jeudi 6 juin 2019

Asylum d'Emilie Autumn

Asylum est un roman horrifique d'Emilie Autumn, publié chez Hugo&Cie dans la collection Nouveaux Mondes.

Curieuse d'un pitch gothique et ayant beaucoup apprécié la précédente publication de la collection, j'ai décidé de tenter l'expérience...

Violoniste à l’aube d’une belle carrière, Emilie souffre de troubles bipolaires. Après une tentative de suicide, elle est hospitalisée, puis internée dans un service psychiatrique. En dépit de ses protestations, la voici traitée comme une criminelle, gavée de médicaments, privée des libertés les plus élémentaires, coupée du monde. Et de surcroît, en butte au harcèlement du sinistre docteur Pique. Pour ne pas basculer dans la folie, elle entreprend de consigner le quotidien de sa détention. Et découvre dans son petit carnet noir le message de détresse d’une jeune femme séquestrée dans un asile de fous de l’Angleterre victorienne. Une Emily qui lui ressemble en tous points. Une porte sur un autre monde s’est ouverte, un monde étrange où fleurissent les idylles entre détenues, où les spectres bruissent sous le papier peint, où des rats de haute éducation s’expriment dans une langue des plus châtiée. Réalité, ou divagations ?

Bon, autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas accroché. Asylum a des atouts mais aussi des défauts qui se sont révélés rédhibitoires pour moi.

Du côté des bonnes surprises, l'autrice nous livre un roman féministe plein de sororité, c'est bien agréable. Elle nous parle aussi de la bipolarité rarement abordée en littérature du point de vue de celui qui en souffre.

Je précise que je ne connaissais pas Emilie Autumn, je découvre cette violoniste bipolaire, son look particulier (gothique ? émo-gothique ? Dark ?) et les fans qui la suivent. Car Asylum est une autofiction, sûrement bourrée de références pour ses fans (notamment les rats si j'ai bien compris et les fameux collants rayés) vite lourde pour le lecteur lambda. Lourd comme son style, assez répétitif et la pauvre n'est pas aidée par les nombreuses coquilles qui parsèment le texte. Si on y ajoute la fin assez prévisible, c'est le drame.

Au final, l'autrice d'Asylum a un imaginaire riche et sombre, mais l'essai n'est pas transformé, et je crois qu'en plus je ne suis pas le public cible. Dommage !



Asylum
d'Emilie Autumn
Hugo&Cie - Hugo Roman - Juin 2019
421 pages
Traduit de l'américain par Arthur Desinge
Papier : 21€ / Numérique : 12,99€
Titre original : The Asylum for Wayward Victorian girls - 2008/2017


6 commentaires:

  1. Des atouts, donc. Faudra que je le relise je crois ;)

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    1. Oui pardon, j'ai dit un gros mot, sororité :D

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  2. Le genre horreur ne m'attire pas, le fait que cela se passe dans un hôpital psy ne me fait pas rêver, c'est un lieu commun. Bref, de ce que tu en dis, ce n'est pas pour moi.

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    1. L'horreur c'est le bien ! Mais là non c'est pas terrible.

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  3. Je suis assez friande d'horreur mais celui-ci ne m'attirait pas plus que ça et je sais dorénavant que j'ai bien fait de passer mon chemin.

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