jeudi 12 janvier 2012

Utopiales 2011 aux Editions ActuSF

Le pitch :
Les passagers du Titanic ont survécu. Si, si...
La jeune Lavinia a, pour sa part, volontairement échangé son corps contre celui d’un vieillard...
Trois copains d’Arcueil ont cassé la baraque en banlieue, avant de partir pour Alger...
Du fantastique à la science fiction en passant par l’Uchronie, l’anthologie officielle des Utopiales vous propose sept histoires, sept univers, sept dimensions.
Utopiales 2011, avec les nouvelles de David Calvo, Eric Holstein, Norbert Merjagnan, James Morrow, Tim Powers, Lucius Shepard et Roland C.Wagner.

Mon avis :
C'est devenu un rituel, tous les ans j'achète l'anthologie des Utopiales éditée par ActuSF, de préférence sur place quand c'est possible. Notons la bien belle couv' de Greg Broadmore !

Je dois avouer qu'on trouve du beau monde en 2011 dans ce recueil de nouvelles : James Morrow, Lucius Shepard ou encore Tim Powers, et puis en fait je pourrais citer tous les auteurs si je vais par là !

Jetons un coup d’œil... 

[Uchronie] Le radeau du Titanic de James Morrow : Les passagers du Titanic ont survécu... Pour le meilleur et pour le pire ! A bord de leur radeau de fortune (qui transporte tout de même plus de 2000 personnes), ils dérivent, d'abord en attente d'un sauvetage, puis dans l'angoisse de celui-ci car ils finissent par fonder une nouvelle société. James Morrow m'a une fois de plus fait halluciner dans cette nouvelle surréaliste, et nous offre un texte comme lui seul sait le faire : toujours plus loin dans l'absurde. Il m'a d'ailleurs fait penser à son roman Ainsi finit le monde, histoire, surréaliste elle aussi, du jugement du dernier homme vivant suite à une guerre nucléaire, par les "non-admis", descendants virtuels de l'humanité qui n'existe plus... Bien sûr, comme vous vous en doutez, le titre de la nouvelle fait aussi référence au radeau de la Méduse, et à son régime alimentaire particulier. Très chouette lecture !

[Uchronie] Le train de la réalité (fragment) de Roland C. Wagner : Bon, malheureusement, car j'aime beaucoup les livres de l'auteur, je suis totalement passée à côté de cette histoire. D'une part le style, plus que parlé, qu'il faut réussir à digérer (on finit par s'y habituer, mais c'est tout de même un peu pénible), d'autre part c'est une période de l'histoire française, les années 60, qui ne me touche pas vraiment (oui, ça devrait, sûrement, mais non). A noter, la mort de Johnny dans un attentat, qui m'a fait sourire !

[SF] L'invention du hasard de Norbert Merjagnan : Dans cette nouvelle assez inclassable, une jeune femme mutilée accepte d'échanger son corps avec celui d'un riche vieillard qui cherche à retrouver sa jeunesse. Cette histoire, dans laquelle on reconnaît bien le style de Norbert Merjagnan, percutant mais parfois obscur, m'a laissée une impression bizarre, un peu glauque. J'ai bien apprécié !

[Fantastique] Lignes parallèles de Tim Powers : Courte nouvelle dans laquelle une vieille dame reçoit des messages de sa sœur jumelle décédée... Mais lui sont-ils bien destinés ? Une trop courte ghost story, que j'aurais souhaitée un peu plus développée.

[Fantastique] K**l me, I'm famous ! d'Eric Holstein : Dans l'univers underground du rock, un journaliste voit un chanteur se vider de son énergie au contact d'une jeune femme...

[Fantastique] Salvador de Lucius Shepard : L'auteur réussit à nous faire ressentir l'horreur de la guerre et la folie qui gagne lentement les soldats qui les ont vues et commises. Nous traversons avec eux l'Amérique du Sud, dans le stress des embuscades, jusqu'à ce que le fantastique prenne le pas sur le réel, et là c'est le massacre. Un récit que j'ai aimé.

[Inclassable] Pragmata de David Calvo : L'auteur nous parle ici de la procrastination, bien connue de tous (oui, oui !) et qui consiste à remettre au lendemain ce qu'on pourrait faire dans l'instant. Original, mais bon, pas vraiment inoubliable.

Dans l'ensemble, je garde une impression positive de ce recueil. La diversité des nouvelles fait sa force, et l'on apprécie bien de ne pas trop savoir sur quoi on va tomber. Un peu comme la boîte de chocolats de Forrest Gump !



Lu dans le cadre du challenge Winter Time Travel 2

CITRIQ

1 commentaire:

  1. Ma préférée est sans contexte pragmata, mais j'ai aussi vraiment bien aimé celle de Shepard.

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