Des livres qui s'écrivent tout seuls, d'autres qui produisent du
courant, d'autres encore que leurs auteurs oublient en même temps qu'ils
les rédigent : ce sont des ouvrages pas comme les autres que vous allez
découvrir dans cette collection très particulière, une bibliothèque de
livres imaginaires inventés par Bernard Quiriny et recueillis par son
héros fétiche, Pierre Gould.
Mon avis :
Voici un recueil de nouvelles plutôt originales, à la limite du fantastique et de l'absurde, signé Bernard Quiriny et publié au Seuil.
C'est d'une lecture très sympathique dont je vais vous parler, en essayant de décortiquer un peu le recueil, qui est partagé en plusieurs parties bien distinctes qui s'intercalent :
D'abord, nous trouvons les nouvelles qui concernent les collections de Gould, le personnage principal amoureux et passionné des livres, qui déniche toujours le livre improbable pour sa bibliothèque. C'est ce que l'auteur appelle la collection très particulière. On y trouve des livres ennuyeux, des livres meurtriers, mais aussi des livres gigognes très imaginatifs, c'est à dire qu'il existe en fait plusieurs livres dans le livre. Je m'explique : en lisant une page sur deux, on découvre un autre récit, en combinant des lettres, encore un autre, etc... Bien sûr les auteurs n'ont pas révélé leur existence et Gould fait partie d'un club qui se met au défi d'en trouver le plus possible, en lisant les ouvrages dans tous les sens. La collection qui m'aura bien fait sourire est celle des romans uniquement lisibles si l'on est bien habillé !
Ensuite, nous apprécions les textes qui parlent des villes extraordinaires qui parsèment le globe, et chacun sait que j'adore les histoires sur les villes étonnantes/absurdes (comme Retrocity, La Verrue ou encore les villes jumelles de The City & The City), telle la ville de Kourmosk, dont le quartier Gorad s'étend de plus en plus, les habitants frontaliers ne souhaitant pas justement être frontaliers de l'endroit, déménagent plus loin, ainsi le périmètre de Gorad s'étend inexorablement... C'est la nouvelle, lue au hasard, qui m'a décidée à me plonger dans ce recueil. On trouve aussi la ville miroir, symétrique de chaque côté d'une rivière, ou la ville dans laquelle toutes les rues, places, bâtiments, ont le même nom : Mancian.
Et enfin nous découvrons les récits qui nous content quelques absurdités de l'époque (assez indéterminée d'ailleurs) à laquelle vivent Gould et le narrateur, un de ses amis. En vrac, les morts ressuscitent, on peut changer de nom comme de chemise voire plus facilement grâce à un simple coup de fil, échanger de corps suite à une relation sexuelle. La nouvelle dans laquelle des réalités parallèles se télescopent m'a bien plu !
Beaucoup de références et d'hommages dans ce recueil intemporel, on ressent l'amour de l'auteur pour les livres, les auteurs, les bibliothèques, qui s'exprime au travers de ces textes absurdes et savoureux. Je ne peux qu'adhérer à la démarche !
Beaucoup de références et d'hommages dans ce recueil intemporel, on ressent l'amour de l'auteur pour les livres, les auteurs, les bibliothèques, qui s'exprime au travers de ces textes absurdes et savoureux. Je ne peux qu'adhérer à la démarche !
ton billet donne envie de se plonger dans cette collection très particulière :)
RépondreSupprimerJ'en suis ravie, c'était vraiment une bonne lecture !
RépondreSupprimerJe viens de le lire (que dis-je, de le dévorer) et j'ai adoré. C'est frais, c'est léger, c'est drôle, c'est parfait pour se changer les idées et retrouver le sourire.
RépondreSupprimerBernard Quiriny fut entre 2004 et 2008 le minable Raoul Marx, son pseudonyme sur le forum (aujourd’hui fermé pour cause de trollings tous azimuts) de Chronic’art, « l’excellent Chronic’art » où d’un côté il officiait enveloppé de sa superbe de critique littéraire prétendument objectif et magnamime, et où de l’autre, en tant que Raoul Marx, il s’occupait personnellement, anonymement, consciencieusement, obsessionnellement, de taper sur tous les ennemis du sarkozysme : les repentants, les voyous, les grévistes, les fonctionnaires, les syndicalistes, les marxistes, etc. L’imitateur médiocre de Borges cache donc, qu’on le sache, une crapule schizophrène, profondément et ridiculement conformiste, haineuse et suiviste. Le journal papier Chronic’art, qui publia un temps une chronique de ce Raoul Marx en le présentant faussement comme un simple « lecteur » alors qu’il en était un rédacteur, vantait sa « mauvaise foi ». C’est dire que Quiriny se soucie de la vérité comme d’une guigne. Du reste, son principal souci de petit blanc peureux et sournois, lecteur compulsif d’Ivan Rioufol (dont il copiait en long et en large les chroniques sur le forum), était « l’ethnomasochisme » qui selon ces tristes sires minerait la civilisation blanche chrétienne… Le plus drôle dans cette histoire est que c’est la grenouille de bénitier Juan Asensio (que Raoul Marx défendait contre vents d’hilarité et marées consanguines sur le même forum toujours) qui a perfidement dévoilé son identité dans une de ses notes mal fichues (cliquer sur mon pseudo). Bonne journée, Raoul.
RépondreSupprimerMoi, j'ai lu son livre et je dis ce que j'en pense.
RépondreSupprimerMerci d'aller vous aussi troller ailleurs.
(non en fait je m'en fous mais bon)