mardi 10 janvier 2017

↓ Mission Basilic, Honor Harrington tome 1 de David Weber

"Je peux vous dire un truc sur le commandant Harrington, Hayne : quand elle donne un ordre, on l'exécute, point final."

Mission Basilic est le premier roman de la série Honor Harrington écrite par David Weber, et publié chez L'Atalante. A l'occasion d'une belle promo, et puisqu'il ne me manquait plus qu'un livre pour le challenge SFFF & diversité (une femme dans la guerre), j'ai acheté et commencé directement ce roman de SF militaire, voire militariste.

Rude début de carrière pour le capitaine de frégate Honor Harrington, de la Flotte royale de Manticore. Ayant humilié un haut gradé lors d’un exercice, elle se voit chargée, pour sa première affectation de commandant de bord, d’assurer seule la police du système lointain de Basilic, avec un vaisseau hors d’âge à demi désarmé et un équipage qui la rend responsable de son exil. Or une puissance hostile a des visées sur Basilic, terminus d’un « trou de ver », porte du voyage instantané, et fomente une machination complexe pour s’en emparer...

Malheureusement j'ai assez peu accroché à ce roman qui fait la part belle aux tactiques militaires, et ce malgré la place prépondérante des femmes dans ce monde (ce qui est un excellent, EXCELLENT point, que ce soit clair !)

L'histoire était attractive : Honor Harrington, une femme, commandante (oui commandante, prout pourquoi on le dit pas ? C'est plus simple en VO, où il n'y a pas de genre !) forte, avec un passé, est fraichement nommée à la tête du vaisseau L'Intrépide, et doit assurer la sécurité du système Basilic, une zone sensible mais sous-surveillée, dans une mission qui ressemble beaucoup à une punition. 

Autant vous dire que ce ne sera pas simple, avec La République Populaire de Havre (l'URSS ou la Russie étant représentées ici je pense non la France révolutionnaire me glisse-t-on dans l'oreillette en commentaire, même si la Guerre Froide a forcément influencé l'écriture de l'auteur) s'intéressant de près à ce lieu stratégique mais sous-estimé par Le Royaume Stellaire de Manticore (Le Royaume-Uni du coup, avec sa Reine), les mauvaises habitudes installées depuis longtemps dans la région, les contrebandiers, et même le personnel récalcitrant.

David Weber est historien militaire, et je dois dire que cela se ressent dans ce roman. Protocoles, tactiques militaires, le lecteur en est inondé. Du coup je passerai là dessus, car je me suis ennuyée, et puis les militaires qui règlent les soucis hum... Dommage car cela représente une bonne partie du livre...

Je vais plutôt vous parler des points positifs du roman : on retrouve beaucoup de femmes aux postes-clés ! Honor est une femme à poigne, qui mène ses troupes notamment pendant le combat, et elle n'est pas la seule. De fait les femmes sont des êtres humains comme les autres dans ce récit de David Weber, avec des forces et des défauts. Cela m'a fait penser à la démarche de John Scalzi et j'ai apprécié. Je suis donc d'autant plus déçue de ne pas être entrée dans ce récit de SF militaire.

Pour résumer, Mission Basilic est le premier roman de la série de SF militaire Honor Harrington écrite par David Weber, et publié chez L'Atalante. L'histoire de cette femme officier était attractive malheureusement j'ai assez peu accroché à ce roman qui fait la part belle aux tactiques, relations gradés/subalternes... J'ai par contre énormément apprécié la place des femmes, égales des hommes dans la hiérarchie militaire de l'auteur. Bref ce livre est un flop pour moi, mais uniquement parce qu'il n'est pas à mon goût ! Donc si vous aimez la SF militaire, foncez ;-)
 L'avis de Yogo
Lecture n°20 pour le challenge SFFF & diversité
Je retiens la catégorie : Roman de SFFF avec une femme dans la guerre

Mission Basilic
Honor Harrington tome 1
de David Weber
L'Atalante - 1999/2012
480 pages
Traduit de l'américain par Arnaud Mousnier-Lompré
Papier : 21€ / Numérique : 9,99€
Titre original : On Basilisk Station - 1993

21 commentaires:

  1. En fait, Honor Harrington, c'est Horatio Hornblower (https://fr.wikipedia.org/wiki/Horatio_Hornblower) dans l'espace. Du coup, Manticore, c'est la Grande-Bretagne et Le Havre, c'est la France révolutionnaire. C'est assez transparent dans les premiers volumes, mais avec la suite de la saga, ça devient nettement plus complexe.

