Malhorne tome 1 : Le Trait d'union des mondes de Jérôme Camut

Le pitch :

1491, un homme meurt… pour la première fois. 2010, un village au fin fond de la forêt amazonienne. Franklin Adamov, un ethnologue, y découvre une statue représentant un homme de type occidental, armé d’une épée sur laquelle est écrit un mot : Malhorne. D’autant plus incompréhensible que la statue date du XVe siècle… Et le mystère s’épaissit : à son retour aux États-Unis, il est contacté par une fondation qui lui révèle que d’autres statues existent, en divers points du globe, toutes datant d’époques différentes. Jusqu’à ce qu’un interné, Julian Stark, ou plutôt Malhorne comme il préfère se faire appeler, prétende en être à l’origine.

Mon avis :

Malhorne tome 1 : Le Trait d'union des Mondes de Camut chez Bragelonne a été la lecture du Cercle d'Atuan du mois d'Octobre. Il me faisait bien envie, avec son pitch assez mystérieux !

Premier chapitre : Malhorne, personnage rustre et lâche, meurt en 1491 massacré par des villageois. De nos jours, un ethnologue découvre une statue très ancienne, trop même, en Amazonie, d'un homme de type caucasien (comme on dit dans les séries américaines !). Chose impossible puisqu'elle semble dater d'une époque où les blancs n'étaient pas encore arrivés si profond dans les terres.

Ce roman a un côté enquête mystérieuse et historique qui vous happe dès le départ. Le récit n'avance pas forcément vite, mais il sait être prenant et donner l'envie de continuer. J'ai beaucoup aimé traverser les époques et les vivre d'un point de vue subjectif, par le petit bout de la lorgnette comme on dit.

Cependant, ce livre a aussi pas mal de défauts à mon avis. D'abord les dialogues sont froids dans la première partie, on ne ressent rien. Il existe notamment une très forte antipathie entre deux personnages, qu'on ne devinerait pas du tout en lisant seulement leurs échanges. Je n'ai pas été touchée !

D'autre part, Camut fait intervenir une Fondation créée par un riche marchand d'armes qui tente de résoudre des mystères. Budget illimité bien sûr, avec ramification dans le monde entier, entre autres au Vatican. C'est trop gros, trop théorie du complot pour moi, et cela facilite peut-être trop les recherches.

Cependant, l'auteur se rachète par des descriptions historiques crédibles, un personnage principal qui devient de plus en plus charismatique à mesure que l'on découvre ses péripéties parfois tragiques, et aussi par un chapitre au Tibet qui fait allusion sans aucun doute possible à Star Wars, ce qui a bien titillé mon côté geek :D 

Voici une lecture agréable, parfois longuette mais prenante, une enquête qui nous balade, nous questionne et nous tient en haleine pendant tout le roman. Les descriptions historiques documentées font la force du récit. On lui passera facilement ses défauts, surclassés par ses qualités. Cette série comporte quatre tomes, je les lirai volontiers.

Les avis des atuaniens :

Euphemia

La Mante