Gueule de Truie est un inquisiteur, envoyé en mission par les Pères de l’Église après l'apocalypse. Ces gens sont persuadés que la fin des
temps a été envoyée par Dieu lui-même, et que la Terre est morte. Leur
but ? Détruire le peu qui reste afin de, une bonne fois pour toutes,
tourner la page de l'humanité. A leur service, Gueule de Truie, caché
derrière le masque qui lui donne son nom, trouve les poches de
résistance et les détruit les unes après les autres. Un jour, pourtant,
il croise la route d'une fille qui porte une boîte étrange, pleine de...
pleine de quoi, d'abord ? Et pourquoi parle-t-elle si peu ? Où va-t-elle,
et pourquoi prend-elle le risque de parcourir ce monde mort ? En lui
faisant passer la question, Gueule de Truie finit par se demander si
elle n'est pas envoyée par Dieu, elle aussi, et si son rôle à lui, sa
véritable mission, n'est pas de l'aider à atteindre ce but qu'elle s'est
fixée, et peut-être, ainsi, apprendre ce qui a causé l'apocalypse
elle-même.
Mon avis :
Gueule de Truie j'en entends parler depuis un an. Publié aux Éditions Critic, c'est le post-apo de Justine Niogret, l'auteure de l'excellent Chien du heaume.
La couverture de fou de Ronan Toulhoat, l'illustrateur de Block 109, est parfaite. Certainement la meilleure couverture de post-apo que j'ai vu, et qui plus est, totalement en accord avec le roman (normal, Ronan Toulhoat lit toujours les livres avant d'en réaliser la couverture). Gueule de Truie vous regarde en face, pas la peine de fuir, c'est fichu d'avance.
C'est difficile de parler de Gueule de Truie...
Commençons par le style : c'est écrit avec des phrases courtes, hachées. Dans ce récit, on trouve parfois de l'action, extrêmement violente, souvent de la réflexion, qui l'est tout autant. L'auteure a aussi saupoudré son texte de quelques mots déformés, car perdus.
Le personnage principal est donc ce fameux Gueule de Truie, parce que c'est à ça qu'il ressemble avec son masque. Pour simplifier, tout se passe assez longtemps après le Flache, qui a dévasté le monde. Notre gentil et doux GdT a été recueilli et élevé par une Église afin de devenir un exterminateur de l'humanité, pour purifier enfin ce monde puisque le Flache a été évidemment voulu par Dieu. Alors il faut finir le boulot ! Et puis il y a aussi la fille. Elle, n'a pas de nom. Justine Niogret, comme dans Chien du heaume, a construit (ou détruit) des personnages plus qu'abimés.
Le monde est dévasté. On le voit par les yeux de GdT. On voit aussi l'humanité par le filtre de son regard, et aussi révolté qu'on puisse être au départ à l'idée qu'il tue tous les humains survivants, quand il nous les décrit, on a une seule envie, les exterminer comme la vermine qu'ils ont l'air d'être. Ou alors je suis totalement psychopathe - C'est une option.
Quant à la fille, son adaptation à ce monde sans pitié m'a vraiment, en tant que femme, foutu les boules. Elle encaisse, encaisse, encaisse, et ne reçoit rien en retour, à part d'autres coups, physiques ou psychologiques.
Le post-apo est un contexte, on voit les villes, les paysages en cendres, plutôt bien dépeints. Par contre, on est surtout dans la tête des personnages, ça ne cause pas beaucoup et finalement les choses du quotidien (manger par exemple, une broutille !) ne sont pas souvent évoquées. Nous avons notre idée là-dessus, Cornwall et moi !
Pour résumer, comme je vous l'ai dit, je trouve très compliqué de parler de ce roman, sa lecture est spéciale, je ne vais donc pas m'étendre, j'en aurais trop à dire. Il m'a fait penser à Plop, et puis surtout à Chien du heaume. Justine Niogret nous emmène dans un monde dévasté, avec des personnages complexes qui le sont tout autant et on finit le livre en se posant plein de questions. Je ne peux pas vous dire si j'ai aimé, car ce n'est pas le genre de récit qu'on "aime". Mais je vous le conseille, il est vraiment bon, il interroge, il cherche, il fouille, il remue.
La couverture de fou de Ronan Toulhoat, l'illustrateur de Block 109, est parfaite. Certainement la meilleure couverture de post-apo que j'ai vu, et qui plus est, totalement en accord avec le roman (normal, Ronan Toulhoat lit toujours les livres avant d'en réaliser la couverture). Gueule de Truie vous regarde en face, pas la peine de fuir, c'est fichu d'avance.
C'est difficile de parler de Gueule de Truie...
Commençons par le style : c'est écrit avec des phrases courtes, hachées. Dans ce récit, on trouve parfois de l'action, extrêmement violente, souvent de la réflexion, qui l'est tout autant. L'auteure a aussi saupoudré son texte de quelques mots déformés, car perdus.
Le personnage principal est donc ce fameux Gueule de Truie, parce que c'est à ça qu'il ressemble avec son masque. Pour simplifier, tout se passe assez longtemps après le Flache, qui a dévasté le monde. Notre gentil et doux GdT a été recueilli et élevé par une Église afin de devenir un exterminateur de l'humanité, pour purifier enfin ce monde puisque le Flache a été évidemment voulu par Dieu. Alors il faut finir le boulot ! Et puis il y a aussi la fille. Elle, n'a pas de nom. Justine Niogret, comme dans Chien du heaume, a construit (ou détruit) des personnages plus qu'abimés.
