Le Sang que l'on verse est le premier roman de Yann de Saint-Rat, publié chez Mnémos. Allons-y pour un peu de Fantasy BEUARH mais pas que !
Etréham est un jeune guerrier d'à peine 19 ans. Un grave traumatisme dans son enfance a révélé en lui ce qu'il appelle son Art : il est une machine à tuer, personne ne peut le surpasser. Il vit donc sur les champs de batailles, où il œuvre pour la grande armée du royaume de Pryamée, jusqu'à ce qu'une déesse, sous les traits d'une fillette, vienne le chercher pour lui demander de la suivre et de sauver le monde (évidemment).
Pour un premier roman, Le Sang que l'on verse est plutôt bon. Déjà il a un joli titre (bah oui, ça compte). De plus, il est bien écrit, on sent qu'il y a du boulot. C'est à sa façon un roman initiatique, Etréham étant amené à se confronter à la magie de son monde et à s'adapter à ce qu'il va découvrir. C'est un cheminement intérieur, et aussi un petit bout de route parcouru avec Asa, mais pas des moindres.
La magie est là rapidement, ce qui m'a bien accrochée. L'énigmatique Asa a déclenché mon entrée dans le roman. Etréham quant à lui, m'a été plutôt antipathique : trop sûr de lui, trop de répétitions autour de ses talents, etc... Bref énervant le gars !
J'ai été déçue par le début de l'intrigue, particulièrement prévisible. Cependant cela est vite réparé par les questions que l'on se pose, les nouvelles rencontres parfois effrayantes faites au long de la route, et puis surtout la violence des scènes de combat, sanglantes à souhait. Effectivement c'est du bon BEUARH, et ça c'est chouette. J'ajoute que le héros, sûrement aidé par sa suffisance, pose souvent les questions directes qui mettent des heures à venir dans d'autres romans, et pour ça je dis bravo, et merci !
Les Dieux sont aussi présents, et en beaucoup de points semblables aux humains auxquels ils n'hésitent pas à en faire baver pour bien montrer que ce sont eux qui commandent.
Je terminerai en parlant de l'objet-livre, qui est vraiment superbe, une belle couverture, un papier de qualité. On regrettera l'écorchage (oui ça se dit !) du nom de Tarantino, qui apparaît un peu partout (sur le livre, le site internet, etc...). Oui je suis chiante.
Pour résumer, Le Sang que l'on verse de Yann de Saint-Rat publié chez Mnémos est un premier roman de Fantasy plutôt réussi. Il allie le bon BEUARH (traduction : baston sanglante) à la magie, dans une intrigue finalement pas si prévisible que cela, et a pour qualité essentielle (pour moi) d'être un one-shot. Un auteur à suivre.
L'interview de l'auteur sur ActuSF
Lecture n°11 dans le cadre du challenge Francofou |
Lecture n°4 dans le cadre du challenge Winter Mythic Fiction |
Depuis que Mnémos a changé sa ligne éditoriale les livres qu'ils publient me tentent encore plus. Maintenant après ton avis je vais peut être attendre avant de faire entrer ce roman dans ma PAL qui a l'air sympa mais pas non plus exceptionnel.
RépondreSupprimerPour ma part, j'ai trouvé ce roman exceptionnel... Du début à la fin, surtout la fin très surprenante dans un livre... Je recommanderai vivement.
RépondreSupprimerC'est plutôt tentant je dois dire !
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