jeudi 12 avril 2012

Les survivants de l'humanité de J-M. & Randy Lofficier

Le pitch :
Loin dans le futur, après la Guerre d'Extermination, la race humaine se terre dans de vastes abris souterrains, menacée par les tentacules de Kérébron, le super-ordinateur qui contrôle désormais la Terre.
Le jeune bioélectronicien Rob More entreprend une quête désespérée pour vaincre la Machine. Mais au cours de celle-ci, il va découvrir qu'un ennemi, plus insidieux encore que Kérébron, poursuit dans l'ombre une autre guerre. Toute l'Histoire n'est-elle qu'un mensonge ? Quel est le secret de Kérébron ? Et More arrivera-t-il, au terme de son périlleux voyage, à libérer les survivants de l'humanité.

Mon avis :
Publié chez Rivière Blanche, ce post-apo est ultra-rétro, ce à quoi je m'attendais bien sûr, sinon on ne lit pas de bouquin publié chez cet éditeur que j'aime beaucoup. Jean-Marc Lofficier est le créateur des Editions Black Coat Press, le pendant anglophone de RB.

Je vais commencer par les points négatifs, mais il y aura aussi du positif !

Le pitch du roman est prometteur. Par contre l'histoire en elle-même, j'ai malheureusement beaucoup moins accroché. C'est très classique et vraiment trop daté pour moi. On nage dans les années 70, d'ailleurs la première partie de ce roman a été écrite en 73, ceci explique cela. On ressent bien l'hommage, mais peut-être un peu trop. De même, les dialogues sont souvent sans saveur.

J'ai aussi eu du mal avec le côté très anglo-saxon du récit, avec tous ces personnages aux noms anglo-saxons, alors que tout se passe plutôt sur le Vieux Continent (enfin ce qu'il en reste), et ce héros, Rob More, qui est Ph.D. Bon alors n'importe qui regardant des séries médicales américaines sait ce qu'est un Ph.D. (prononcer pi aitch di), pour les autres, merci Wikipédia :

Le philosophiæ doctor (ou doctor philosophiæ ; abrégé PhD ou Ph.D. ; en français, docteur en philosophie) est, dans le système universitaire anglo-saxon l'intitulé le plus courant pour le diplôme de doctorat. Le terme philosophie est utilisé dans son sens antérieur au XIXe siècle et désigne ici l'étude générale des connaissances.

Ne vous inquiétez pas, ce récit a aussi de nombreuses qualités.

L'intrigue, cette lente remontée vers la surface, le voyage initiatique de ce Ph.D. un peu naïf, est intéressante. On y rencontre une belle galerie de personnages. - qui détiennent tout de même beaucoup de réponses, parfois à la limite du trop facile -

La vie souterraine, décrite au début/milieu du texte, est totalement post-apo, et ce Paris reconstitué un vrai bonheur, à tel point qu'on aurait aimé le visiter bien plus. Dans l'ensemble, les lieux traversés sont un atout dans cette lecture.
Je ne veux pas non plus en dévoiler trop, mais certaines créatures minéranimales sont impressionnantes :

Brutalement, une espèce de tentacule grisâtre s'abat contre la vitre. More, instinctivement, recule.
- Je n'ai jamais pu faire la différence entre le minéral, le végétal et l'animal. Eux non plus, ajoute-t-il, désignant à More les restes fracassés du tentacule.
- On dirait de la pierre, murmure celui-ci...

Les machines ont pris le pouvoir et les humains doivent se terrer. Le côté Terminator de la chose est assez jouissif ! Le fait que Kérébron asservisse les humains en les lobotomisant pour en faire ses soldats, oui j'aime ça. Ce roman se veut une mise en garde contre l'abus de technologie, et en cela, il touche au but.

La fin de l'histoire est quant à elle plutôt bien amenée, et reste ouverte. La postface de J-M. Lofficier nous éclaire sur ses objectifs, l'écriture du roman (quand, pourquoi, comment...).

Pour terminer, je crois que cette lecture ne me marquera pas vraiment, mais sans être révolutionnaire, elle est divertissante.


 
 
CITRIQ

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