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  2. Effectivement, HH c'est la retranscription Horatio Hornblower à l’ère galactique, avec La France de R. Pierre et le Comité de Salut Public, l'époque de la Terreur de cette France révolutionnaire.
    Cependant, tu n'as pas tout à fait tort, Weber fait un parrallèle avec l'URSS. Il ne faut pas oublier que ce roman a été conçu en pleine guerre froide.
    Manticore est bien la représentation l'Empire britanique, avec une nuance USA, mais très légère.
    Weber prend forcément fait et cause pour Manticore ( encore une fois l'influence de la Guerre Froide est notable). Et tout comme les romans de Forester, ce sont des romans militaires, d'histoire, d'ambiance, et d'univers militaire. Je pense comme toi que ce genre de romans est destinés à un public qui a une curiosité ou des affinités avec l'institution martiale, sinon, l'immersion est difficile. Et, je conçois que du coup ce soit difficile d'apprécier.

    Une petite précision, "Commandante" est exclue!!!! Quelle horreur! Le grade est un héritage historique lié à une fonction.
    Dans nos armées, l'adresses exacte est "Mon capitaine", "Mon commandant".
    Le "Mon" n'est pas un pronom posessif, c'est l'abréviation de Monsieur le capitaine, ou Monsieur le commandant (de l'unité...).
    Pour une femme, c'est Madame le capitaine, même si ce n'est pas si utilisé et que Capitaine tout court est plus courant.
    Les femmes militaires, et notamment officier (dont je suis), ont horreur de cette tentative de féminisation du grade et de la fonction qui ne tient pas compte de l'héritage historique ou des contre-sens ( imagine, nous avons les titres de Maître-chien, doit-on appeler la femme : Maîtresse-chienne ?). c'esy comme le grade de Lieutenant, qui dérive de "tenant lieu de capitaine' ( ou lieutenant-colonel pour tenant lieu de Colonel).

    J'arrête, là. Sorry, de disgresser!

    Autrement, j'ai énormément apprécié la place des femmes dans ce roman, ce qui était assez rare il faut le souligner dans l'imaginaire dans les années 80. Mais ce fait est bien souvent occulté, je me demande pourquoi ?

    Merci de cette critique qui ne casse pas purement et simplement le roman parce qu'il n'est pas dans tes goûts. (notamment, tu ne soulignes pas que c'est presque seule contre tous et que c'est débile, ce qui est le cas de la majorité des romans de fantasy, et de beaucoup de romans sfff. Quand c'est un homme cela passe sans doute mieux).

    Bref, si tu n'aimes pas HH, ne te lances pas dans Les Horatio Hornblower, La flotte Perdue et certainement pas dans les Paul Horsinger (qui élimine les femmes purement et simplement).

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    1. Merci pour ce nouvel éclairage !

      Quant à la féminisation des grades et métiers, je suis pour, pour ma part. Le côté historique/héritage n'est pas un argument à mon avis, puisqu'historiquement on ne s'intéresse qu'aux hommes et au masculin, évidemment. (Quant au "maître-chien" ce serait "maîtresse-chien" le pendant féminin ;-) ) Je trouve toujours ridicule le "Madame Le Maire".

      C'est un peu comme si les grades perdaient leur prestige du fait d'être féminisés je suppose, alors que cela ne devrait pas être le cas. C'est comme quand une profession se féminise, d'un coup elle est dépréciée... Dommage !

      Quoiqu'il en soit, je ne poursuivrai pas ma lecture d'Honor :p

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    2. Merci pour l'explication, j'ai appris pas mal de trucs :P

      Sinon je voulais juste dire que comme Lune je n'ai pas vraiment accroché à Honor (même si j'ai quand même tenté 3 tomes avant de plus ou moins la laisser tomber) mais ça ne m'a pas du tout empêcher d'adorer La Flotte perdue, parce que pour moi le coté dramatique et éperdu de la fuite passe par dessus toute la froideur des relations militaires pour moi.

      Après je n'ai peut être pas non plus d'à priori pour le militaire vu que j'avais aussi bien apprécié ma lecture des Confédération qui sont aussi en plein dans le genre SF miliaire ^^

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    3. Je te suivrais sur la plupart des sujets concernant la féminisation, et justement nous pouvons en parler puisque nous avons un livre asses féministe, et cela fait du bien.
      Pour la féminisation des appellations aussi, globalement.

