Le cycle des « barounaires », ces enfants perdus qu’une civilisation
incompréhensible et détruite a crachés derrière elle, après la Grande
Tourmente, trace la route d’une paradoxale survie humaine sur les terres
provençales.
On y fait connaissance des habitants du Domaine, dans la vallée, sous le
viaduc, pas tellement loin d’une mer trop bleue dans laquelle toute vie
semble avoir disparu. Les descendants des consoms n’ont pas le même
sens de l’hypocrisie que leurs ancêtres qu’ils ignorent. Mais en leur
présent, comme en celui où vivaient les consoms, bien peu de choses
séparent ce que l’on appelle le bien de ce que l’on nomme le mal, au
point de ne plus reconnaître l’un de l’autre… L’apocalypse est passée,
ceux qui restent en cette Occitanie survivent à leur façon.
Mon avis :
Voici un diptyque de Jean-Louis Le May, de son vrai nom Jean Cauderon, réédité par Les Moutons Electriques. Il est composé de l'Ombre dans la vallée et le Viaduc perdu. L'auteur a notamment été publié dans la fameuse collection Anticipation du fleuve Noir.
Franchement ce que j'ai noté en premier, c'est la couverture qui est juste superbe. Elle est de Daylon et Lasth. J'adore !
Voici un post-apo que je ne connaissais pas, et qui est comparé à l'Autoroute sauvage de Julia Verlanger, j'ai donc sauté dessus.
J'ai d'abord eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire. En effet, le récit est construit de telle manière qu'on ne suit pas un seul personnage mais plusieurs tout au long du développement, et le vrai héros a plutôt l'air d'être la région où les événements se déroulent, à savoir l'Occitanie.
Ce bouquin mérite vraiment le nom de diptyque, car je dois dire qu'arrivée à la fin du premier roman, je n'avais absolument pas l'impression d'avoir lu une histoire complète. Finalement, certains personnages "leaders" finissent par se distinguer des autres et on se rend compte que l'histoire est superbement ficelée !
Je vous livre juste l'incipit de l'Ombre dans la vallée :
Dans ce monde en ruines, les jeunes, très violents, se sont réunis en clans (les Mobs, les Caisses, les Véloces...), les plus âgés vivent dans des villages et l'Ordre fait la loi depuis une citadelle et en patrouillant sur des baudets. Dans le Domaine, endroit préservé, Barba Ammoun, accompagné de sa femme Sariella et de deux adolescents, fournit tout ce petit monde en savon, "carbur" et drogues. Leur vie tourne autour du viaduc, où s'affrontent les clans, sautant par-dessus le vide (et parfois plongeant dedans) avec leurs engins. Les intrigues vont se former, leurs histoires se mêler, et les boutons apparaître...
Je regrette un peu le côté paillard du texte, mais qui peut se justifier dans ce monde désespéré où l'on apprend très vite à profiter de chaque instant. A noter aussi les diverses coquilles qui jalonnent la lecture, à savoir des points qui se baladent, des lignes sautées au milieu de phrases... Dommage.
Ce bouquin mérite vraiment le nom de diptyque, car je dois dire qu'arrivée à la fin du premier roman, je n'avais absolument pas l'impression d'avoir lu une histoire complète. Finalement, certains personnages "leaders" finissent par se distinguer des autres et on se rend compte que l'histoire est superbement ficelée !
Je vous livre juste l'incipit de l'Ombre dans la vallée :
Le long de la pente joignant le
sommet rouge et or de la montagne à la mer trop bleue, par-dessus la
robe argentée des oliviers et les taches vertes et sombres du maquis, le
ruban gris d'une matière autre que la terre s'effilait paresseusement
d'un horizon à l'autre, à perte de vue, interminable haillon abandonné
par la mue d'un serpent géant.
Dans ce monde en ruines, les jeunes, très violents, se sont réunis en clans (les Mobs, les Caisses, les Véloces...), les plus âgés vivent dans des villages et l'Ordre fait la loi depuis une citadelle et en patrouillant sur des baudets. Dans le Domaine, endroit préservé, Barba Ammoun, accompagné de sa femme Sariella et de deux adolescents, fournit tout ce petit monde en savon, "carbur" et drogues. Leur vie tourne autour du viaduc, où s'affrontent les clans, sautant par-dessus le vide (et parfois plongeant dedans) avec leurs engins. Les intrigues vont se former, leurs histoires se mêler, et les boutons apparaître...
Je regrette un peu le côté paillard du texte, mais qui peut se justifier dans ce monde désespéré où l'on apprend très vite à profiter de chaque instant. A noter aussi les diverses coquilles qui jalonnent la lecture, à savoir des points qui se baladent, des lignes sautées au milieu de phrases... Dommage.
En résumé, voici une publication cohérente des Moutons Electriques, de fort belle facture, un post-apo bien ficelé par Jean-Louis Le May et qui sent bon le Sud.
J'ai cru lire que ces deux romans sont les deux premiers d'un ensemble intitulé Chroniques des temps à venir, j'espère sincèrement qu'ils seront aussi réédités !
Ca m'a l'air sympa, je tente l'aventure !!!! Merci Lune
RépondreSupprimerFranchement j'ai passé un bon moment !
RépondreSupprimerSympa et complètement inconnu au bataillon.
RépondreSupprimeren effet c'est une très bonne initiative des Moutons de l'avoir réédité, je ne connaissais pas du tout !
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