"Se protéger, faire peur. Finir le monde."
Le monde est dévasté. On le voit par les yeux de GdT. On voit aussi l'humanité par le filtre de son regard, et aussi révolté qu'on puisse être au départ à l'idée qu'il tue tous les humains survivants, quand il nous les décrit, on a une seule envie, les exterminer comme la vermine qu'ils ont l'air d'être. Ou alors je suis totalement psychopathe - C'est une option.
"Il n'a pas à s'adapter au monde ; c'est à ce qu'il en reste de s'adapter à lui."
Quant à la fille, son adaptation à ce monde sans pitié m'a vraiment, en tant que femme, foutu les boules. Elle encaisse, encaisse, encaisse, et ne reçoit rien en retour, à part d'autres coups, physiques ou psychologiques.
"Elle sait comment faire avec ceux qui racontent ce qu'on ne cherche pas à entendre.
Laisser l'esprit s'échapper."
Laisser l'esprit s'échapper."
Le post-apo est un contexte, on voit les villes, les paysages en cendres, plutôt bien dépeints. Par contre, on est surtout dans la tête des personnages, ça ne cause pas beaucoup et finalement les choses du quotidien (manger par exemple, une broutille !) ne sont pas souvent évoquées. Nous avons notre idée là-dessus, Cornwall et moi !
Pour résumer, comme je vous l'ai dit, je trouve très compliqué de parler de ce roman, sa lecture est spéciale, je ne vais donc pas m'étendre, j'en aurais trop à dire. Il m'a fait penser à Plop, et puis surtout à Chien du heaume. Justine Niogret nous emmène dans un monde dévasté, avec des personnages complexes qui le sont tout autant et on finit le livre en se posant plein de questions. Je ne peux pas vous dire si j'ai aimé, car ce n'est pas le genre de récit qu'on "aime". Mais je vous le conseille, il est vraiment bon, il interroge, il cherche, il fouille, il remue.
Une entrevue avec Justine Niogret chez Blop
L'avis de Tigger Lilly, Blackwolf, Cornwall, Lorhkan, Gromovar.
C'est le cas, merci Justine ! |
Super Chronique Maître Lune
RépondreSupprimerEt super dédicace :'(
Ah tiens, je viens justement d'écrire ma chro, qui sera publiée demain.
RépondreSupprimerJe te linke déjà ! ;)
J'aime vraiment beaucoup ce bouquin dont j'ai lu la moitié. Je pense que Justine à fait du bon taff ^^
RépondreSupprimerEt au passage, oui, je pense que t es une psychopathe (mais sympa hein) ;-)
@Cornwall : oui je kiffe ma dédicace !
RépondreSupprimer@Lorhkan : Je m'en vais lire ça !
@Manu : Je suis une psychopathe très gentille :D
Il est sur ma liste des prochains achats (par votre faute à tou(te)s !) A savoir quand se feront ces achats...(avant juin pour les Futuriales sûrement).
RépondreSupprimerarrivée sur ton blog suite à ton commentaire chez Lorhkan justement, je tombe nez à nez avec cette critique... Vous allez me faire céder, c'est mal!! :D
RépondreSupprimerMouahahaha achetez le :p
RépondreSupprimerJe l'ai terminé et j'ai fini d'écrire ma chronique et je te rejoins un roman dont il est difficile de parler mais qui est percutant et qui nous force a réfléchir. Un très bon roman.
RépondreSupprimerTrès belle chronique ;)
RépondreSupprimerMa dédicace est plus belle dans mon livre :p
L'autre hé !!
RépondreSupprimerJ'ai trouvé aussi très difficile de parler de ce roman, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne laisse personne indifférent. J'ai ressenti la même chose que toi, je suis incapable de dire si je l'ai aimé ou non, cependant c'est un très bon roman, très fort.
RépondreSupprimerOuuinnnnn j'en déduis qu'il n'y a que moi à avoir eu une dédicace impersonnelle ...
RépondreSupprimerMême si je n'ai pas lu le livre, c'est vrai que la couverture donne envie ! Elle interpelle...
RépondreSupprimerC'est étonnant de lire que tu ne sais pas si tu aimes car ce n'est pas le genre de récit qu'on peut aimer. C'est intriguant mais du coup, cela me met aussi sur ma réserve. Je ne sais pas si je pourrais prendre plaisir à ma lecture.
Compliqué hein. le roman finit par prendre un tour onirique hyper sombre qui fait que tout cela n'est pas très clair. Mais c'est bien. Et en même temps on peut en être très frustré. Tu as dû lire la chro de Tigger Lilly, elle est assez juste.
RépondreSupprimerJ'ai mon nez qui chatouille :p
RépondreSupprimerBref, oui moi j'ai été très frustrée. Je m'attendais pas à ça et j'ai fini le bouquin en traînant les pieds. Je ne sais pas si cela m'est déjà arrivée avant de changer d'avis à ce point sur un livre en cours de lecture.
Sinon c'est bien écrit, ça je ne dis pas le contraire. Et sur les 2/3 ? (me souviens plus)j'aime bien l'histoire aussi.