      Mais, les grades c'est un poil en dehors. Je trouve normal Maire, Mairesse, Président, présidents,etc... Ensuite il ne faut pas pousser à l'extrème et tomber dans le ridicule ; pompier/pompière (et il faut savourer la connotation de pompière...). Les grades militaire comme commandant vient directement de l'action de commander, c'est son gérondif "monsieur, commandant le détachement de hussard", par exemple. Même cette phrase au féminin, donnerai "madame, commandant le détachement de hussard". Et dans une institution comme l'armée le poids l'attachement aux traditions et à l'histoire sont fondamentaux, ce sont des notions cruciales pour la cohésion pour l'esprit de corps et surtout l'entraide dans les moments chauds. Ils ne peuvent et ne doivent pas être balayer simplement. Et non, les grades ne perdent pas de prestige, c'est surtout que cela n'a aucun sens. de même tu as des définition assez claire, un général peut être aussi bien un homme qu'une femme, mais la générale est l'épouse d'un officier. Ce n'est pas que dans les armées où tu retrouve toutes ces petites coutumes : L'ambassadrice est l'épouse de l'ambassadeur. Une femme dans ce poste est un ambassadeur, là aussi, le sexe importe peu car il s'agit du rôle, de la mission d'ambassadeur auprès d'une puissance étrangère. Je ne sais pas si c'est bien clair? Cela l'est dans mon esprit...
      Je n'ai pas, ni eu le sentiment que la profession est déprécié du fait de sa féminisation. Au contraire, les femmes ont réellement apporté une modulation bienvenue.
      Je ne dis pas que ce n'est pas un métier dur et qu'il n'y pas encore de la misogynie, mais je l'ai rarement rencontrée avec mes pairs et je n'ai jamais eu le moindre problèmes avec mes subalternes.

      En revanche, je suis entièrement d'accord sur le fait que l'on peut quand même passer à Madame la maire idem pour la juge (mais j'ai une amie qui préfère encore être appelée madame le juge...)

      J'ai bien compris que tu ne continuerai pas! ;-)

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    4. Évidemment quand je parle de dépréciation c'est bien dans l'imaginaire collectif et non mon point de vue.
      Je peux comprendre ton point de vue cela dit !

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    5. Pour régler la question de la féminisation des grades , nous n'avons qu'à faire un grand bucher pour y mettre les militaires !
      Et pour ne pas faire de discriminations, on y mettrait aussi les protecteurs de l'ordre social, les extrémistes de tous poils, les politiques et tous ceux qui se garent devant chez moi.

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    6. Et les gens qui disent malgré que !

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    7. (cela dit et pour terminer, étant pacsée moi-même à un militaire, je préférerais qu'on évite de les brûler ;-) )

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  3. Encore en phase dans nos lectures... ;-)
    Merci pour les éclairages d'Alias et Lutin.

    Et comme toi, je suis pour la féminisation des fonctions, ce n'est pas parce que c'est historique que l'on ne doit rien changer. Au contraire l'Histoire de demain commence aujourd'hui, alors écrivons la... (au féminin)

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  4. Merci pour cet avis, j'attends de le lire pour me faire ma propre opinion ^^ Sinon pour une femme dans la guerre, le Livre de Cendres est top !

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    1. Oui je crois que ça dépend des goûts, tout simplement !

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    2. Je plussoie pour le Livre de Cendres (avec plein de vocabulaire). Je pense que j'y jetterais peut-être un oeil un jour par curiosité à celui-là (genre pendant l'été ;))

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  5. Dommage que ça n'ait pas pris. Il me semble que tu n'es pas la seule, je crois me souvenir que quelqu'un sur le planète sf parlait de déception également. Aïe. Je la garde quand même de côté.

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    1. C'est vraiment une question de goût et pas de qualité dans ce cas !

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  6. Ça fait bien longtemps que je me dis que j'aimerais bien me plonger dans cette série, sans jamais franchir le pas, vu le nombre de tomes existants...
    Visiblement, ça ne plaît pas à tout le monde (mais c'est sans doute bien normal, et tant mieux aussi), mais comme j'ai bien aimé le premier tome de "La flotte perdue", je me dis que ça peut fonctionner avec moi, d'autant que j'aime bien les réicts de guerre avec mouvements de flottes, tactiques de grande envergure, etc...

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    1. Si c'est ce genre de choses qui te plait tu peux y aller sans problème !

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  7. Malgré mon (très fort) penchant anti-militariste, j'apprécie parfois des œuvres de fiction plutôt militaire, voir militariste, comme Stargate ou NCIS par exemple ^^
    Mais là, j'avoue que finalement, ça ne me donne pas envie du tout :-/

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