Au Nord du monde de Marcel Theroux est un post-apo dont la lecture a été proposée pour mars sur Le Cercle d'Atuan. Il existe dans deux éditions : l'une en grand format chez Plon et l'autre en poche chez 10/18. Il fait partie de
ces romans post-apo parus en littérature générale, cette science-fiction
qui ne dit pas vraiment son nom.
« Ici, dix mois par an, le climat mord la peau. Le silence règne, désormais. La ville est plus vide que le paradis.»
Au nord du monde, la terre s'étend à perte de vue, anéantie par un cataclysme. Parmi les décombres, le shérif Makepeace erre. La route porte ses pas, à la recherche d'un temps qui n'existe plus et d'une humanité à reconstruire. Ravivant à l'horizon la lueur d'une rédemption...
Au nord du monde, la terre s'étend à perte de vue, anéantie par un cataclysme. Parmi les décombres, le shérif Makepeace erre. La route porte ses pas, à la recherche d'un temps qui n'existe plus et d'une humanité à reconstruire. Ravivant à l'horizon la lueur d'une rédemption...
J'ai adoré ma lecture, et je trouve très difficile d'en parler. C'est rare que cela m'arrive, alors je vais vous donner des impressions de lecture.
Au Nord du monde est un roman post-apocalyptique sombre, et plus étonnant, sensible. Tout au long du texte, l'auteur distille des informations, sur la vie de Makepeace, le narrateur, sur le lieu où l'on se trouve, sur la catastrophe qui a transformé le monde en nouveau Far West. Le titre original est d'ailleurs Far North, Makepeace est shérif, et la nature est très importante dans ce roman, tout redevient sauvage, peu à peu, même l'humanité...
C'est un texte dans lequel le narrateur, au fil des péripéties qui croisent sa route, réfléchit sur ce qui a été, ce qui aurait pu être, et ce qui, malheureusement, est.
Côté pratique du post-apo, j'ai quelques reproches, mais là c'est l'intégriste qui parle, parce que je comprends parfaitement les choix de l'auteur pour son intrigue. Il y a beaucoup d'imprudences de la part de Makepeace, mais la passivité du narrateur me semble bien étudiée par Marcel Theroux, qui poursuit un but précis. J'ai relevé aussi la présence d'un médecin (chirurgien) parmi des esclaves agricoles, ses compétences sont donc inexploitées, très étonnant en des temps si troublés.
Je crois que la réflexion de Marcel Theroux va bien au-delà de ces considérations pratiques : tous les hommes sont-ils esclaves ? Sont-ils, tous, seuls ? Peut-on survivre à tout ?
Voici quelques mots que j'ai notés à la fin de ma lecture pour fixer mon ressenti :
- intime
- sobre
- intense
- nature
- sensible
Pour résumer, Au Nord du monde de Marcel Theroux est un excellent roman, un post-apo à la fois dur et sensible qui réserve au lecteur son lot de réflexion et de surprises. J'ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture et vous le conseille plus que vivement !
Lecture de mars 2014 |
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Hé mais t'as pas le droit de le chroniquer tout de suite ! XD
RépondreSupprimerIl me reste 30 pages à lire, et pour l'instant j'adore. Il y a du Justine Niogret dans ce texte, c'est peut-être ce que "Gueule de Truie" aurait dû être...
Pas de postface dans mon édition poche, c'est bien dommage...
Hey mais on chronique quand on veut !
SupprimerSinon c'est bizarre y a plusieurs éditions poche ?
Je ne sais pas mais moi je n'ai que quelques pages blanches à la fin, pas de postface (édition poche 10/18, dépôt légal novembre 2011)... :(
SupprimerJ'ai le 10/18 dépôt légal 11/2011, si tu l'as acheté neuf contacte les, est-elle indiqué sur ta page de garde la postface ou pas ? Le livre fait 355 pages avec la postface.
SupprimerMême dépôt légal. Sur la 4 de couv', la postface est indiquée.
SupprimerVoui, c'est très très bien.
RépondreSupprimerJe suis d'accord, je l'avais adoré à sa sortie ^^
RépondreSupprimerhein que 4/5, je te rejoins presque sur tous les points. Le coup du chirurgien qu'on exploite pas. Je dirais d'une que seul les très proches le savent et c'était une confidence faite à Makepeace. Je crois qu'il ne voulait pas que ça se sache. Mais on en reparle sur la LC j'ai pas envie de spoiler ici.
RépondreSupprimerCa à l'air sympa. Si j'avais pas une pal apocalyptique... ;-)
RépondreSupprimerJ’adore cette sentation quand on termine un livre et que les mots nous manquent pour en parler… C’est toujours bon signe ;)
RépondreSupprimerIl a l'air vraiment très chouette ce bouquin.
RépondreSupprimerAh je peux enfin lire ta chronique maintenant que j'ai fini ^^
RépondreSupprimerEt chouette lecture, effectivement sobre et sensible (damned j'aurais dû venir piquer tes adjectifs quand je rédigeais mon avis xD)
Maismaismais y'a un postface de Murakami dans ton édition ? C'est trop injuuuuste !!!
RépondreSupprimerJ'avais pas réfléchi à l'histoire du chirurgien dont les talents ne sont pas exploités. A mon avis l'idée c'est qu'il y a un tout petit nombre de "dirigeants" dans cette partie du monde, et ce sont les seuls qui peuvent se soucier d'autre chose que de nourrir, alors ils doivent avoir bien assez de talents à utiliser et peuvent se permettre de traiter les autres en esclaves.
Mais j'aime bien ces livres où il y a beaucoup de choses à discuter et à remettre en question :) J'ai moi aussi beaucoup aimé ce livre !