Nouvelles zombies chez ActuSF

A l'occasion de la sortie de L’Évangile cannibale de Fabien Clavel chez ActuSF, ils ont publié des nouvelles zombies en numérique, proposant un pack : pour le roman + deux nouvelles achetées, une nouvelle offerte. J'ai lu deux de ces nouvelles, en attendant de trouver le temps de lire le roman de Clavel !

 Zombies de tous pays... de Patrick Eris

Précédemment paru dans Docteur Jeep, recueil chez Rivière Blanche, Zombies de tous pays... est un court texte (une douzaine de pages) mettant en scène un fermier dans le Sud des États-Unis esclavagiste. Ses deux derniers esclaves se sont fait la malle, et comme il est 1. vieux 2. un connard d'esclavagiste feignant 3. alcoolique, il décide de trouver une autre solution pour surtout ne rien branler. Il va donc utiliser un manuel vaudou confisqué à l'un des ses anciens esclaves pour créer une créature corvéable : un zombie, au premier sens du terme.

Vous savez peut-être, sûrement, forcément, que le zombie "trouve ses origines dans la culture haïtienne et sert également à qualifier les victimes de sortilèges vaudous permettant de ramener les morts à la vie" (merci wikipédia). C'est ici la catégorie de zombie qu'a choisi de mettre en scène Patrick Eris. Un récit nullement effrayant, mais franchement drôle. Le personnage principal est superbement tourné en ridicule. En fait j'ai même pensé à La Soupe aux Choux à un moment, mais bon sans les extra-terrestres quoi, et avec une fin plus tragique. Un moment de lecture sympathique.

Greta au bal des zombies d'Anne-Sophie Rouveloux

Courte également, cette nouvelle a pour narratrice une zombie, Greta donc, toute fraîche morte-vivante, qui va attaquer les jeunes qui se trouvent dans une fête. Bien déjanté, cette histoire dans la tête d'une zombie se révèle intéressant par son point de vue, et par le ton vengeur de son héroïne. Un petit côté Carrie peut-être, en moins naïve.

Inattendu et bien amené, j'ai apprécié ce texte décalé.

Dans l'ensemble, des lectures agréables, mais pas de révolution du genre. J'attends plus du roman de Clavel, je l'avoue.