dimanche 6 mars 2016

↓ Extinction de Matthew Mather

Extinction est un roman apocalyptique survivaliste de Matthew Mather publié chez Fleuve éditions.

New York, veille de Noël. Une gigantesque tempête de neige met la ville hors du monde. Les communications sont coupées. Mike Mitchell, sa famille et ses voisins, se retrouvent sans eau, sans chauffage et presque sans nourriture. La loi du plus fort règne. Mike doit tout faire pour sa survie et celle des siens. 

Extinction (Cyberstorm en VO) est un roman apocalyptique survivaliste qui coche toutes les cases du genre, pour le meilleur et surtout pour le pire. A New York, Mike, sa femme, leur fils et leurs voisins sont soudain coupés du monde par une tempête, mais aussi par ce qui ressemble à une coupure volontaire des communications, après d'inquiétantes annonces d'épidémie ou encore de guerre avec la Chine. Bien les boules quoi, et en plus y a plus rien à manger, plus de chauffage et les voisins sont inquiétants.

Ce roman se lit très facilement et très vite. Il n'y a pas de style, c'est un récit survivaliste qui regroupe les peurs actuelles : épidémie, perte des communications (téléphone et internet), défaillance de la technologie et du gouvernement, cyberattaque, super-tempête...

C'est un texte sympathique mais également bourré de défauts. On dirait presque une caricature, tant ce livre est américain et sexiste. On sent que l'auteur tente de se montrer vaguement féministe (il est prêt à laisser la femme du narrateur reprendre le travail, alors même qu'elle a un enfant en bas âge duquel elle devrait s'occuper, et puis surtout il concède que la vieille dame russe qui a vécu la bataille de Leningrad est une dure à cuire !!) mais c'est loupé : les femmes sont laissées en arrière-plan, faibles créatures bonnes à s'occuper des enfants et à faire la bouffe. Et il nous explique aussi, tu comprends, 30 ans c'est un âge compliqué pour les femmes, elle devrait vouloir faire le petit deuxième, pourquoi elle veut pas ? Ah mais tout est clair, c'est elle le problème, évidemment.

Je crois que le pire, c'est que quand les hommes discutent de choses sérieuses (raisons des coupures de communication, possibilité de guerre, tactique...) les femmes sortent carrément de la pièce pour les laisser tranquilles !!!!!!! Parce qu'elles s'en foutent de la géopolitique, elles veulent juste un putain de bain chaud, merde ! Voilà pour le sexisme, et pour le côté hyper américain, nous avons affaire à des patriotes, avec les armes, la technologie, mais comment l'Amérique peut-elle couler comme ça, etc... N'en jetez plus, si ce livre n'était pas si rythmé, il serait carrément insupportable, quasi caricatural avec sa vision hétéro-masculino-américano centrée. Je n'étonnerai personne en disant que le scénario est en cours de développement pour Hollywood...

Pour le reste, Cornwall a également trouvé quelques incohérences techniques pas terribles terribles.

Pour résumer, Extinction de Matthew Mather est un roman apocalyptique survivaliste publié chez Fleuve Editions. Efficace et jouant sur les peurs actuelles, il est malheureusement trop américain et vraiment sexiste. Le rythme a fait que je n'ai pas décroché, mais sincèrement tout était réuni pour me faire fuir et finalement je ne sais pas si je dois féliciter ou frapper l'auteur d'avoir réussi à me faire aller au bout ;-)
 Extinction
de Matthew Mather
Fleuve éditions - Novembre 2015
480 pages
Traduit de l'américain par Christine Barbaste
Papier : 20,90€ / Numérique : 14,99€
Titre original : Cyberstorm - 2013


6 commentaires:

  1. C'est clair. Limite je m'auto flagelle de l'avoir lu si vite tout en trouvant le tout du médiocrité -_-. Bref lecture avec cerveau off c'est mieux

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  2. Comme dans Autant ne emporte le vent ;)

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  3. Ah mince, il me tentait bien. Normal rien que le mot post-apo me fait frémir...bon je l'oublie alors et passe à autre chose

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  4. J'avoue que personnellement j'ai bien aimé.
    Certes les personnages sont assez américains mais je note quand même une certaine originalité dans le traitement.
    Si je ne devais prendre qu'un seul exemple, Mike est très loin du standard du mec fort, héros de la nation qui sauve l'humanité.

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    1. Tant mieux, c'est toujours plus sympa d'apprécier une lecture !
      Quant à Mike, c'est surtout un macho qui s'ignore, mais je t'accorde qu'il est moins caricatural que son ami survivaliste / théoricien du complot.

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