Hypérion de Dan Simmons est un classique plutôt récent puisqu'il date de 1989 (il est plus jeune que moi dites donc !) En 25 ans il s'est imposé comme un indispensable du space-opera, celui qui a renouvelé le genre. Il a reçu les Prix Locus et Hugo en 1990.
Alors attention aux éditions françaises à la con : j'ai pour ma part celle de Pocket, Hypérion 1. Pocket ayant divisé le roman Hypérion en deux, j'y ai donc adjoint Hypérion 2.
Voici donc ce que j'ai lu : Hypérion 1 et 2 qui forment le tome 1 des Cantos d'Hypérion.
Pour info, le tome 2 des Cantos est La Chute d'Hypérion (qu'on trouve chez Pocket sous les titres La Chute d'Hypérion 1 et La Chute d'Hypérion 2).
Plus simplement, il existe des "intégrales", en gros le roman original traduit et publié d'une seule pièce, chez Pocket, et chez Ailleurs et demain.
Pour info, le tome 2 des Cantos est La Chute d'Hypérion (qu'on trouve chez Pocket sous les titres La Chute d'Hypérion 1 et La Chute d'Hypérion 2).
Plus simplement, il existe des "intégrales", en gros le roman original traduit et publié d'une seule pièce, chez Pocket, et chez Ailleurs et demain.
Quand les sept pèlerins se posent à Hypérion, le
port spatial offre un spectacle de fin du monde. Des millions de
personnes s'entassent derrière les grilles : les habitants de la planète
sont sûrs que le gritche va venir les prendre et ils veulent fuir. Mais
l'Hégémonie ne veut rien savoir. Une guerre s'annonce et les routes du
ciel doivent être dégagées. Et tout ce que le gouvernement a trouvé,
c'est d'envoyer les sept pèlerins. La présidente le leur a dit
d'emblée : « Il est essentiel que les secrets des Tombeaux du Temps
soient percés. C'est notre dernière chance. » Mais les pèlerins n'y
comprennent rien, et ne se connaissent même pas !
Heureusement,
le voyage leur permettra de se rapprocher. Chacun raconte son histoire,
et l'on s'aperçoit vite que nul n'a été pris au hasard. Celui qui a
fait la sélection, au fil des confidences, parait avoir fait preuve
d'une lucidité... diabolique. Et d'une cruauté... raffinée !
Hypérion se compose des récits de chacun des pèlerins. Le tour de force de Dan Simmons est d'avoir réussi à produire sept histoires dans des styles différents, chaque pèlerin ayant sa propre voix et son histoire. Chacune m'a soufflée dans son genre, par ses rebondissements, et sa fin souvent renversante.
Hypérion se compose des récits de chacun des pèlerins. Le tour de force de Dan Simmons est d'avoir réussi à produire sept histoires dans des styles différents, chaque pèlerin ayant sa propre voix et son histoire. Chacune m'a soufflée dans son genre, par ses rebondissements, et sa fin souvent renversante.
Les pèlerins sont envoyés sur Hypérion plus ou moins pour essayer d'empêcher la fin de l'humanité, sur fond de guerre avec les Extros. En échangeant leurs histoires, ils vont se rendre compte que certaines choses les relient, le tout incluant généralement un ou plusieurs voyages, de la souffrance, de la violence, du sang, et Hypérion.
Simmons signe ici un hymne à John Keats (auteur du poème inachevé Hypérion "Évocation sublime de la chute des dieux et de la naissance d'Apollon à la poésie, ce long poème de Keats, volontairement inachevé, est sans conteste l'un des sommets de la poésie romantique anglaise.") Il lui inspire des noms de lieux, de personnages (Brawne Lamia par exemple)...
Je pense que tout a déjà été dit sur ce roman, je vous livre donc pêle-mêle mon ressenti personnel :
- Il rend hommage à Jack Vance (La Terre qui meurt...)
- Il contrebalance le côté poétique de l’œuvre par de l'action, ce qui a plusieurs fois relancé mon intérêt lorsque le récit ralentissait un peu trop à mon goût
- Il construit un véritable puzzle avec ses sept récits fascinants pour la plupart
- Ses descriptions de divers mondes sont imaginatives
- Il critique en passant le monde de l'édition
- Il rend hommage aux raconteurs
"N'avez vous jamais eu le secret sentiment que, quelque part, en cet
instant même, Huckleburry Finn et son ami Jim font avancer leur radeau
sur une rivière lointaine, et qu'ils sont beaucoup plus réels que le
chausseur oublié qui nous a vendu une paire de souliers pas plus tard
qu'hier ?"
Finalement Dan Simmons utilise tous les thèmes de la SF (IA, cyberpunk, colonisation, voyage spatial, dans le temps, guerre intergalactique, religion, etc...) pour construire un grand roman, dans un ensemble cohérent et qui donne vraiment beaucoup de plaisir à la lecture.
Pour résumer, Hypérion de Dan Simmons est effectivement un incontournable du space-opera. Imaginatif, multiple, il m'a captivée. Il est cependant important de savoir qu'il est indissociable de sa suite, La Chute d'Hypérion, car la fin n'est qu'un début. Prix Hugo et Locus 1990. A lire absolument !
Hypérion
de Dan Simmons
Pocket - 1995
288 + 320 pages
Traduit de l'anglais par Guy Abadia
Disponible en papier
9,10€ "l'intégrale" Pocket / 22,50€ "l'intégrale" Ailleurs et Demain
Titre original : Hyperion - 1989
Encore jamais lu :p (tu notes bien hein :p)
RépondreSupprimerJe note ! Il est excellent.
SupprimerUn classique en effet, à ne pas dissocier de sa suite (4 bouquins chez moi aussi grâce à Pocket^^).
RépondreSupprimerC'est clairement un Chef d'oeuvre abslu de la SF. Un des romans avec lequel j'ai pris le plus de plaisir. Hyperion et La Chute sont de ces livres que l'on oublie pas. Je les relis d'ailleurs régulièrement (juste au cas où... alzheimer ou un truc dans le style...).
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore lu Endymion et sa suite... peut être freiné par certaines critiques. Mais je me promets de le faire un jour, par respect pour ce plaisir immense à la lecture d'Hyperion.
J'ajoute que j'adhère totalement à tes "ressentis" ainsi qu'à ton excellente (comme d'hab) chronique sur le cycle.
Dans le même style de construction : Des milliards de tapis de cheveux d'Eschbach, World War Z de Brooks, bref que des coups de cœur !
SupprimerEt merci !
Pas lu non plus... "L'intégrale" est une donc une sortie qui m'intéresse, en espérant que "l'intégrale" de La Chute suive dans pas trop longtemps...
RépondreSupprimerça te plaira je pense !
SupprimerJ'adore ce genre de construction donc forcément je ne pouvais qu'aimer. C'est vraiment un sacré roman (et pour moi le meilleur de l'ensemble finalement, ce qui n'est pas courant pour ce qui est finalement une longue introduction ^^)
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