il est foisonnant et que ça peut perdre du monde en chemin... mais quel bonheur, ce roman ! (enfin, sauf les passages avec Horrabin et ses monstres, brrr !)
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi sur le côté steampunk, que je n'ai pas trouvé très présent (voire pas du tout)
Berk Horrabin !!
RépondreSupprimerÇa me donne envie de le relire. J'avais adoré ce bouquin et je crois avoir tout lu de Powers depuis. J'ai trouvé le début assez faible - un peu tiré par les cheveux - mais le côté foisonnant, c'est tout ce que j'aime dans la littérature. Un bouquin que j'offre régulièrement aux neveux/nièces.
RépondreSupprimerEt je ne l'ai jamais trouvé Steampunk - un mouvement un peu obscur dans ses enjeux à ses débuts (je suis assez vieux pour avoir connu ses débuts). Et comme je ne suis pas très Steampunk...
Un très bon roman, c'est vrai que ça part un peu dans tous les sens, mais dans l'ensemble j'ai beaucoup apprécié.
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