Bragelonne décrit ainsi les livres de sa nouvelle collection L'Autre Bragelonne : "Des romans qui ne correspondent pas exactement à un genre, une cible, une catégorie. [...] parce qu’ils mélangent les genres, les références et les inspirations au point de ne pouvoir être rangés sous aucune des étiquettes habituelles (SF, Fantasy, fantastique, policier...)"
J'ai donc décidé de lire Le Voyageur de James Smythe, parce que le pitch m'accrochait bien et que la couverture est chouette.
Lorsque le journaliste Cormac Easton est sélectionné pour la première
mission habitée vers l'espace, il s'imagine déjà gagner sa place de
grand explorateur dans l'histoire de l'humanité. Mais une fois là-haut,
rien ne se passe comme prévu. Le capitaine est le premier à mourir
brutalement. La réaction du Centre de contrôle est sans équivoque : la
mission doit continuer quoi qu'il arrive. Les cadavres s'accumulent, et
Cormac finit par se retrouver seul, allant à toute allure vers sa propre
mort...
Quand l'histoire débute, tout l'équipage est mort, sauf Cormac Easton le journaliste. Il raconte d'ailleurs cela en peu de pages. Du coup je me suis demandée ce que j'allais bien pouvoir trouver dans ce roman, puisque ce que j'imaginais comme intrigue principale est expédié dans les premières pages. Et pourtant... C'est là que tout commence !
La conquête spatiale a été abandonnée par les gouvernements : trop coûteux. Ce sont donc des fonds privés qui financent cette mission, comme Coca-Cola, BP, ou encore British Airways. C'est pour cela qu'une personne aussi peu utile à une sortie dans l'espace est embarquée : un journaliste, prévu pour faire des articles et interviews vidéo, bref de la pub et presque de la téléréalité.
Le Voyageur est un titre à double sens, mais difficile d'en dire plus. A partir d'une idée plutôt classique en SF, l'auteur réussit à créer un voyage intimiste, nostalgique et sombre. Il orchestre la déchéance de son personnage principal, et le lecteur ne peut que constater les ravages de la solitude et de l'enfermement, les regrets qui habitent Cormac alors qu'il jette un œil différent sur lui-même et sa vie. Philippe Curval, à propos de ce roman, évoque une "autoscience-fiction", voire une "autistescience-fiction".
Pour résumer, Le Voyageur de James Smythe, publié dans la collection L'Autre Bragelonne, est un roman qui tout en relevant de la SF reste effectivement inclassable. Partant d'un thème SF classique, l'auteur amène une réflexion autour du temps qui passe et des choix que l'on fait. Un roman qui se lit d'une traite et une belle surprise. J'attends maintenant de voir les prochaines publications de la collection.
La conquête spatiale a été abandonnée par les gouvernements : trop coûteux. Ce sont donc des fonds privés qui financent cette mission, comme Coca-Cola, BP, ou encore British Airways. C'est pour cela qu'une personne aussi peu utile à une sortie dans l'espace est embarquée : un journaliste, prévu pour faire des articles et interviews vidéo, bref de la pub et presque de la téléréalité.
Le Voyageur est un titre à double sens, mais difficile d'en dire plus. A partir d'une idée plutôt classique en SF, l'auteur réussit à créer un voyage intimiste, nostalgique et sombre. Il orchestre la déchéance de son personnage principal, et le lecteur ne peut que constater les ravages de la solitude et de l'enfermement, les regrets qui habitent Cormac alors qu'il jette un œil différent sur lui-même et sa vie. Philippe Curval, à propos de ce roman, évoque une "autoscience-fiction", voire une "autistescience-fiction".
Pour résumer, Le Voyageur de James Smythe, publié dans la collection L'Autre Bragelonne, est un roman qui tout en relevant de la SF reste effectivement inclassable. Partant d'un thème SF classique, l'auteur amène une réflexion autour du temps qui passe et des choix que l'on fait. Un roman qui se lit d'une traite et une belle surprise. J'attends maintenant de voir les prochaines publications de la collection.
Ca a l'air intéressant en effet (alors que bon d'habitude Bragelonne et moi on est pas vraiment sur la même longueur d'ondes xD)
RépondreSupprimerOn est loin du Bragelonne habituel je dois dire
RépondreSupprimerÇa me semble pas mal, même si j'ai toujours un peu de mal à savoir de quoi ça cause ! :D
RépondreSupprimerJe peux pas te le dire !!!!
Supprimerrassure-moi Lune, c'est un one-shot ? Si oui je me laisserai bien tenter parce qu'il m'intrigue vraiment celui-là
RépondreSupprimerTout ce qu'il y a de plus one-shot !
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe viens de finir de lire ce livre...
Sur un autre site j'ai entendu dire que ce n'était que le premier volet....
Non, sérieusement, j'ai 32 ans, je lis de la SF depuis mes quinze ans et je n'ai jamais autant senti m'être fait arnaqué... Vraiment : nombreuses erreurs scientifiques (bon, à la limite, ça montre bien que ce n'est PAS de la SF, l'auteur voulait probablement juste faire un roman intimiste et angoissant - alors quand ils accélèrent ils sont en apesanteur et quand ils arrêtent d'accélérer, la pesanteur revient, mais bien sûr...), scénario ambigu et sous-développé (oui super, le thème de l'anomalie, on sait même pas où ils sont, leur vecteur, l'auteur s'en fout, alors le coup de la boucle temporelle....pfff... l'originalité, tu repasseras), personnages pas crédibles (Wanda ? Non je ne peux même pas en parler...) et même les twists dans l'intrigue sont prévisibles...
Je suis désolé d'être aussi catégorique, mais j'ai eu la sensation, pour la première fois de m'être fait parfaitement escroqué...
Attention aux libraires : ne rangez pas cela sous la catégorie Science-Fiction, parce que vous allez tromper les lecteurs. Je suis tout à fait sérieux. Et le gars se dit auteur de "creative writing" ? Si seulement il avait pu laisser la SF tranquille.
Venceslas