"Ogui ouvre lentement les yeux."
Le jardin est un court roman de Hye-Young Pyun, une autrice sud-coréenne. Il est publié chez Rivages et a reçu le Prix Shirley Jackson, ce qui m'a intriguée !
Ogui est resté paralysé après un
accident de voiture qui a causé la mort de sa femme. Il se retrouve
enfermé chez lui sous la tutelle de son étrange belle-mère qui s'obstine
à creuser un immense trou dans le jardin autrefois entretenu par sa
fille afin, dit-elle, de terminer ce qu'elle a commencé.
Bon, certains m'avaient prévenue (coucou Gromovar) : ce roman ne les avait pas convaincus. Comme j'ai la tête un peu dure, j'ai voulu vérifier par moi-même... En plus la couverture est super jolie (superficialité totale de ma part haha).
Étant court et ayant reçu le Prix Shirley Jackson, je m'attendais à un truc qui foutrait bien les jetons, stressant, tendu. Malheureusement ça fait un peu pschiiittt. Pas percutant pour un sou.
La citation que j'ai mise en début de ma chronique est l'incipit du roman. Il préfigure tout le reste de l'histoire : oui Ogui ouvre leeenteeemeeeent les yeux, physiquement mais surtout psychologiquement. Mais alors doucement, jusqu'au bout quoi !
Ogui est ce que j'appelle un ouin-ouin. Bon le pauvre a été tôt orphelin de mère, donc c'est clairement pas terrible pour se construire. Cela dit, dans la suite de sa vie, il ne se remet jamais en question. Sincèrement il ne m'a inspiré aucune empathie. Ce n'est pas forcément gênant dans une lecture, sauf quand on est censé s'inquiéter du sort réservé au personnage principal ! Là autant vous dire que tout ça ne m'a fait ni chaud ni froid ! Pourtant le gars est paralysé suite à un accident, a perdu sa femme... Mais non rien, nada. Je crois même qu'à un moment je me suis dit, mais quand est-ce qu'elle l'enterre qu'on en finisse !
Il faut dire qu'en plus d'un personnage sans intérêt, on a aussi une intrigue qui se traine. A deux tiers du roman, pas encore une seule raison de stresser. Pas de tension.
Je reconnais un point positif à ce livre (en plus de pas être trop long) c'est qu'il décrit bien l'enfermement dans un corps (pour autant que je puisse en juger en n'ayant absolument jamais été enfermée dans mon corps, heureusement). Ogui ne peut remuer que son bras gauche, et ne peut plus s'exprimer. C'est vraiment dur.
En bref, je suis totalement passée à côté de ce roman. Le Jardin de Hye-Young Pyun est lent, peu inquiétant, et loin du Misery coréen promis (mais alors LOIN). Pour une fois je regrette de ne pas donner de titres spécifiques à mes chroniques, j'aurais appelé celle-ci "Ogui et le cafard" (oui j'ai mangé un clown).
Le Jardin
de Hye-Young Pyun
Rivages/Noir - Octobre 2019
300 pages
Traduit du coréen par Yeong-Hee Lim et Lucie Modde
Papier : 19€ / Numérique : 13,99€
Kikoo :)
RépondreSupprimer:')
SupprimerÇa confirme l'adage : quand Gromovar et Lune sont d'accord, le livre est toujours dans un extrême. Ce n'est malheureusement pas le bon cette fois, merci de la confirmation. ^^
RépondreSupprimer(Le "Ogui et le cafard" est complètement validé.)
Dommage !! Mais la couv est jolie. Merci de ta validation :p
SupprimerC'est vrai que la couverture est sympa ! Et je découvre par la même occasion l'existence du prix Shirley Jackson !
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