vendredi 14 décembre 2012

Hanosz Prime s'en va sur Terre de Robert Silverberg

Le pitch :
Le puissant et estimé Hanosz Prime, tout juste sorti de sa cure de jouvence, décide de traverser I'univers pour aller visiter la Terre, berceau en sursis de l'Humanité. Là-bas, bien des merveilles l'attendent et — pourquoi pas ? — l'amour...
Robert Silverberg, figure majeure de la science-fiction américaine, auteur de classiques comme L'Oreille Interne ou Le château de Lord Valentin, signe ici une novellette en forme de pastiche. Un texte qui évoque l'Âge d'or de la science-fiction et, jusqu'à aujourd'hui, inédit en France.

Mon avis :
J'ai téléchargé Hanosz Prime s'en va sur Terre de Robert Silverberg dans le but de continuer à remplir ma chère et tendre liseuse pour pas cher. Merci ActuSF pour le prix. Bon pour le texte, c'est autre chose. Mais ça m'apprendra à ne pas avoir lu le pitch jusqu'au bout. C'est marqué : PASTICHE.

Hanosz, jeune homme du futur, quelconque mais riche, part vers la Terre, le Berceau quoi, pour y rencontrer les fameux immortels qui la peuplent tant qu'il est encore temps, car un trou noir ne devrait pas tarder à l'engloutir. Au temps pour les immortels. Bon bah j'ai tout dit sur l'intrigue, à part qu'y a une fille aussi. En forme de chépakoi.

Pour être claire, cette nouvelle est dénuée d'intrigue, mais dotée d'un narrateur assez spécial. Tout au long du récit (très court hum, quand on ouvre la nouvelle dans la liseuse, ça annonce 20 pages, mais retirés les pages blanches, la couv', page de garde, achevé d'imprimer, catalogue ActuSF, la nouvelle fait 10 pages max), tout au long du récit donc, ce fameux narrateur explique au lecteur (où à quelqu'un qui assisterait éventuellement à l'écriture ?) que dans la SF, on peut tout se permettre. Et ma foi c'est assez intéressant. Étonnant, parce que je ne m'y attendais pas, mais intéressant dans la démarche. 

"Le message fut transmis par hyper-ondes."

L'histoire rappelle l'âge d'or de la SF, avec ses voyages intergalactiques, son Histoire réinventée, ses histoires d'amour, ses descriptions invraisemblables de l'humain du futur... Silverberg nous explique qu'on peut laisser libre cours à son imagination, mais aussi que c'est quasi normal de ne pas pouvoir se représenter certains éléments de l'histoire, puisque c'est quelque chose d'inconnu ou éventuellement d'impossible qu'on ne peut que difficilement appréhender. Qu'il faut accepter de ne pas tout comprendre. J'ai réellement apprécié cette démarche, car il est fréquent que le lecteur lambda (disons novice en SFFF) cherche à tout comprendre tout de suite (dans un livre, ou un film) sans y parvenir et se dise : mais c'est de la daube ce truc. Moi ça m'énerve. Prend le temps de découvrir, tente d'imaginer !

"Je sais, tout cela doit vous sembler sacrément improbable ! Mais réfléchissez un peu. Nous parlons là de millions d'années. Le Neuvième Mandala pourrait bien être plus loin dans notre futur que les dinosaures ne le sont dans notre passé Du coup pas mal de choses totalement impossibles pourraient fort bien devenir possibles."

Et en même temps, on est vraiment dans le pastiche. Tout est exagéré, le héros nunuche, le vaisseau moche, la rencontre harlequin entre les deux futurs amants qui ont une apparence exagérément (oui encore) surprenante. C'est une caricature que nous offre Silverberg.

"(Cela étant, quel étrange couple ils formeraient à nos yeux ! Car si pour eux il s'agit bien d'amour - de pure attraction physique - il est plus que probable qu'elle vous apparaîtrait excessivement bizarre et pas le moins du monde attirante. Quant à lui, vous le trouveriez terrifiant et même carrément repoussant)"

Du coup, je ne sais toujours pas qu'en penser. J'ai clairement été déçue par la nouvelle du point de vue de l'intrigue inexistante. Techniquement, il n'y a même pas de vraie fin, j'ai été surprise que ça s'arrête. D'un autre côté, le narrateur amène du piment, de l'humour voire de l'ironie, c'est assez frais, et représentatif, bien que caricatural, de ce qu'on pourrait avoir envie d'expliquer aux gens sur la SF. Voilà, elle coûte 0.99€, si vous voulez vous faire une idée.

L'avis de Soleil Vert
L'avis de Gromovar 

Lecture n°2 dans le cadre du challenge
Je lis des nouvelles et des novellas.
Lecture n°2 dans le cadre du challenge
A la découverte des petites maisons d'édition

CITRIQ

8 commentaires:

  1. Intéressant, je ne sais pas si ça me plairait, mais c'est intéressant.
    Et puis c'est vrai qu'à ce prix là, le risque est plutôt minime, même si la nouvelle est plutôt courte...

    Bon après, Silverberg a fait tellement de récits autrement plus "importants" (je mets les guillemets hein !^^)...

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  2. Et bien moi, j'ai beaucoup aimé. Ca t'étonne ?

    http://quoideneufsurmapile.blogspot.fr/2011/06/saisir.html

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  3. Ils sont mignons tous les deux !... :P

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  4. bah oui nous on se conseille des lectures : " tiens j'ai pas aimé, ça devrait te plaire !" (enfin sauf les grosses bouses, genre Robopocalypse, là on est d'accord)

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  5. Même si apparemment ça ne t'a pas super emballée, la façon dont tu en parles me donne quand même bien envie de découvrir ce texte. Je suis bizarre? x)

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  6. Ouais moi aussi ça m'intrigue du coup toi qui me demandait quelle nouvelle je voulais, tu as ta réponse ^^

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  7. Ok Vert !

    @Monochrome : non tu n'es pas bizarre c'était un peu le but ! Je n'ai pas apprécié l'intrigue, mais ce n'est pas le plus important dans la nouvelle et elle est intéressante à découvrir, chacun doit s'en faire son idée

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  8. J'ai trop de mal avec Le Grand Silence du même Silverberg pour me risquer à cette nouvelle.

    Plus tard peut-être.... beaucoup plus tard. :)

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