jeudi 22 novembre 2018

Population : 48 d'Adam Sternbergh

Population : 48 est un thriller un peu SF d'Adam Sternbergh paru chez Super 8 éditions. Le pitch intrigant m'a convaincue de le lire, mais j'avoue avoir été assez déçue par ce roman.

Dans le désert du Texas, à Caesura, vivent 48 habitants. Pour les besoins d'une mystérieuse expérience, leur identité et leur mémoire ont été effacées, et aucun contact avec l'extérieur ne leur est permis. Pendant huit ans, tout est resté calme, mais les morts violentes s'enchaînent soudain. Le shérif Calvin Cooper doit mener l'enquête, au risque de voir ressurgir des secrets bien cachés.

Population : 48 a une idée de départ intrigante. A Blind Town, l'autre nom de Caesura, on vient vivre pour disparaître ! N'y habitent que des personnes dont certains souvenirs ont été effacés. Car elles ont décidé d'oublier leur passé. Certains sont des meurtriers, d'autres des innocents, peut-être des témoins gênants ?

Bon clairement, bien que le pitch de ce huis-clos soit séduisant, la suspension d'incrédulité est un peu difficile. Si on est en danger, quel intérêt d'aller s'effacer la mémoire et s'emprisonner soi-même dans un trou perdu ? Et puis par quel processus on supprime les souvenirs ? Chacun ignore aussi qui est l'autre, mais dans le même temps l'accès aux chaines télé est libre (internet est banni par contre). Donc quand un nouveau arrive, il peut être apparu aux infos, surtout si c'est un tueur en série non ?? Je vous épargne le reste, mais il y a trop d'incohérences...

Heureusement, Sternbergh se rattrape par des dialogues savoureux et percutants, quelques personnages bien sympathiques et un final tout en tension.

Pour résumer, j'ai eu l'impression d'être dans un épisode de série sympathique mais sans plus, dans lequel l'auteur aurait mis l'accent sur le visuel et les dialogues, sans trop penser à la cohérence de son intrigue. C'est efficace mais la suspension d'incrédulité a été quasi impossible pour ma part, sauf vers la fin à laquelle j'ai bien accroché (enfin sauf la toute fin qui elle m'a parue ridicule en fait). Adam Sternbergh m'a moins convaincue avec ce roman qu'avec Le Fossoyeur. Dommage.


Population : 48 
d'Adam Sternbergh
Super 8 éditions - Novembre 2018
420 pages
Traduit de l'américain par Charles Bonnot
Papier : 22€ / Numérique : 12,99€
Titre original : The Blinds - 2017

10 commentaires:

  1. Même pas un petit "Allez plutôt lire Jacques Sternberg" ? =P
    Allez, suivant ! ^^

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    1. HAHA de tous les Sternberg c'est Jacques the best !

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    1. allez c'est une lecture sympathique mais si on a autre chose sur le feu c'est pas la peine d'insister !

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  3. Nous sommes d'accord, ma chronique arrivera demain... et j'ai un peu (beaucoup) calqué sur la tienne ! ;-)

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    1. J'ai fait ça rapidement, une lecture sympa mais qui ne méritait pas une chronique interminable !

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  4. Ah! mince, c'est un peu décevant. Donc c'est surtout visuel et les reste bateau.

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    1. Non ce n'est pas bateau pour moi. Trop de facilités et/ou incohérences. Mais l'idée de départ ainsi que les persos un peu loosers restent sympathiques.

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  5. Tu confirmes l'avis de Yogo, je vais peut-être en effet plutôt aller lire le fossoyeur, que j'ai déjà dans ma pal !

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    1. Tu peux. Ce n'était pas non plus le livre du siècle. En fait ce que j'apprécie chez Sternbergh, ce sont ses dialogues et les monologues intérieurs des personnages, souvent savoureux.

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