L’Éducation de Stony Mayhall est un roman zombie de Daryl Gregory publié chez Le Bélial'.
Stony a trois sœurs : Alice, Chelsea, Junie. Et sa mère Wanda, qui
l’aime plus que tout. Sans oublier Kwang, son copain de toujours,
persuadé que Stony possède un superpouvoir. Parce que Stony est
insensible aux flèches que son ami lui plante dans le ventre histoire de
rigoler... Il faut dire que Stony ne respire pas. Ne mange pas
vraiment. Ne dort jamais. Et pourtant il grandit. Stony ignore ce qu’il
est. Il n’a pas pris la mesure de son réel pouvoir. Ça viendra. Reste
une interrogation : y en a-t-il d’autres comme lui ? La réponse à cette
question emportera tout dans son sillage...
L'Education de Stony Mayhall est un roman autour d'un zombie humanisé. Il arrive après d'autres histoires du même type, comme le caustique et engagé Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour de S.G. Browne, ou encore le romantique (et pas au niveau) Vivants d'Isaac Marion. Alors certes de ce côté, l'auteur n'invente rien, cependant je crois qu'il est le premier à présenter un zombie né zombie, c'est-à-dire que Stony est un bébé zombie qui a grandi. Impossible ? Probablement, mais c'est là un des propos de Daryl Gregory.
Le roman est divisé en plusieurs parties qui apportent chacune leur pierre à l'édifice Stony Mayhall. Au tout début, il est un adolescent, adopté par une femme et ses trois filles qui l'ont trouvé sur le bord de la route, à côté de sa mère décédée, certainement en accouchant. Cela se passe en 1968. Il finit par grandir mais doit se cacher, à l'image d'Anne Frank, dont le journal est lu par ses sœurs. On part donc sur une métaphore déjà politique : il est obligé de se cacher, sinon il pourrait être repéré, dénoncé, et brûlé... Mais suite à un dramatique accident, il va découvrir que s'il est le seul à être né zombie, il n'est pas le seul mort-vivant intelligent des États-Unis, loin de là.
C'est vraiment difficile de parler de ce roman sans trop en dévoiler. Il est à la fois politique, humain, sensible, métaphysique, légèrement uchronique (l'auteur employant une chronologie de 1968 à nos jours à peu près)... Et il n'y a pas vraiment de morale à l'histoire. La fin est bien amenée et il n'y a ni bons ni méchants, un peu comme dans la vraie vie, juste des gens différents incapables de s'accepter. J'ai dévoré ce livre étonnant et même s'il lui manque un tout petit quelque chose pour être un coup de cœur, c'est tout de même une excellente lecture que je vous conseille.
L'auteur nous offre une galerie de personnages féminins très forts et importants dans la vie de Stony. Il est entouré de femmes tout au long du roman : sa mère adoptive, ses sœurs, et d'autres encore...
J'ai vu en la petite "Histoire orale" un clin d’œil à Max Brooks et son WWZ, mais on voit bien ce qu'on veut dans les livres. Et Romero transformé à l'occasion de la première épidémie en réalisateur de documentaire, c'est vraiment fun ! (si c'est pas uchronique ça !)
Vous noterez la très jolie couverture d'Aurélien Police, dans un style True Detective dont personnellement je ne me lasse pas !
Pour résumer, L’Éducation de Stony Mayhall de Daryl Gregory publié chez Le Bélial' est un excellent roman zombie, à la fois politique et métaphysique. Très humain, il nous montre aussi comme tout peut être différent selon le point de vue duquel on se place... Une belle histoire que je recommande aux amateurs de zombies mais aussi à ceux qui ne les aiment pas, Stony Mayhall faisant partie de ces romans intelligents qui vont bien au-delà de l'image basique du zombie mangeur de cerveau.
Le roman est divisé en plusieurs parties qui apportent chacune leur pierre à l'édifice Stony Mayhall. Au tout début, il est un adolescent, adopté par une femme et ses trois filles qui l'ont trouvé sur le bord de la route, à côté de sa mère décédée, certainement en accouchant. Cela se passe en 1968. Il finit par grandir mais doit se cacher, à l'image d'Anne Frank, dont le journal est lu par ses sœurs. On part donc sur une métaphore déjà politique : il est obligé de se cacher, sinon il pourrait être repéré, dénoncé, et brûlé... Mais suite à un dramatique accident, il va découvrir que s'il est le seul à être né zombie, il n'est pas le seul mort-vivant intelligent des États-Unis, loin de là.
C'est vraiment difficile de parler de ce roman sans trop en dévoiler. Il est à la fois politique, humain, sensible, métaphysique, légèrement uchronique (l'auteur employant une chronologie de 1968 à nos jours à peu près)... Et il n'y a pas vraiment de morale à l'histoire. La fin est bien amenée et il n'y a ni bons ni méchants, un peu comme dans la vraie vie, juste des gens différents incapables de s'accepter. J'ai dévoré ce livre étonnant et même s'il lui manque un tout petit quelque chose pour être un coup de cœur, c'est tout de même une excellente lecture que je vous conseille.
L'auteur nous offre une galerie de personnages féminins très forts et importants dans la vie de Stony. Il est entouré de femmes tout au long du roman : sa mère adoptive, ses sœurs, et d'autres encore...
J'ai vu en la petite "Histoire orale" un clin d’œil à Max Brooks et son WWZ, mais on voit bien ce qu'on veut dans les livres. Et Romero transformé à l'occasion de la première épidémie en réalisateur de documentaire, c'est vraiment fun ! (si c'est pas uchronique ça !)
Vous noterez la très jolie couverture d'Aurélien Police, dans un style True Detective dont personnellement je ne me lasse pas !
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Pour toi Stony, j'invente le 4,5 ! |
Lecture n°1 dans le cadre du Zombies challenge de La Prophétie des Ânes |
L'Education de Stony Mayhall
de Daryl Gregory
Le Bélial' - août 2014
448 pages
Traduit de l'américain par Laurent Philibert-Caillat
Disponible en papier et numérique
23€ / 12,99€
Titre original : Raising Stony Mayhall - 2011
On a le même ressenti de lecture.
RépondreSupprimerLe Daryl Gregory est plus sérieux que le S.G. Bronwne qui lui adopte vraiment un style beaucoup plus cynique. Si bien que Andy est un peu plus attachant.
C'est vrai que le bébé zombie qui grandi, c'est une nouveauté qui est très surprenante.
Je te rejoins dans ta chronique, un livre à découvrir qu'on aime les zombies ou pas obligatoirement. Content qu'il t'ait plu :)
RépondreSupprimerTrès bon livre en effet.
RépondreSupprimerJamais entendu parler de ce bouquin ! :D
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